Category Archives: Kabbale

Racines et branches : causes et conséquences

Le Baal HaSoulam, « De l’essence de la Sagesse de la Kabbale » : Les mots prononcés par un enseignant ne peuvent pas rendre une connaissance suprême qui soit au-delà du temps, de l’espace et du mouvement.

Nous parlons du monde supérieur, qui ne fait pas partie de nos sensations, et par conséquent nous ne pouvons pas trouver un équivalent convenable à ce que l’on y trouve. Il n’y a pas de tels mots, expressions, forces, actions et relations dans notre monde comme dans le spirituel.

Il y a un problème sur la manière d’expliquer le monde spirituel avec nos mots à une personne qui vient de commencer son voyage. C’est pourquoi le Baal HaSoulam dit que nous devrions essayer d’exprimer cela dans le langage des branches. Que signifie le langage des branches ?

Bien que le monde supérieur soit absolument inaccessible avec nos sens actuels, tout ce qu’il contient descend dans notre monde et forme ici des branches, les conséquences de celui-ci.

Si nous utilisons correctement le langage des branches, c’est-à-dire si nous nommons les propriétés du monde supérieur en utilisant des mots, des images et des définitions de notre monde, nous pourrons exprimer correctement tout ce qui existe et transférer nos connaissances d’enseignant à étudiant ou entre les gens et ne pas se tromper.

Disons qu’il existe une certaine interconnexion entre les points « A » et « B » (racines) dans le monde supérieur. Et dans notre monde, nous voyons leurs conséquences comme « a » et « b » (branches).

Il se trouve qu’alors nous pouvons dire qu’une certaine propriété est descendue du monde supérieur dans notre monde et a eu une certaine conséquence en lui, c’est-à-dire que nous pouvons parler de l’interaction des racines et des branches.

Question : Est-il possible de dire quelque chose sur le grand « A » à partir du petit « a » ?

Réponse : Nous ne pouvons dire qu’une chose : le petit « a » et le grand « A » se rapportent l’un à l’autre en tant que cause et effet. Le grand « A » est une cause et le petit « a » est une conséquence. La même chose concerne le grand « B » et le petit « b ». C’est pourquoi ils sont appelés racine (cause) et branche (conséquence).

Ainsi, il existe une connexion entre les propriétés du monde supérieur et notre monde. Si des sensations du monde supérieur commencent à apparaître en nous, alors nous pouvons dire que nous sommes en train de passer d’une branche à une racine, impliquant l’interaction des racines dans les branches de notre monde.

Extrait de KabTV, « Les Fondamentaux de la Kabbale » du 27/10/2019

Le monde : réalité ou illusion ? Partie n°10

laitman_531.03Le langage est un moyen de communication

Le Baal HaSoulam écrit qu’un kabbaliste doit utiliser des définitions absolument précises. Ou pouvons-nous les trouver ?

Ici, la loi de la racine et de la branche surgit dans tous les mondes, dans tous les états, dans chacun d’entre nous. C’est à partir de là que je peux prendre des définitions claires et précises du point de vue de la nature. Vous prendrez également vos définitions à partir de là et nous les comparerons. À partir de cette comparaison, nous pouvons nous comprendre correctement plutôt que de parler avec les mêmes mots mais avec un sens différent.

Dans notre monde, chacun attribue différentes significations aux mêmes mots parce que chacun de nous est différent. Comment pouvons-nous combiner les états internes complexes de chacun pour commencer à se comprendre mutuellement et à s’imbriquer, afin que ces concepts se combinent et nous donnent une idée claire de la mesure selon laquelle nous parlons et ressentons la même chose ? C’est un problème de langage.

La langue est un moyen de communication les uns avec les autres lorsque vous et moi ressentons la même chose. Si nous ne le faisons pas, alors nous ressentons clairement la différence dans nos sensations.

Extrait de KabTV, « Les Fondamentaux de la Kabbale » du 15/09/2019

Qu’est-ce qui donne lieu à la crainte révérencielle ?

Question : Si je n’ai plus peur du Créateur, cela signifie-t-il que je suis en adhésion à Lui ?

Réponse : La question est de savoir si vous ne ressentez pas la peur mais la crainte par respect.

Vous devriez être dans un état où vous pensez, vous souciez et vous inquiétez de ce que vous ressentez vis-à-vis du Créateur. Vous voulez prouver que vous L’aimez et que vous vous souciez de Lui, et que vous voulez Lui plaire, ce qui signifie être le bon élément de Sa création.

La peur disparaît et se transforme en crainte, et c’est une sensation complètement différente : plus haute et plus noble.

Après tout, la peur appartient au niveau animal : j’ai peur pour moi-même. Et lorsque je ne m’inquiète plus de moi-même, lorsque je ressens le Créateur comme éternel, parfait et incapable de faire quoi que ce soit qui puisse nuire à quiconque à partir de Sa perfection, la peur au niveau animal disparaît. Elle est éteinte par la compréhension du Créateur. Je ne ressens alors que de la crainte révérencielle parce que la peur se transforme en un sentiment de Sa perfection. La peur et la perfection suscitent l’admiration craintive.

Extrait de KabTV, « Les Fondamentaux de la Kabbale » du 13/02/2019

Les différentes opinions ne doivent pas disparaître

Le Baal HaSoulam, « La Liberté » : C’est pourquoi la majorité se doit d’être extrêmement prudente afin de veiller avec grande vigilance à ce que les opinions de la minorité soient maintenues et ne disparaissent jamais. Elle doit tenir pour sûr et certain que les opinions les plus développées et les plus authentiques ne se trouvent jamais chez la majorité gouvernante, mais précisément chez les plus faibles, c’est-à-dire chez une minorité non identifiable…

Question : Pourquoi tout le monde devrait-il exprimer son opinion lorsque nous sommes dans les cercles ?

Réponse : Tant que tout le monde ne se réalisera pas pleinement dans la connexion entre nous, nous ne pourrons pas atteindre la similitude avec le Créateur et construire un groupe où le Créateur sera révélé.

Le groupe est un outil. Nous devons le calibrer. De la même manière que nous tournons le bouton d’une radio pour l’accorder sur une certaine fréquence, nous devons également transformer tous les membres du groupe afin qu’ils se connectent les uns aux autres, et dans leur unité, la force intégrale commune et mutuelle se manifestera. Ce sera le Créateur. Par conséquent, la participation de chacun est très importante. Chacun individuellement est également très important.

Extrait de KabTV, « Les Fondamentaux de la Kabbale » du 25/12/2018

L’hébreu est un moyen d’exprimer la connaissance kabbalistique

Question : Y avait-il une autre langue dans la Kabbale avant l’hébreu ?

Réponse : Non. Dès le début, l’hébreu a été le seul moyen d’exprimer la connaissance kabbalistique. Il est apparu nécessaire d’exprimer les racines spirituelles, des mots et des actions. Il existe pour ce seul but.

L’hébreu actuel n’aurait absolument pas dû être utilisé dans notre monde. Le fait qu’en Israël aujourd’hui l’hébreu soit utilisé pour écrire, lire et communiquer est incorrect. Ça n’a jamais été comme cela. Les textes kabbalistiques ont toujours été écrits en hébreu. D’autres langues étaient utilisées pour tout le reste, comme l’araméen ou le grec ancien, mais pas l’hébreu.

L’hébreu est purement un langage des branches qui est utilisé uniquement pour décrire les forces spirituelles, des qualités et des actions.

Extrait de KabTV, « Les Fondamentaux de la Kabbale » du 23/06/2019

La signification des livres kabbalistiques, partie n°1

Les multiples visages de la Torah

Question : Lorsque nous ouvrons la Torah, nous trouvons une collection de récits historiques avec de nombreux personnages. Comment devrions-nous nous rapporter correctement à eux ?

Réponse : Si la Torah ne venait pas d’une source spéciale mais était un livre ordinaire écrit, supposons-le par une personne du Moyen Âge, alors ce serait simplement un roman historique intéressant.

La Torah elle-même est présentée dans un langage très intéressant, et lorsque vous commencez à la lire, vous ne pouvez pas vous arrêter, car elle vous captive. Il y a quelque chose dedans qui fait qu’on ne se lasse pas de la lire.

J’en parle comme d’un lecteur ordinaire qui n’a rien à voir avec l’origine de ce livre, avec sa religion, son histoire, sa géographie ou avec quoi que ce soit d’autre. C’est juste écrit dans un style intéressant.

Certains perçoivent la Torah comme un document historique, d’autres comme une fiction ou peut-être un ensemble d’instructions ou de documents juridiques. Il contient beaucoup d’informations sur l’interaction des peuples et des nations dans l’Antiquité, sur leur vision du monde.

En général, la Torah est un livre très intéressant. Nous voyons quelque chose de similaire chez Flavius Josèphe, s’il est possible de comparer la Torah et ses œuvres. Dans une certaine mesure, il raconte la Torah et la décrit comme un historien.

Josèphe est un historien vraiment éblouissant avec une vision large et une connaissance approfondie des faits historiques. Il a écrit ses œuvres en exil à Rome où un vaste institut a été créé spécialement pour lui, où des centaines de personnes travaillaient pour lui.

Mais tout de même, ce qu’il a écrit ne peut être comparé à la Torah elle-même.

Extrait de KabTV, « Les Fondamentaux de la Kabbale » du 18/12/2018

Pourquoi nous devons comprendre la grandeur et l’unicité du Baal HaSoulam

Baal HaSulamHier était un jour spécial, le Jahrzeit, jour commémorant la mort du kabbaliste Yehouda Ashlag, le Baal HaSoulam.

Qui est le Baal HaSoulam ? Il est l’âme qui nous connecte au Créateur. C’était une personne qui a ouvert toutes les portes de la sagesse de la Kabbale à la dernière génération dans laquelle nous sommes maintenant.

Sans l’enseignement du Baal HaSoulam, nous ne pourrions pas recevoir ce que nous avons déjà reçu. De plus, sans l’enseignement du Baal HaSoulam, nous ne serions pas en mesure de progresser vers ce qui nous attend, à la fois en termes de connaissance et de méthode de la Kabbale, et également en ce qui concerne ses étapes de réalisation.

Peu importe ce qui se passera à mesure que nous progressons, nous atteindrons un besoin pour le Créateur. Cependant, un tel besoin devra passer par cette grande âme.

« Une personne a le choix d’aller dans un endroit où il y a des justes. Quelqu’un peut accepter leur autorité, et alors il recevra toutes les forces qui lui manquent par la nature de ses propres qualités. Il le recevra des justes. C’est l’avantage de « les planter à chaque génération », de sorte que chaque génération puisse avoir quelqu’un vers qui se tourner, à qui s’adresser, et de qui recevoir la force nécessaire pour s’élever au degré de juste. »

Le Baal HaSoulam, Shamati Article 99 : « Il n’a pas dit méchant ou juste. »

Une des raisons pour lesquelles la sagesse de la Kabbale est appelée « la sagesse de la Kabbale (réception) » est parce qu’elle passe à travers chaque génération, et que chaque génération a besoin d’un enseignant, un kabbaliste, un doté de l’atteinte spirituelle, dans le monde. C’est une nécessité dans la sagesse de la Kabbale. Seuls des individus extrêmement rares et uniques peuvent atteindre le Créateur en recevant un traitement spécial d’en haut. En tant que tels, nous devons toujours être connectés aux grands sages qui sont dans l’atteinte spirituelle, de sorte qu’à chaque génération nous puissions faire des progrès spirituels.

Puisque la sagesse de la Kabbale discute de phénomènes qu’une personne peut atteindre uniquement par l’enseignant, alors elle apprend des sources, à travers le maître, qui traversent toutes les générations. La clé de l’atteinte par l’étudiant de ce qui passe par son maître est l’annulation, à travers laquelle le petit peut recevoir du grand. En conséquence, il existe des degrés d’annulation de l’élève devant l’enseignant.

Par conséquent, nous devons comprendre à quel point le Baal HaSoulam était grand et unique et à quel point nous devons accepter ce qu’il nous a laissé, ses écrits, dans l’espoir que, dans la mesure du possible, nous pourrons nous connecter à son esprit, à travers lequel nous pouvons recevoir la force supérieure du Créateur.

Leçon de la Kabbale sur le thème « Jour Commémoratif du Baal HaSoulam », le 10 Octobre 2019

Le paradis et l’enfer sont des états internes

Question : Au cours de son développement, l’âme subit diverses transformations. D’un point de vue religieux, le paradis et l’enfer sont un certain stade de développement de l’âme. J’aimerais savoir ce que cela signifie d’un point de vue kabbalistique.

Réponse :  Non, les religions n’affirment pas cela.

Dans la Kabbale, le paradis est un état de joie du don sans réserve aux autres. L’enfer est l’état où je brûle littéralement de honte.

L’enfer est un sentiment de honte. Le paradis est la satisfaction de l’amour. Mais tout cela se situe à un niveau spirituel. Il n’y a rien d’autre.

Question : Qu’est-ce qui cause la honte ?

Réponse : La honte se produit lorsque vous voyez à quel point vous êtes opposé au Créateur.

Dans la Préface à la Sagesse de la Kabbale, nous étudions que la première restriction (Tsimtsoum Aleph) est survenue parce que le Kli (récipient) a découvert son opposition au Créateur, et en ressentant de la honte, il a fait cette restriction sur lui-même.

Extrait de la leçon de Kabbale en russe, le 23/06/2019

Tous les désirs restent

Il est impossible d’effacer le désir de recevoir car c’est la création même. Vous pouvez vous tromper, vous saouler, courir après un désir au lieu d’un autre, en éteignant le premier désir de cette manière, mais il est impossible de déraciner un désir. Je peux l’ignorer par peur ou à cause d’autres désirs plus forts, mais il est impossible de le combattre directement.

Même la Lumière qui ramène vers le bien ne change pas le désir lui-même ; elle ne fait qu’élever ou diminuer son importance. Pourtant, tous les désirs restent chez une personne tels qu’ils lui ont été donnés à la naissance. Si une personne n’attribue aucune importance au désir, elle peut alors l’effacer de l’écran sur lequel elle voit le monde. Il n’y a pas d’autre moyen, car toute la création est un désir. (1)

Avant le congrès, je m’attends à ce que les dizaines européennes nouent des liens entre elles et avec tous les autres groupes mondiaux. Il devrait exister un unique lieu de réunion virtuel commun où tout le monde peut se rencontrer, obtenir des informations et se ressourcer.

Nous devons être inclus les uns dans les autres, non seulement à un niveau informatif, mais aussi dans nos sensations. Je veux ressentir les amis comme les organes de mon corps qui ont été séparés et je dois les rapprocher de moi. Dans la mesure où je les rapproche et augmente ma sensibilité à leur égard, je les anime et commence à les sentir vivants, connectés à moi et vivant à l’intérieur de moi, dans la mesure où je construis un récipient de l’âme jusqu’à ce que le Créateur s’y révèle. (2)

Extrait de la 3ème partie de la Leçon quotidienne de Kabbale, « La Correction de la Brisure – Préparation au Congrès » du 16/09/2019

(1) : à 3 minutes et 10 secondes
(2) : à 19 minutes et 35 secondes

Un signe de bon progrès

Question : Il y a trois ans, j’ai commencé à étudier la Kabbale et je pensais tout comprendre. La « Préface à la Sagesse de la Kabbale » (Ptikha) et le « Talmud des Dix Sefirot » (TES) étaient tout à fait compréhensibles et clairs.

Maintenant, après trois ans je commence à ressentir que non seulement je ne comprends pas ce qui était clair auparavant, mais que PtikhaTES et le travail dans le groupe suscitent en moi un certain dégoût. Est-ce normal ?

Réponse : Ceci est un signe de bon progrès. Vous devez vivre cette période et être fort et persistant, et alors vous commencerez à tout comprendre à la fois intellectuellement et émotionnellement.

Question : Donc, ces perturbations sont une aide en fait ?

Réponse : Oui. Mais cela peut durer assez longtemps, peut-être plusieurs années. L’essentiel est de ne pas abandonner et vous en verrez la récompense.

Extrait de la leçon de Kabbale en russe, le 23/06/2019