Daily Archives: 18 mars 2014

Les silhouettes vagues dans l’obscurité

Dr. Michael LaitmanQuestion: Que veut dire mener un dialogue continu avec le Créateur?

Réponse: Une personne doit constamment faire un effort pour amener la réalité à la forme correcte, plutôt que de la percevoir comme elle la sent dans son état actuel.

Même ayant déjà atteint un certain degré spirituel, elle doit essayer tout le temps de se voir au prochain degré et d’imaginer la réalité qui y existe.

Pour réussir à le faire la personne doit préparer tous les composants nécessaires: soi-même, le groupe, l’étude, le rav, le Créateur. Il y a donc trois composantes principales:

-la personne elle-même,

– tout ce qui se trouve entre la personne et le Créateur – le monde entier, y compris le groupe et le rav, tous les problèmes et tout le soutien

– le Créateur.

Toutes ces formes de dissimulation qui se dressent devant moi acuellement sont comme de vagues silhouettes dans l’obscurité. Mais grâce à elles, je peux déjà discerner qu’il y existe quelque chose. Bien que je les vois sous une forme affectée, incorrecte et trompeuse, c’est quand même déjà une sorte d’identification. Cela signifie que je suis déjà dans l’état « Lo Lishma » qui me sert de préparation. Et à partir de là je demande que les formes deviennent véritables.

Si ces fausses formes n’existaient pas, je n’aurai pas la possibilité de faire des efforts pour qu’elles deviennent réelles. C’est-à-dire que je ne serai pas en mesure de voir les formes véritables et que je ne pourrai pas révéler le Créateur. En effet, Il doit se révéler sous des formes véritables. Ce ne sont pas Ses formes, mais les formes à travers lesquelles Il se révèle à moi. Car Lui-même, la Source- même, je ne suis pas en mesure de la découvrir – j’ai besoin d’une certaine forme auxiliaire, HaVaYaH.

C’est pourquoi, je dois commencer par les jugements, qui ensuite vont se transformer en misericorde. Je dois découvrir et explorer toutes les mauvaises formes de dissimulation afin de découvrir plus tard comment elles se transforment en formes bonnes et correctes – des formes de révélation.

Ces formes inverses sont justement la révélation du Créateur.

Pour cette raison, nous ne voulons pas que les ombres disparaissent du monde. Autrement nous n’aurions pas de lien avec le Créateur et nous ne serions jamais en mesure de Le sentir. La brisure s’est faite pour qu’en reliant toutes ses formes, nous découvrions tous les ruptures entre nous – c’est ça le plus important. Nous n’étudions pas le récipient entier, mais nous cherchons à l’assembler à partir de différents morceaux, donc ce sont des fissures qui représentent l’objet de notre étude. Elles nous donnent un indice de la force supérieure.

Nous avons besoin de voir le Créateur en face de nous qui nous parle à travers toutes ces formes de dissimulation désagrábles en les percevant comme une invitation, un appel à s’adresser correctement à Lui et de comprendre que lorsque tous ces jugements s’adouciront et que les formes négatives se transformeront en positives – c’est de là que nous découvrirons le Créateur.

Pour cette raison tout notre travail consiste à vouloir remplacer toutes les formes de dissimulation qui apparaissent devant nous par des formes de révélation, moyennant le rav, le groupe, les livres, l’étude et la diffusion. Et dans les formes de la révélation je dois m’identifier avec l’attribut de don, avec le Créateur. Dans la mesure où je veux  me référer aux propriétés de don, les jugements s’adoucissent.

De la préparation à la leçon du 17.03.2014

La révolution circulaire

Dr. Michael LaitmanOpinion (Frans van Houten, PDG de Royal Philips):Aujourd’hui le monde a besoin d’un changement de paradigme d’une ampleur comparable. Mais cette fois, c’est le modèle économique dominant qui doit être transformé.

En 2030, la classe moyenne mondiale comptera près de cinq milliards de personnes. Et toutes ces personnes seront en demande du même genre de services et de confort matériel dont les populations riches ont longtemps profité. Cela va mettre une pression croissante sur l’environnement et épuiser le stock mondial de ressources.

Le problème est que le monde a longtemps perpétué une perspective à court terme sur la production et la consommation de biens aussi bon marché que possible. Le résultat est une économie linéaire basée sur l’utilisation rapide, l’élimination et le remplacement des marchandises.

Le maintien du modèle actuel exigerait des ressources illimitées facilement accessibles et une place infinie pour les déchets : ce qui n’est évidemment pas possible. En effet, les conséquences de notre économie jetable (la montée en flèche des émissions de CO2, des flux de déchets impossibles à gérer et une difficulté croissante pour extraire les ressources, pour n’en nommer que quelques-unes) sont évidentes.

Pour trouver une alternative durable, il suffit de regarder la nature qui ne gaspille rien…

Cela nécessite une nouvelle génération de matières premières, ainsi que des processus de développement et de production innovants. Cela exige aussi de nouveaux modèles économiques, une nouvelle définition du concept de propriété juridique et de l’utilisation, de nouvelles règles de passation des marchés publics et de nouvelles stratégies de financement. Enfin une économie circulaire plaide en faveur d’une logistique adaptative et d’une culture du leadership qui adopte le nouveau système et récompense les avancées en vue de sa mise en place…

Mais les entreprises ne peuvent pas transformer l’économie toutes seules. Afin de déplacer l’effort des entreprises de la minimisation des coûts initiaux vers la maximisation de la valeur totale pour assurer la protection de la santé et le bien-être de la population, les gouvernements vont devoir remplacer leurs processus d’appel d’offres par la mise en place d’exigences de circularité, contribuant ainsi à stimuler la demande de nouvelles solutions.

De même, les consommateurs doivent être ouverts à l’utilisation de produits qui ne leur appartiennent pas. Parce que l’économie circulaire est par nature systémique, elle ne peut réussir que si tous les acteurs sont co-concepteurs, co-créateurs et copropriétaires des produits et services…

Comme toutes les transitions majeures dans l’histoire humaine, le passage d’une économie linéaire à une économie circulaire sera tumultueux. Il comptera son lot de pionniers et d’opposants, de victoires et de défaites.

Mon commentaire: les capitalistes ne changeront jamais leur but: le profit maximum en aucune façon. Notre égoïsme ne peut pas penser à autre chose. La transition vers l’économie solidaire, où seuls les nécessités ne sont produites que dans le respect de l’environnement, n’est possible que par la rééducation des capitalistes soit volontairement (en expliquant sa nécessité) soit contre leur volonté (par la souffrance et les crises).

L’abondance matérielle aux dépens d’un vide complet intérieur

Dr. Michael LaitmanQuestion : Si une gestion supérieure opère en toute chose, pourquoi est-il dit que la sagesse de la Kabbale a été révélée avant l’heure ?

Réponse : Les kabbalistes du passé ont laissé les nations du monde apprendre la sagesse de la Kabbale et obtenir toutes les connaissances qu’ils voulaient de là afin qu’ils puissent développer la science et la sagesse de ce monde.

Grâce à cela, le monde pourrait se développer de manière égoïste et pourrait atteindre la connaissance du mal. Mais la sagesse de la Kabbale a été cachée au peuple d’Israël, sinon il n’aurait pas senti qu’il était en exil. Un peu d’implication avec la sagesse de la Kabbale leur a déjà donné une certaine illumination.

Donc, d’une part les kabbalistes ont révélé la sagesse externe à l’ensemble des nations du monde, et d’autre part, ils ont caché la sagesse interne. Il s’ensuit donc que la sagesse externe a été révélée de plus en plus, et la sagesse interne était dissimulée de plus en plus.

Ces processus se rapprochaient l’un de l’autre : la spiritualité est descendue et a diminué, et la matérialité a grandi tout le temps. Finalement, nous sommes arrivés à un tel état où nous avons aujourd’hui une abondance de matérialité : vous pouvez faire ce que vous voulez ! Mais il n’y a pas de satisfaction venant de cette vie.

De la 3ème partie du cours quotidien de Kabbale du 10/03/14, Écrits du Baal HaSoulam