Nous clarifions toujours la question de « il n’y a rien hormis Lui» dans nos congrès. C’est une question très importante, car elle ouvre en fait l’essence de la sagesse de la Kabbale, c’est à dire la méthode de la révélation du Créateur, la seule force qui opère dans toute la création.
Outre cette force il n’y a rien d’autre en fait. Tout le reste est ce que cela génère, développe, ce que cela motive et gère. Tout dépend de cette seule force unique. Cela ne fait aucune différence si nous l’appelons «Nature» ou le «Créateur», il crée et gère tout, mais c’est en fait un.
Contrairement à d’autres parties de la nature (le minéral, végétal, et animal), l’homme a un but, un rôle, un objectif, et il doit l’atteindre: découvrir cette force et la sentir. La perception de cette force et de sa révélation arrive conformément à la loi fondamentale de la physique, la loi fondamentale de la nature, la loi de l’équivalence de forme: Dans la mesure où nos attributs sont semblables au Créateur, nous le sentons, devenons une partie de Lui, et fusionnons avec Lui.
Le Créateur nous pousse constamment vers cet état afin que nous L’atteignions. Ce mouvement se produit depuis le début de la création jusqu’à son terme, jusqu’à ce que nous Le découvrions pleinement. Nous commençons le chemin de révéler et d’atteindre le Créateur tout en étant dans notre monde.
Notre monde nous cache le Créateur.
Le Créateur influence ce monde. Il nous influence et si nous percevons Son influence correctement comme essentielle afin de L’atteindre de l’intérieur et depuis ce monde, alors nous avançons vers le Créateur. On nous donne la sagesse de la Kabbale afin de nous mettre au diapason de la révélation du Créateur à travers l’enveloppe extérieure de notre monde.
En révélant le Créateur nous atteignons notre source, notre racine, l’état de l’éternité et la perfection. Nous pouvons nous détacher de notre corps à un tel degré que notre corps (dessiné comme un point à partir duquel nous L’atteignons, le point dans le cœur) et notre monde disparaissent soudainement.
Nous commençons à sentir qu’il y a un Créateur dans tout cela, une Lumière supérieure. Tout ce qui a déjà été représenté pour nous, notre corps, les cinq sens, par lesquels nous nous ressentions nous-mêmes et le monde, tout semble s’évaporer, disparaître, et à travers cela nous voyons la Lumière supérieure unique.
C’est l’état que nous devons atteindre. C’est très réel, beaucoup plus réel que notre monde « illusoire ». L’article «Il n’y a rien hormis Lui» nous dit comment faire cela.
Du Congrès Européen le 23/03/13, 3ème cours
Question: Nous savons qu’il n’y a pas « de presque » dans la spiritualité, mais en même temps, le chemin spirituel est divisé en niveaux, et chacun d’eux nous rapproche de la perfection. Comment peut-on combiner l’absolu avec l’avancement progressif?
Réponse: A chaque niveau, à chaque degré spirituel, nous avons chacun notre propre mesure, selon l’ordre de la réalisation du Reshimot (souvenirs spirituels). Le grand récipient général a été brisé en morceaux, et chaque pièce a ses propres limites, ses propres mesures de conjugaison avec d’autres, sa mesure de correction, et sa propre «mesure des efforts », à la fois en valeur absolue et individuellement.
En effet, il n’y a pas de « presque » dans la spiritualité. Si à un niveau donné, vous corrigez neuf parties sur dix, alors vous n’avez pas encore réussi à les corriger. C’est seulement après avoir corrigé la dixième partie que vous terminez le travail.
De la même manière l’électron ne peut exister séparément de l’atome. L’atome est constitué de nombreuses particules et ils doivent tous être au bon endroit. Plus tard, d’autres formes plus grandes et plus complexes sont créées: les molécules, les cellules et les organismes, et ils doivent être chacun dans toute leur mesure. Même la plus petite mesure doit être entière, jusqu’à la dernière petite particule.
Question: D’une part, tout le monde doit être comme un seul homme avec un seul cœur, et d’autre part, il est dit que chaque personne peut juger tout le monde soit sur l’échelle du mérite ou défavorablement. Comment pouvons-nous expliquer cela?
Réponse: Il est impossible de l’expliquer à notre niveau. Il est impossible de le percevoir avec notre esprit. Ce ne sont pas les lois des mathématiques ordinaires qui opèrent ici, selon lesquelles un plus un égale deux. La spiritualité a ses propres mathématiques.
Question: Qu’est-ce qu’une «pleine mesure ? » Quel est le critère d’intégralité?
Réponse: Une pleine mesure est un signe de changement à tous les niveaux, selon le principe du «J’ai fais des efforts et j’ai trouvé. » Je fais davantage d’effort et soudain je «saute» vers un nouvel état. C’est seulement après cette réaction que je sais avec certitude que j’ai fait assez d’effort. Il est impossible de le prédire. Il n’y a pas «de compteur», aucune indication à l’avance, selon laquelle je peux juger ma réussite.
C’est parce que nous travaillons « au-dessus de la raison, » dans le don sans réserve, et le don sans réserve ne peut être mesuré. Les mesures sont toujours dans le désir de recevoir. Dans le don sans réserve, la mesure ne peut être qu’en rapport avec la révélation, et c’est donc toujours selon «J’ai fait des efforts et j’ai trouvé. » Cette « recherche » est le contrôle ultime.
De la 4e partie du cours quotidien de Kabbale 18/04/13, «Introduction au Livre du Zohar»
Baal HaSoulam, « Le Secret de gestation est de naissance »: Et c’est le signe qu’une créature est digne de la Lumière de la vie car elle a le pouvoir d’accomplir au moins une contraction pour une raison quelconque, depuis lors, la Lumière de la vie apparaît et effectue l’expansion et le premier mouvement de la vie est créé. Par conséquent, ce mouvement ne s’arrête pas et la créature devient vivante et se déplace.
Ce premier mouvement est appelé une âme, ce qui signifie que l’esprit de vie que l’on respire ; comme il est dit: « . Et il insuffla dans ses narines un souffle de vie ».
Mais le niveau de la nature inanimée, végétale et animale n’ont pas le pouvoir de procéder à une contraction intérieure en aucune façon. Par conséquent, la Lumière de la vie ne peut pas être habillée en eux et conduire à une expansion.
Une loi a été donnée qui ne peut être violée, sans que les contractions et l’expansion du récipient ne soient en mesure de s’étendre au-delà de ses limites. Par conséquent, les niveaux la nature inanimée, le végétal et l’animal sont condamnés à la mort éternelle.
Le niveau parlant est en effet tout à fait capable de la vie, mais il est mort-né, car il a besoin d’une cause et un facteur pour opérer sur lui et pour entraîner la première contraction, du moins, qui est causée par l’air froid qui vient de la Torah et les bonnes actions.
L’humanité est divisée en niveaux: le minéral, le végétal, l’animal et le parlant, selon les racines des âmes dans Malkhout de Ein Sof (infini), selon les quatre niveaux de la profondeur de leur désir de la première phase de la quatrième. Seulement si la quatrième et dernière phase se réveille dans une personne, c’est un signe qu’elle peut s’engager dans le travail spirituel de façon active et indépendante.
Les autres personnes qui ont un désir sur le plan de la nature encore, le végétal et animal, ne peuvent pas être éveillées à travailler de façon autonome. Elles sont portées par le courant en fonction de leur niveau.
Le niveau parlant chez une personne est appelé le point dans le cœur. Mais même si une personne est déjà née avec un point dans le cœur et, après ses vies antérieures, est déjà prête pour le travail spirituel, cela ne signifie pas qu’elle peut se réveillerpar elle-même. Elle a besoin d’un facteur externe qui va l’obliger à se contracter à la suite de pressions, le désespoir, et les différents événements désagréables qui font qu’une personne sent qu’elle est sous pression et les menaces. Ces pressions forcent à réfléchir à la façon dont elle peut transcender sa nature.
Ainsi, un groupe de kabbalistes passe par différents états désagréables. Les personnes qui ont déjà été préparées sont incorporées dans le groupe et veulent avancer. Elles ne fuient pas les problèmes et ne font pas que garder les choses de côté, mais participent activement à la vie du groupe. Elles sentent un vent froid à la suite des événements désagréables et des craintes qui les obligent à se contracter.
Le vent n’est pas un état inanimé. Il sort une personne du niveau de la nature inanimée sur lequel elle est, au niveau végétal. Le vent lui-même est l’air, mais sa source est Bina, l’âme qui la remplit. Ainsi, une personne goûte ce que l’air est pour la première fois, quel est le sentiment au niveau de Rouakh.
Cet événement désagréable force le vent froid dans une personne, ce qui le rend contraté. Mais en surmontant la contraction il se dilate, ce qui signifie qu’il exécute l’action opposée. Elle veut recevoir l’air froid sans congélation et sans contraction par la peur, mais plutôt dans expansion dans Hassadim et le don sans réserve. Pour faire cela, elle doit s’élever au-dessus de cet état par la force du don dans l’adhésion au Créateur et, ensuite, pour la première fois, elle peut effectuer un souffle spirituel. Le vent a été mis en elle par la force, et elle respire déjà et est prête pour la nouvelle action.
Après plusieurs actions telles que l’on pourrait appeler les plaies d’Égypte, une personne commence à « respirer » de manière indépendante. Elle peut même être prête à se «contracter» d’elle-même, ce qui est appelé «je me réveille la nuit et ce n’est pas l’aube qui me réveille. » Cela signifie qu’elle n’attend pas pour une raison externe, mais commence à respirer d’elle-même. Ainsi, elle devient une âme vivante (Nefesh Haya).
De la préparation au cours quotidien de Kabbale 11/04/13