Category Archives: Kabbale

Est-il possible de prédire avec précision l’avenir ?

Question : Dans quelle mesure la perception et la compréhension des racines spirituelles intemporelles nous permettent-elles de voir l’avenir dans le cadre du monde matériel ?

Réponse : Je ne peux pas dire qu’il existe une correspondance exacte entre le spirituel et le matériel et que l’on puisse prévoir le futur. L’avenir dépend de nombreux paramètres qui vont au-delà de votre désiren particulier, venant de nombreuses personnes et de facteurs spécifiques.

Par conséquent, il est impossible de prédire avec précision l’avenir. Vous pouvez savoir de quelle manière il s’écoule, mais pas l’état qu’il prendra à chaque instant dans le temps.

Extrait de la leçon de Kabbale en russe, le 20/01/2019

Chavouot: la naissance du peuple d’Israël

Mon article publié dans Times of Israel en français

Recevoir la Torah et l’accepter

Le peuple d’Israël est né au Mont Sinaï, lorsqu’il a reçu la Torah que Moïse lui a apporté.

C’est au Mont Sinaï, le mont de la haine (Sinaï du mot Sina en hébreu= haine), quand le peuple a accepté à l’unanimité d’être solidaire et responsable de chaque membre de la nation, qu’il est devenu digne de recevoir la Torah et pas avant.

Pourtant, au début, le Créateur avait proposé la Torah aux nations du monde, celles-ci ont refusé et seuls les enfants d’Israël ont accepté de prendre sur eux cette loi, même s’ils n’ont pas trop eu le choix, puisqu’il est écrit “ Si vous acceptez la Torah, c’est bien, sinon ici sera votre tombe” (Midrach, Massekhet Shabbat).

Le contrat social juif

En recevant la Torah, le peuple d’Israël est né. Cette naissance est due à un accord, une sorte de contrat social entre les Juifs qui stipule qu’il faut s’élever au-dessus de notre nature humaine “en faisant et en écoutant” et se préoccuper des besoins d’autrui.

Cette solidarité entre les membres d’Israël est possible grâce à la Torah qui est le lien entre le peuple et Dieu. La Torah est une loi divine qui transcende l’ego humain, cette loi est immuable et s’applique à tous, sans exception et sans pitié. En effet, dans la Kabbale, Dieu- Elohim a la même valeur numérique que la nature –HaTéva, 86, ainsi les lois de Dieu sont les commandements de la nature et vice-versa, car ils sont une seule et même chose.

La particularité de la Torah est qu’elle a pour but de corriger l’homme. Il est dit “j’ai créé le mauvais penchant, je lui ai créé la Torah comme une épice, car la lumière en elle, le ramène vers le bien”. Nous voyons donc que la Torah a une force qui permet à la personne qui désire changer, de suivre cette loi pour vivre en harmonie dans la société.

De “ne fais pas à autrui ce que tu n’aimerais pas qu’on te fasse” à “aime ton prochain comme toi-même”

C’est ainsi que se réalise le Tikoun (correction/réparation) des personnes. La correction commence dans un premier temps par ce qu’a dit Hillel “ne fais pas à autrui ce que tu n’aimerais pas qu’on te fasse” puis ensuite “en aimant son prochain comme soi-même” qui est la règle de la Torah, selon Rabbi Akiva.

Le peuple d’Israël détient le remède (Segoula) à tous les maux, qui est la Torah qui corrige l’ego humain. Lorsque le peuple s’unit au-dessus de la haine, il créé un prototype d’une humanité corrigée, une sorte de laboratoire expérimental qui montrera l’exemple aux autres nations, afin qu’elles aussi puissent commencer le processus de correction. En effet, la nature aspire à ce que toute l’humanité soit unie.

De nos jours, c’est l’humanité toute entière qui se trouve au pied de la montagne de haine (le mont Sinaï) et il est impératif d’accepter la loi divine pour apprendre à vivre ensemble, sinon la planète entière sera notre tombe.

 

 

De quoi dépend le désir d’étudier la Kabbale ?

Question : De quoi dépend le désir d’étudier la sagesse de la Kabbale ?

Réponse : L’aspiration envers le Créateur dépend du Reshimo (un gène spirituel) qui apparaît chez une personne. Ce ne sont pas seulement des questions sur le sens de la vie et sa futilité, car leurs réponses peuvent être purement corporelles.

Une question pressante surgit à l’intérieur d’une personne au sujet de l’essence de l’existence au-dessus du fait qu’elle ne fait que se remplir elle-même. Peu importe pour moi comment je vis, de quelle manière je me remplis, ce que je possède et quand ma vie se terminera. Il est important pour moi de comprendre sa signification intérieure ! D’où vient-elle et pourquoi elle m’a été donnée ? Quel est ce phénomène de la vie ? Qu’est-ce que cela représente ?

Lorsque cette question émerge à l’intérieur d’une personne, il lui faut vraiment découvrir le but de la création. Le Créateur  est une notion floue. Cependant, si la pensée selon laquelle tout a été créé (« Dans quel but ? Pourquoi ? Pour quelle raison ? Comment ? Par qui ? ») attire une personne, elle arrive à l’étude de la Kabbale et y reste.

Pourtant, si elle a été attirée accidentellement vers la Kabbale par d’autres questions moins centrées sur le sens profond de la vie, elle s’en ira. Par conséquent, il est écrit qu’un millier rentre dans une pièce et qu’un seul sort vers la Lumière.

Extrait de la leçon de Kabbale en russe, le 04/04/2019

Le plaisir de l’union

Question : Il existe de nombreux groupes de personnes dans le monde qui aiment se réunir. Quelle est la différence entre ces groupes et un groupe de kabbalistes ?

Réponse :
En effet, il existe de nombreux groupes dans le monde qui utilisent différentes méthodes d’union et ils en tirent un grand plaisir. Les gens dansent et chantent ensemble, etc. C’est impressionnant de voir à quel point ils prennent plaisir à être ensemble.

Comment pouvons-nous distinguer un groupe kabbalistique de tout autre groupe qui s’unit et reçoit du plaisir de l’union ?

Le fait est que le but des groupes ordinaires est de s’amuser. Mais l’objectif de l’union dans les groupes kabbalistiques est d’apporter du contentement au Créateur, et dans la mesure où ils aspirent à cela, ils s’élèvent au niveau du Créateur.

Extrait de la leçon de Kabbale en russe, le 20/01/2019

Séparé du Créateur

Question : Si le plaisir est une forme de Lumière et que le Créateur est la seule source de Lumière, comment la réception du plaisir peut-elle être détachée de la source ?

Réponse : Ce soi-disant « plaisir détaché de la source » n’est pas un plaisir venant du don, mais de la réception. Dans notre monde, tous les plaisirs sont comme cela.

Question : Cela signifie-t-il que s’il s’agit d’un plaisir venant du don sans réserve, alors il n’est pas détaché de la source mais est uni à celle-ci ? Est-ce que toute la douceur vient de là ?

Réponse : Oui, la nourriture, le sexe, la famille, la richesse, l’honneur et le savoir sont tous des plaisirs de notre monde que nous recevons en dehors du Créateur. Par conséquent, ils sont tous transitoires, ne subsistent pas, ne peuvent pas être éternels et finissent tous mal.

Extrait de la leçon de Kabbale en russe, le 20/01/2019

Le cœur et la tête travaillent ensemble

Question : Une fois encore, nous avons abordé l’étude de la Préface à la Sagesse de la Kabbale (Ptikha), mais à un nouveau niveau, à travers les sensations. C’est tellement intéressant, si profond, qu’il nous manque à nouveau les détails techniques.

Pourquoi, lorsque nous commençons à poser des questions techniques, cela nous éloigne-t-il de la perception émotionnelle dans laquelle nous sommes entrés, et nous cogne en nous faisant sortir d’elle ?

Réponse : Cela n’arrive qu’au début. Par exemple, lorsque les gens apprennent à jouer d’un certain instrument de musique, il faut d’abord travailler sur la technique. Ils doivent faire des exercices et s’habituer à l’instrument.

Une fois qu’ils l’ont maîtrisé, c’est comme s’ils s’unissaient à lui et l’instrument commence à exprimer leurs sentiments, ceux qu’ils ne peuvent pas exprimer eux-mêmes. Je prends un violon dans mes mains et il chante comme jamais je ne le pourrais. Mais à travers son chant, son aspiration, ses sons, je suis capable de m’exprimer.

C’est pareil ici. Nous devons d’abord apprendre l’instrument. Notre instrument, ce sont des sensations, rien d’autre que des sensations, car nous ne sommes que le désir d’avoir du plaisir. C’est ce que le Créateur a créé en nous.

Extrait de la leçon de Kabbale en russe, le 04/04/2019

La Torah et les voyelles

Question : Les voyelles sont utilisées en hébreu : les nékoudot (points) situés au-dessus des lettres indiquant la prononciation correcte des voyelles. Il existe un récit selon lequel elles ont été développées par une famille de Tibériade après la destruction du Temple afin de préserver le son de la Torah. Mais nous étudions que les vocalisations de voyelles sont les Lumières qui sont au-dessus de la lettre, c’est-à-dire au-dessus du Kli (récipient) ou sous le Kli.

Les nékoudot ont-ils été inventés par la famille de Tibériade pour mémoriser la Torah ? Après tout, la Torah elle-même a été écrite sans nékoudot.

Réponse : Cela n’a pas d’importance. Dans la Torah, il n’y a vraiment pas beaucoup de signes nécessaires à sa lecture. Après tout, lorsque vous lisez la Torah, vous devez la reproduire avec tous vos instruments externes et internes.

C’est-à-dire que je dois savoir comment je chante le texte, comment je place l’intonation à chaque phrase, où je peux faire une pause et où c’est interdit. Après tout, une personne ne peut pas lire le texte en une seule respiration.

De plus, la lecture de la Torah est différente de la lecture habituelle lorsque vous prenez l’air dans les poumons, lisez quelque chose à haute voix et libérez l’air. En lisant la Torah, je dois bien gérer mes poumons comme un orgue dans une cathédrale. J’appuie sur certaines parties de mes poumons, qui se composent de cinq parties. Après cela, j’allume les cinq parties de l’appareil de reproduction : le larynx, la gorge, la bouche, les lèvres et les dents.

Par conséquent, les lettres hébraïques sont une forme abrégée des énormes données puissantes qu’une personne a reçues pour pouvoir lire.

Extrait de la leçon de Kabbale en russe, le 06/01/2019

À quoi réagit la Lumière supérieure ?

Question : Comment puis-je attirer la Lumière environnante : avec mon effort ou mon désir ? A quoi répond-elle ?

Réponse : Le désir et l’effort sont des notions très proches. Mais en général, la Lumière environnante répond à nos efforts.

Dans la mesure où j’essaie de sortir de moi-même, de me connecter aux amis et d’atteindre une propriété opposée à mon égoïsme, je commence à ressentir depuis le centre du groupe l’impact d’une propriété spéciale appelée « la foi au-dessus de la raison ».

Extrait de la leçon quotidienne de kabbale en russe, le 23/12/2018

Et les planètes apparurent dans le ciel

Question : Si les dix Sefirot correspondent aux dix planètes, pourquoi n’en avons-nous découvert que neuf ? Est-ce que cela a une racine ?

Réponse : Le fait est qu’en réalité il y a beaucoup plus de planètes dans l’univers. La Kabbale les a prédites il y a longtemps.

En particulier, Le Livre du Zohar en parle beaucoup à différents endroits. Cela ne m’intéressait pas. Bien qu’étant enfant j’étudiais l’astronomie, dès que je me suis rapproché de la Kabbale, les conséquences spirituelles de notre monde ont cessé de m’intéresser.

Question : La Torah écrit : « Et les planètes sont apparues dans le ciel… ». De quoi cela parle-t-il ?

Réponse : La Torah n’écrit pas sur les planètes physiques mais sur les forces spirituelles. La Terre, le Soleil et la Lune sont toutes des forces spirituelles et non pas ce que nous pouvons voir et observer. Bien que nous compilions le calendrier terrestre, nous devons clairement comprendre où il se réfère aux racines spirituelles et où sur leurs conséquences.

Extrait de la leçon en russe, le 30/12/2018

Comment le monde supérieur est révélé

La correction ne peut être faite qu’avec l’aide de la Torah, la Lumière supérieure, qui remplit initialement l’âme commune puis s’en échappe et reste à l’extérieur en tant que Lumière environnante. La Lumière attend que les désirs soient prêts pour pouvoir y rentrer selon la loi de la similarité des attributs. Par conséquent, toutes les corrections ne sont possibles que par le biais de notre connexion : physique et mentale. Nous devons essayer de nous connecter jusqu’à ce que nous ne ressentions plus que nous sommes séparés par des corps.

Si nous voyons des corps, cela montre à quel point nous sommes différents les uns des autres. Et dès que nous commençons à nous élever au-dessus de nos corps matériels, au-dessus de la division interne, le monde matériel fond et s’efface.

Ce monde ne reste pas : il n’y a que des désirs connectés les uns aux autres et luttant pour une unité et une connexion toujours plus grandes. C’est ainsi que nous révélons le monde supérieur au lieu du monde qui est devant nous maintenant ; nous commençons à voir la matière de l’intérieur.

Extrait du congrès international de Kabbale, Troisième Jour, Leçon n°9, « L’Alliance du Sel », le 21/02/2019