Category Archives: Egoïsme

La physique d’un monde plus vaste

Dr. Michael LaitmanQuestion: Est-il possible d’acquérir l’âme, de révéler le monde spirituel et le Créateur, sans la sagesse de la Kabbale?

Réponse: Une personne commence à explorer la nature et y découvre une certaine loi, un lien particulier entre les phénomènes. Par exemple, je jette un objet sur le sol, je calcule l’accélération de sa chute, et je tire une loi de cette expérience. Dans le même temps, les autres personnes n’étudient pas les phénomènes naturels, mais elles les apprennent selon une forme préparée.
Il y a des personnes qui découvrent les lois de la nature, et il y a celles qui les apprennent et par ce moyen réalisent une découverte, toujours personnelle et individuelle.

Les phénomènes qui sont découverts par les scientifiques existaient dans la nature avant. Les pommes ne tombaient-elles pas sur la tête avant que Newton découvre la loi de la gravité? De cette façon, il n’y a rien de nouveau, nous révélons ce qui existe déjà, ce qui s’est déjà produit. Cependant, il y a les pionniers et ceux qui apprennent de leur découverte et ils essayent d’utiliser les connaissances acquises correctement.

La même chose peut être appliquée à la Sagesse de la Kabbale, la physique d’un monde plus vaste, qui n’est pas perçu par nos organes sensoriels. Pour le ressentir, nous devons développer un organe des sens supplémentaire appelé «l’attribut de don sans réserve», dans lequel nous allons révéler les phénomènes spirituels: Sefirot, les mondes, et Partsoufim. Néanmoins, nous continuons à travailler en tant que scientifiques.

Il est dit: «Par Tes actions, nous Te connaitrons. » Il est clair que tout découle d’une action de recherche. « Une personne juge uniquement par ce que ses yeux peuvent voir. »  » La Foi » est la force du don sans réserve que vous atteignez. Vous n’avez pas à fermer les yeux pour accepter aveuglément l’opinion de quelqu’un d’autre, cela n’existe dans aucune science, y compris la science de la Kabbale. Au contraire, il est dit: «Connaître le Créateur et Le servir. » Connaissances, analyses, et  révélation sont le fondement du tout.

Il y a des personnes qui ont déjà fait cette découverte et vu certaines formes, elles vous transmettre ces connaissances sur ces lois, la méthode de recherche pour faciliter votre chemin. Ces lois s’appliquent à tout le monde parce que nous sommes dans un monde intégral.

Donc, ne regardez pas la Kabbale comme un animal inconnu. C’est la racine de toutes les autres sciences de notre monde, car elle révèle les racines de la création, et elle doit être traitée comme une science. La Kabbale n’est pas liée à la religion. Quand nous tombons du degrés de l’amour des amis dans l’amour de soi et la haine mutuelle, nous perdons la Kabbale et nous arrêtons de percevoir le supérieur, le monde spirituel. De là, la religion est née.

Ainsi, la «religion» est la science de la Kabbale restant en exil, la séparation d’avec le Créateur, dans l’isolement du monde supérieur, en dehors de l’objet de l’étude. A part la perception réelle, sans connaissance et sans compréhension, l’interprétation des actions spirituelles et la relation avec la vraie réalité, avec la force supérieure, se changea en Judaïsme. C’est ce qui s’est produit entre la période de la destruction du Temple et la période de la rédemption, après quoi nous revenons à la sagesse de la Kabbale. C’est pourquoi il est dit:  » Tout le monde Me connaîtra, du plus petit jusqu’au plus grand »

Bien sûr, nous ne devons pas mépriser qui que ce soit. Nous avançons avec l’aide des moyens disponibles, mais chacun d’eux a sa propre application.

 De la 4e partie de la leçon quotidienne Kabbale du 27/05/2011, « La Liberté »

Un cadeau à l’humanité

Dr. Michael LaitmanLa science de la Kabbale est spéciale car elle nous permet de révéler comment contrôler les deux forces de la nature: la force de la réception et celle du don sans réserve. Toute la nature est composée de ces deux forces. On les voit partout: plus et moins, don sans réserve et réception. Leur combinaison est ce qui crée l’essence de notre vie.
Au niveau minéral elles construisent des atomes et des molécules, des dipôles, des modèles cristallins, et ainsi de suite. Sur le plan végétal la combinaison d’un plus et d’un moins produit la vie : un plus fournit des choses utiles alors qu’un moins excrète les déchets, ce qui permet à un corps de vivre et de se développer.
Sur le plan animé un plus et un moins deviennent encore plus grands et leur interconnexion provoque non seulement l’absorption des choses utiles et l’excrétion des choses nuisibles, mais apporte aussi le mouvement, la reproduction et la vie individuelle d’un animal distinct. C’est déjà une somme spéciale de deux influences.
Toutefois, aussi paradoxal que cela puisse être, sur le plan humain il n’y a eu que l’une des deux forces qui opéré à ce jour. En conséquence, chaque plaisir reçu a immédiatement décliné. C’est parce que notre désir est égoïste etque nous n’avons pas eu la moindre chance de nous y opposer, pour ajouter une deuxième force contre lui pour que nous puissions excréter les choses nuisibles de nos désirs et de nos pensées, de nos cœurs et de nos esprits, qui appartiennent au degré humain.
Maintenant, une seconde force est révélée en nous- le point dans le cœur, qui se dresse face à l’égoïsme. Il nous permet de nous former, de décider quels pensées et désirs sont apportés à l’intérieur et lesquels ramener à l’extérieur. En conséquence, sur des milliers de pensées et de désirs, nous pouvons rassembler une nouvelle structure et construire un niveau spécial à l’intérieur de nous appelé « Homme » (Adam) ou «âme». Il se compose de dix Sefirot et s’appelle aussi « Partsouf » -une structure spirituelle.
C’est ce que nous formons à l’intérieur de nous, en vertu du fait que les deux forces ont finalement commencé à se développer en nous. Pendant des centaines de milliers d’années, une seule force a opéré en nous sur le plan humain. Nous étions constamment activés par les désirs et les pensées qui s’éveillaient en nous. Voilà comment nous avons vécu.
Mais maintenant, avec plusieurs millions de personnes du monde entier, nous avons reçu un véritable don d’En-Haut, le désir du don sans réserve en plus du désir de la réception. Et maintenant, nous formons une nouvelle création à l’intérieur de nous. Nous devons renforcer les capacités humaines en nous-mêmes. C’est tout l’objet de l’existence de l’homme dans ce monde. Sinon, pourquoi existe-t-il ? Qu’est-il possible de faire ici?
Aujourd’hui, nous avançons ensemble avec toute l’humanité. Nous sommes les premiers, et d’autres viendront après nous. D’un jour à l’autre de nouvelles personnes s’éveillent et se joignent à ce processus de construction d’une personne à l’intérieur de chacun d’entre nous. Vous et moi sommes en train d’apprendre à devenir humain dans le vrai sens du mot.

Du 1er cours à la Convention de Madrid du 4/6/11

L’égoïsme est enfin à la limite!

Dr. Michael LaitmanQuestion: Dans « la Préface à la sagesse de la Kabbale » le Baal HaSoulam écrit que dans notre monde le désir de recevoir se matérialise dans sa forme complète, adéquate et souhaitée. Pour quelle raison est-ce désiré ?

Réponse : Pour la correction. Sinon, pourquoi devrait-il descendre l’échelle des mondes spirituels ? De plus, au niveau le plus bas, il a traversé encore et encore des cycles de vie, jusqu’à ce qu’il arrive à notre époque à sa forme adéquate. Même dans notre monde, le développement se produit « selon un calendrier prévu », et maintenant au 21ème siècle, nous commençons notre ascension en prenant le chemin du retour. Notre situation actuelle est la forme adéquate désirée.

Ce point fut inséré en nous dès le début de la création et nous devions l’atteindre. C’est le moment exact, où commence le début de l’homme ou la naissance de la création. Jusqu’à présent il n’y avait pas de création. Il y avait juste un désir, qui s’est développé selon un programme prédéterminé, en vue d’atteindre un état particulier où émerge enfin un point de liberté, le point de notre indépendance.

Question: Nous parlons d’un désir égoïste entièrement formé, pourtant la « forme désirée » semble être une chose positive.

Réponse: Bien sûr, il s’agit d’un état positif. C’est exactement ainsi que la Torah définit le désir égoïste mortel, qui a accumulé toute sa puissance. C’est là que commence la création, parce que maintenant il peut se former s’exprimer, et se sentir lui-même.

Tant qu’une personne ne sent pas qu’elle est mauvaise, complètement opposée au Créateur, aussi longtemps qu’elle ne réalise pas toute l’horreur d’être dans cette position, elle ne sera pas capable de travailler sur elle-même. Par conséquent, dans les limites du processus de correction, il s’agit d’un bon état, car il conduit à la formation d’un être humain.

Toutefois, si vous pensez que la «bonté», c’est quand vous vous sentez bien, très bien, continuez ainsi et sentez-vous bien. Mais cela est sans objet. Dans un état orienté vers un but, une personne ressent son opposition au Créateur, et c’est exactement ce qui la motive à agir.

De la 4e partie du cours quotidien de Kabbale 24/5/11, «Préface à la sagesse de la Kabbale »

Le goût du plaisir

Dr. Michael LaitmanTout ce dont nous avons besoin est de développer le désir. Je me souviens quand j’avais un cabinet dentaire privé, une des employées avait l’habitude d’apporter de la nourriture yéménite avec elle. Au début, je ne pouvais pas m’approcher car tout simplement je ne comprenais pas ce que c’était. C’est parce que le goût était très différent de ce que je connaissais. Mais avec le temps j’ai commencé à me familiariser avec cette nourriture et à la déguster, et peu à peu, j’ai commencé à l’aimerDe la même façon un bébé naît dans le monde sans avoir aucun goût pour le moment. Ensuite, selon les coutumes et les prédilections de sa société, il commence à s’habituer à la nourriture et à acquérir un goût pour elle. Sans goût, sans le désir de manger précisément un plat spécifique, nous ne serions pas en mesure d’en profiter. Bien sûr, il est possible de manger pour ne pas mourir de faim, mais ce n’est pas la même chose qu’avec plaisir. Vous pouvez recevoir les plaisirs de ce monde comme une nécessité, mais rien au-delà n’est admis sauf si vous désirez en profiter – et que ce plaisir doive venir du don sans réserve.

Question: le Baal HaSoulam écrit que cela nécessite seulement un changement psychologique. Qu’est-ce que c’est?

Réponse: Nous ne comprenons pas comment il est possible de profiter en aimant et en comblant quelqu’un que nous aimons. «Quelqu’un que tu aimes » ce n’est pas seulement mon enfant, ce qui me fait plaisir naturellement en prenant soin de lui. Au contraire, nous parlons de quelqu’un qui est un étranger, un extra-terrestre, lointain, opposé, et même qui me déteste. C’est comme la nourriture d’un pays étranger qui me donne la nausée. Je commence donc délibérément à développer un goût pour lui, en cherchant à l’approcher, par proximité et compréhension. Peu à peu, les désirs correspondants naissent à l’intérieur de moi et puis je ressens soudain que j’aime cette personne.

Une question se pose: Si je l’aime, alors mon don sans réserve à son égard ne sera-t-il pas égoïste? Après tout, je vais en profiter.

C’est vrai, mais mon amour ne révoque pas la haine que j’ai ressentie avant. Cette haine reste en permanence et même augmente, tout comme cela s’est passé avec les élèves de Rabbi Shimon qui écrivirent Le Livre du Zohar que d’abord ils se détestaient les uns les autres, mais ensuite ils atteignirent l’amour. Nous avançons en permanence entre deux lignes, en élevant l’amour-dessus de la haine, comme il est écrit: « L’amour couvrira toutes les fautes. »

C’est précisément la haine et l’amour, ensemble, qui créent le goût, le «jus», la puissance du plaisir. Ils sont comme deux règnes. Si vous annulez la haine, alors seul un petit goût matériel restera avec vous de toute la hauteur du plaisir, mais si vous vous élevez au-dessus de la haine, la couvrant de l’écran de l’amour petit à petit, alors vous vous retrouvez avec un énorme récipient qui a un immense plaisir à l’intérieur.

De la 2e partie du cours quotidien de Kabbale du 23/05/2011, «Préface à la sagesse de la Kabbale »

Le sens de l’orientation dans le domaine spirituel

Dr. Michael LaitmanComment pouvons-nous rester sur le chemin correct du développement? C’est très simple: Une personne devrait toujours se voir comme opposée au plan de la création.

En effet, notre nature est égoïste et il est donc facile de vérifier moi-même ; suis-je conscient qu’à chaque instant mes pensées et mes désirs sont en désaccord avec l’objectif, sont opposés à lui, sont faux et incorrects ?

En réalité, rationnellement et pratiquement, je recherche des moyens qui dirigeraient correctement mes pensées et mes désirs vers le but de la création: définir le diagnostic, des analyses, la force supérieure, l’étude, des relations avec les amis et le groupe. Cependant, je dois tout d’abord reconnaître que ma situation actuelle est incorrecte, dès le début et à chaque instant. Tout ce que je veux, tout ce à quoi je pense, et tout ce que j’essaie ne va pas.

De toute évidence, cela ne devrait pas me faire déprimer. Au contraire, j’utilise effectivement cette approche pour travailler sur ce problème: j’essaie tout de suite de définir la bonne direction.

De la 4e partie du cours quotidien de Kabbale 04/05/2011, «Paix dans le Monde »

310 mondes en récompense

Dr. Michael LaitmanTalmud Esser Sefirot, Vol. 1, partie 1 « Histaklout Pnimit, » [Regard intérieur] Point 7: Nos Sages ont dit: «Le Créateur est destiné à léguer à chaque juste 310 mondes». …
C’est comme si une personne disait à son ami, «travaille avec moi une minute, et en retour je te donnerai tous les plaisirs et les trésors du monde, jusqu’à la fin de tes jours. » Il n’y a en effet pas de plus grand cadeau que cela, car la récompense est sans comparaison avec le travail, car le travail est dans ce monde passagé, sans valeur par rapport à la récompense et au plaisir du monde éternel.

Question: Donc, y-a-t-il une récompense après la mort ou pas?

Réponse: Après quelle mort? Si le corps animal meurt, il est enterré. Mais si le désir égoïste meurt, alors ce n’est pas la fin. Après cela il est nécessaire de «ressusciter des morts » – le désir mort.

D’abord, il est nécessaire d ‘«enterrer» le désir égoïste, de lire la prière commémorative pour lui (Kadish), de bénir le Créateur pour le décès de mon égoïsme. Je dis: «Vous avez tué mon désir égoïste et je vous en suis très reconnaissant! Maintenant, nous allons continuer à travailler. Ressuscitons les morts et donnons-leur l’intention du désir de don  »

De la 2ème partie du cours quotidien de Kabbale 12/5/11,  Talmud Esser Sefirot

Changer le supérieur ou se changer soi-même?

Dr. Michael LaitmanUne prière est la connexion d’une personne avec la force supérieure, connexion qui ne reflète que la propre perception de celle-ci. Certains prient pour une vie meilleure dans ce monde, certains prient pour le monde futur, et d’autres ne prient pas et ne croient pas en la force supérieure.

Ils pensent toujours à leur avenir, et chaque pensée est considérée comme une prière. Mais vers qui je prie est cependant une autre question. Est-ce que la nature, le destin, l’inconnu, mon état futur, ou une force supérieure pouvant être mauvaise aujourd’hui et bonne demain dépend de ma requête?

Une prière est l’action que j’entreprends concernant un moment ultérieur dans l’espoir d’atteindre un état spécifique, cela signifie que cette notion inclut différents états, mais tous se divisent en deux parties, selon vers qui je prie: Est-ce quelqu’un qui change et que je peux forcer à changer?

C’est quand les gens commencent à rechercher des moyens pour prendre le contrôle de la force supérieure de sorte qu’elle devienne plus aimable et qu’elle change la réalité présente et qu’elle change le monde. Cet espoir de corrompre la partie supérieure est le fondement de toutes les quêtes mystiques et religieuses. Une personne de ce monde, vivant dans son égoïsme, pense que c’est possible.

Cependant, il y a une autre approche, très rare disant que la force supérieure ne peut pas être changée, mais que vous devez plutôt savoir comment vous modifier en utilisant les forces que la nature a programmées en vous. C’est la méthode de la Kabbale qui s’oppose à toutes les autres méthodes.
Il n’est pas important qu’une personne croie en un Dieu ou bien, s’imagine face à la nature ou à toute autre force supérieure. Ce qui importe est son attitude envers cette force.

Cherche-t-elle à employer les forces de la nature et à se transformer afin d’atteindre la destination choisie, ce qui veut dire que tout dépend uniquement d’elle et de sa relation avec cette force? Ou, cherche-t-elle à l’extérieur, à modifier la force supérieure, ce qui signifie alors qu’elle approche la force supérieure afin d’essayer de l’utiliser à des fins personnelles pour que la force la récompense, ce qui a trait à son désir de changer le monde entier et à profiter de tout?

De la 1ère partie du cours quotidien de Kabbale 09/05/2011, Shamati n°113

Il faut révéler la bonté

Dr. Michael LaitmanLa lumière supérieure conduit une personne à travers de nombreuses montées et descentes, lui donnant constamment la sensation que seul le Créateur peut l’aider. Après tout, Il est celui qui m’a envoyé tous les problèmes pour finalement m’enseigner à prier pour le salut.
Le salut est la révélation du Créateur, je prie précisément  pour vivre sous sa puissance unique, qui est la seule chose existante. Je ne veux pas me tromper plus longtemps ou ressentir toute autre force. Bien que je comprenne que toutes les forces viennent de lui, je veux juste être contrôlé par cette force unique- la force du don et l’amour du prochain.

Je tiens à révéler le Créateur, parce que c’est la vérité! Tous mes autres états sont des mensonges. Ce n’est qu’alors que la prière et le cri naissent dans une personne, ce à quoi la force supérieure l’amène. Cette force a toujours joué avec elle, la trompant pour augmenter sa confiance en elle, lui créant des difficultés, afin qu’elle devienne plus forte.

Voilà comment une personne arrive à une prière et révèle le Créateur. Maintenant, elle ne recherche pas le Créateur, afin de se débarrasser de toutes ses détresses et quêtes, mais veut être sous la puissance du « il n’y a rien hormis Lui. » Ce qui signifie sortir de l’esclavage de Pharaon et  devenir l’esclave du Créateur.

 

De la 1ère partie du cours quotidien de Kabbale 26/4/11, Shamati # 1

Quatre cents ans à la montagne de la haine

Dr. Michael LaitmanQuestion: Toutes nos intentions vont-elles directement dans la bouche du Pharaon, pour le nourrir?

Réponse: Tout dépend des intentions. Pharaon est une force spéciale, l’ego qui se dévoile par opposition à la Lumière. C’est une réserve d’égoïsme, le désir de recevoir, que nous devons construire.

Dans la sagesse de la Kabbale, il n’y a pas de «Pharaon» sans «Israël», c’est-à-dire il n’y a pas d’acharnement du Créateur à l’égard de l’homme, qui s’efforce de s’unir avec les autres et à atteindre l’attribut de don. Ainsi, dans la mesure de son aspiration vers l’attribut du don, une personne construit Pharaon, cultive en lui-même ses désirs (Kelim), d’où plus tard, il fuira et qu’il corrigera par la suite, recevant ainsi une récompense.

Tout le travail en Egypte est d’organiser Pharaon et de le faire grandir, de le rendre puissant et riche, c’est-à-dire  accroître notre ego en partant du minuscule point de notre égoïsme naturel jusqu’au statut du Créateur. Après tout, qu’est-ce que tout cet égoïsme nous donne? Il nous donne les désirs de nourriture, de sexe, d’argent, de célébrité et de connaissance, un petit ego de notre monde, un ego corporel, qui n’a rien à voir avec la spiritualité. Cet ego terrestre n’a même pas besoin de correction.

En commençant à travailler sur notre union, nous découvrons le ressentiment, la séparation, l’indifférence à notre union. Essentiellement, c’est la révélation du mal, mais seulement si une personne le voit comme tel. Après tout, elle peut dire qu’elle ne peut pas s’unir avec les autres et que ce travail n’est pas pour elle, avant même de l’entreprendre. Et certaines commencent, mais s’affaiblissent, tombent, et «meurent en terre d’Egypte. »

Mais il y a des personnes qui le supportent, en comprenant qu’il n’y a pas d’autre choix. Elles ne cessent de faire des efforts, encore et encore, bien qu’elles voient qu’elles continuent de perdre. Et elles essaient, autant que possible, de s’unir avec les amis, de renforcer le groupe, et en dépit de leurs efforts, elles voient que rien ne fonctionne. Au contraire, elles éprouvent le désir de critiquer les amis et de les éloigner tous d’elles. Et une fois de plus, elles surmontent ce flash d’égoïsme.

Ainsi, à chaque fois, tout ce qu’une personne a obtenu, tous ses efforts sont consommés par son ego, Pharaon, qui grandit et se réjouit. Une personne construit elle-même en son sein tous ces attributs, mais par ses propres efforts. Ensuite, elle arrive à l’état où elle ne supporte plus son ego. Et c’est à ce moment qu’elle reçoit tous les récipients de Pharaon (Kelim), tous les désirs.

En d’autres termes, l’exil égyptien commence seulement avec les efforts de la personne vers l’union avec les amis. En fait, que méritent Israël après leur fuite d’Egypte, d’où le Créateur les libère? Ils méritent l’union au Mont Sinaï (la montagne de la haine), tous comme «un homme dans un seul cœur, ne serait-ce que pour un instant, jusqu’à ce qu’ils sculptent le «veau d’or » et tombent encore une fois. Mais ces chutes sont d’une autre nature maintenant, dans l’or qu’ils ont transporté d’Egypte, dans les « récipients égyptiens» emportés avec eux, afin de les séparer d’eux et de les corriger.

Mais encore, que veulent-ils pendant toutes ces années d’exil? Ils voulaient créer l’union entre eux qu’ils ont finalement atteint au Mont Sinaï. Et sans ces efforts incessant en vue de résister au Mont-Sinaï, les «400 ans d’exil égyptien » ne seraient pas passés pour vous.
De la 2ème partie du cours quotidien de Kabbale 21/04/2011, Le Livre du Zohar

Le sens de la foi en-dessous de la raison

Dr. Michael LaitmanQuestion: Quelle est la différence entre la foi au-dessus de la raison et en- dessous de la raison?
Réponse: Si vous vous annulez devant le professeur parce que vous avez décidé dans votre esprit qu’il le faut pour atteindre la spiritualité, c’est ce qu’on appelle la foi en-dessous de la raison. Après tout, votre esprit approuve cette sorte d’auto-annulation: Vous pensez que l’enseignant est grand, et qu’avec son aide vous serez couronné de succès.

Vous avez besoin de sentir la puissance de votre ego au maximum, tout le Pharaon qui existe en vous. Vous avez besoin de sentir ces deux points, le pharaon et le Créateur, ce qui signifie que vous devez sentir dans quelle mesure vous voulez rester dans votre ego, critiquant les amis, vous-mêmes et tout votre environnement, garder toutes les possibilités de calculs logiques et la puissance de votre esprit vif et rationnel.

C’est alors seulement que vous serez en mesure de décider qu’en dépit de tout cela, il peut être intéressant pour vous de vous abaisser, car votre esprit voit qu’autrement, vous ne pourrez pas atteindre la spiritualité. C’est ce qu’on appelle la foi en-dessous de la raison. Ou vous pouvez choisir la foi au-dessus de la raison. Comment cela fonctionne-t-il? Comment pouvez-vous aller à l’encontre de votre esprit, quel calcul devez-vous faire pour vous permettra de vous élever au-dessus de votre intelligence?
Cela s’applique non seulement à votre attitude à l’égard de l’enseignant, mais aussi envers les amis et le Créateur. Après tout, vous vous reliez à quelque chose qui est en dehors de vous. L’enseignant donne la direction, vous vous annulez devant que le groupe, et vos amis font de même. Votre but est de vous unir comme les roues dentées, dont vous dépendez et eux de vous. Si vous travaillez au sein du groupe pour mener à bien l’instruction de l’enseignant, vous mériterez la révélation du Créateur, la force générale de l’attribut du don.
Vous vous annulez devant le professeur de façon à accepter ses conseils. Vous vous annulez devant le groupe de façon à réaliser ce conseil dans la pratique, afin qu’ensemble, avec eux et en leur sein, vous puissiez révéler le Créateur.

De la 1ère partie du cours quotidien de Kabbale 13/04/2011, Shamati n°59