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C’est mon Pharaon qui souffre

Dr. Michael LaitmanNous avons acquis quelque chose de grand et précieux au cours du congrès: Nous avons découvert pour la première fois que Pharaon est assis à l’intérieur de nous et nous hait, et nous devons nous débarrasser de lui, le fuir, quitter l’Égypte … mais en sommes incapables.Nous n’aurions jamais réalisé que nous devons courir loin de lui. Nous espérions que nous pourrions révéler la spiritualité dans notre égoïsme, dans « l’Égypte. » Mais nous ne pensions même pas que c’est « l’Égypte. » Mais maintenant nous commençons à comprendre que nous devons rompre avec elle.

Notre égoïsme, Pharaon, a reçu un coup, et cette déception est passée à travers lui. Maintenant, nous voyons que nous devons nous éloigner du désir dans lequel nous révélons la déception et l’amertume.

Cependant, si nous n’avions pas mis la pleine mesure jusqu’à la fin, nous n’aurions pas ressenti la désillusion; nous aurions senti que, véritablement, quelque chose nous en empêche. Il n’y a pas de juste milieu dans la spiritualité, nous devons aller jusqu’au bout.

Ainsi, maintenant une certaine sensation nouvelle a manifesté en nous. La même déception, la force de la souffrance que nous sentons maintenant (depuis que j’ai investi tant d’efforts, j’avais tant d’espoirs, et rien ne s’est passé) est mon Pharaon, qui a reçu des coups et il souffre maintenant.

Toutefois, Pharaon doit sentir les coups car sinon nous ne serons pas en mesure de le fuir. En effet, nous ne fuyons que le mal.

Si je dévoile mon désir égoïste, ma nature comme le mal, je veux y échapper. Et, peut-être, que je vais devoir faire l’expérience de plus de tels coups avant que je décide que je dois le faire. J’ai littéralement besoin de m’extraire de ma peau, pour sortir de mon «corps». C’est ce qu’on appelle que Pharaon reçoit des coups, les « dix plaies d’Égypte. »

Nous avons atteint ceci parce que nous nous sommes néanmoins unis entre nous. On est toujours révélé contre l’autre, comme il est dit, «Dans Ta Lumière, nous verrons la Lumière. » Grâce à cette union et notre préparation, nous avons réalisé que nous souffrons à cause de notre nature égoïste. Et c’est une grande réussite!

Des millions de personnes qui ont participé virtuellement au congrès étaient avec nous. Eux aussi, sont passés par les mêmes états.

La naissance d’un nouveau degré

Dr. Michael LaitmanQuestion: Je suis venu au congrès avec une énorme envie de casser mon écorce égoïste. Je continue à avoir des pensées telles que je suis capable de faire quelque chose maintenant, mais je ne le fais pas. Je crains que ce congrès ne passe, mais que rien ne changera en moi; que seules les impressions ne resteront. Que dois-je faire maintenant, à l’instant même, à cette seconde, à ce moment précis?Réponse: Tout d’abord, nous nous posons tous cette question. En ce moment vous êtes connecté avec tout le monde, vous avez la même aspiration, l’anticipation, et c’est ce qui restera de toute votre vie. Personne ne sait comment votre vie sera dépensée, mais ce moment est inscrit sur votre «compte spirituelle » pour de bon.

Il est écrit que lorsque une âme humaine atterrit dans la cour divine, deux questions sont posées de celle-ci: «Avez-vous étudié la Torah? (vouliez-vous attirer la lumière qui ramène vers le Bien» et «Avez-vous attendu le salut (s’élever au-dessus de votre ego et de monter à votre seconde nature)? « C’est exactement ce que nous essayons de réaliser ici. Et il est bon que chacun de nous ressente qu’il y a quelque chose qu’il doit faire, mais qu’il est incapable de le faire.
Ceci est très désagréable et ça rappelle des contractions d’accouchement parce que nous voulons la naissance de notre état suivant, mais nous sommes incapables de le faire. Mais un nouveau degré est né en nous d’en haut précisément grâce à ces efforts.

Alors, que devons-nous faire? Ouvrir nos cœurs un peu plus, communiquer avec d’autres un peu plus, avoir le sentiment que le Créateur doit être révélé entre nous et se manifester en nous un peu plus fort, ce qui nous rapproche et nous élève à la seconde nature.

C’est exactement ce que les kabbalistes écrivent. Aujourd’hui, nous sommes dans un état où toutes la matière de la Kabbale nous a été a été révélée, tout a été expliqué des dizaines de fois. Nous devons en faire un peu plus, mais pas dans l’étude ou la circulation, mais plus précisément dans l’unité comme celle que nous avons maintenant, au présent congrès.

Essayez de sentir tout le monde dans votre cœur, et laisser le Créateur faire ce travail! Tirez-le Lui où vous sentez que vous êtes incapable de le faire! Le Créateur dit à Moïse: « Viens vers Pharaon » de la même façon que nous prenons un petit enfant par la main. C’est parce que Moïse en nous, le point dans le cœur, a peur de Pharaon. Naturellement!

Nous sommes incapables de quoi que ce soit contre ce monstre, notre ego. Je sens que je tiens à le conquérir, mais j’en suis incapable. Mais un moment après je ne veux pas le conquérir complètement car il règne sur moi. Et ça continue encore et encore.

Cette petite étincelle qui reste en moi de l’état spirituel précédente est incapable de faire quoi que ce soit. Je dois m’agripper au Créateur, avec l’aide de cette étincelle, et puis je serai en mesure de résister à mon ego. Notre ego est un monstre contre lequel nous sommes incapables de faire quoi que ce soit.

Je tiens seulement la main du Créateur et veux être avec Lui comme un enfant qui tire l’adulte par la main et lui demande de lui obtenir ce qu’il veut. C’est ainsi que nous devrions avancer: «Je veux communiquer avec les autres! Je veux réaliser notre unité! Je veux réaliser le désir où le Créateur sera révélé!  »

Je m’agrippe au Créateur à travers cette petite étincelle, mais il s’agit simplement d’une étincelle, alors que je dois le prendre entièrement, m’unir à Lui. Et puis soudain, l’ego, Pharaon, commence à s’effacer peu à peu et disparaît … Pourtant, je reste avec le Créateur uni avec d’autres points dans le cœur de mes amis, et c’est ainsi que le degré spirituel devient révélé.

Après le congrès: les premières conclusions

Dr. Michael LaitmanUn email que j’ai reçu: Cher Dr. Laitman, je pense que je parle pour beaucoup quand je dis que je me sens envahi par une grande déception. Que dois-je faire?

Réponse: Le dernier jour du Congrès, j’ai souvent entendu dire que beaucoup de gens avaient espéré faire la percée dans le monde spirituel au présent Congrès, et maintenant ils sont surmontés par le désespoir total!

Je vais le dire d’emblée: Personnellement, je suis stupéfait par le résultat du Congrès qui vient de se terminer. Et ce n’est pas à cause de la quantité record de participants ou de la réaction positive dans la presse, mais pour les changements internes et la maturation de chaque participant et du groupe du monde entier. Pour la toute première fois, des personnes sont passées par des états qu’elles ne seraient pas en mesure de passer individuellement. Des discernements extrêmement importants ont eu lieu à l’intérieur d’elles.

Et maintenant, quant à vos attentes: Si votre désir était pour la vraie spiritualité, pour le don et l’amour de votre voisin, vous ne subiriez aucun désespoir parce que vous avez toujours la possibilité de donner et d’aimer. Personne ne vous le donne ou ne vous l’enlève.

La première qualité spirituelle, Bina, est une aspiration à Hafetz Hessed (étant au-dessus de votre égoïsme), la sensation à l’extérieur de votre désir. Si vous aspiriez à cela, alors vous ne seriez pas préoccupé dans quel état vous êtes, parce que tout vient du Créateur et Lui seul décide, conformément à Son plan, ce qui va vous arriver à vous tous et à chacun de vous. Votre seule réaction à tout devrait être la joie et le désir d’être sous la puissance du Créateur, la qualité du don sans réserve. La Machsom est traversée par ceux qui s’enfuient de leur égoïsme et par leur accord avec les conditions pour être libéré de lui, acceptant d’assumer la condition de «tout le monde comme un » (comme un seul homme dans un cœur ou désir) et la garantie mutuelle, «un pour tous et tous pour un. »
Aucun d’entre nous a le pouvoir de s’arracher à son égoïsme. Jusqu’à présent, nous en avons parlé, mais étions incapables de discerner avec précision cette qualité à l’intérieur de nous, parce que c’est précisément la qualité qui ne nous laisse pas passer à la spiritualité, la qualité du don. Nous sommes incapables de distinguer ce qu’elle est et où elle est en nous. Elle se cache au fond de nous comme un serpent et nous ne pouvons pas l’identifier exactement, toujours prête à la confondre avec d’autres qualités.

Tout comme la douleur au cours d’une maladie, seule la douleur de la déception nous aide à reconnaître notre égoïsme et à découvrir que ce n’est pas bon, mais il est notre mauvais penchant souverain, le Pharaon. Nous devons le faire grandir tellement et être tellement déçu que nous le détestons à l’intérieur de nous et ne désirons qu’une chose – se détacher de lui. Toutefois, afin d’en arriver à cet état de désespoir, il faut d’abord que nous aspirions à cela avec notre égoïsme complet (Lo LiShma). C’est ce dont j’ai parlé avant la Congrès, que «nous sortons d’Égypte. » Et tout le monde était sûr que cela devait se faire. Si nous n’avions pas cette confiance, alors nous ne serions pas en mesure d’être déçu et de discerner précisément ce mal (Pharaon) à l’intérieur de nous, qui ne nous permet pas de remonter à la qualité du don.

Afin d’éveiller ce mal tout de suite, j’ai déclaré dès le début du Congrès que nous sommes obligés d’atteindre l’unité, que tous nos travaux au Congrès doivent être fait par le biais de la recherche profonde de nous-mêmes et notre attitude vis àvis de l’ensemble des amis. Cependant, au lieu de la «révélation du ciel » que nous attendions, il a immédiatement entraîné une descente, nous nous sommes refroidis. Avec ma prière de recherche de l’unité et de monter au-dessus de nous, au-dessus de son «moi», je voulais montrer aux participants du Congrès que nous ne sommes pas prêts pour cela encore, et en conséquence de ce sentiment des participants sont entrés en transe.

D’une part j’ai été très heureux de cet état de « la connaissance du mal. » Mais d’autre part, j’ai commencé à craindre que le groupe ne soit pas en mesure de sortir de cet état dans un délai aussi court. C’est comme une personne malade qui découvre la douleur et doit comprendre que cela indique une maladie, puis commencer à la traiter avec l’aide d’un médecin, le Créateur. Par ailleurs, 30 à 40% des participants du Congrès étaient de nouvelles personnes à la Kabbale et ne comprenaient pas ce qui leur arrivait du tout. Par conséquent, il a été décidé d’arrêter d’un coup à Pharaon, vos espoirs égoïstes afin de monter au-dessus d’eux.

Cependant, ce sont précisément ces processus que nous avons connus qui nous préparent pour le passage – qui n’est pas égoïste, qui aspire à révéler l’accomplissement, mais qui désire mettre en évidence la possibilité de donner, de s’unir « comme un seul homme dans un seul cœur, » en accord à la garantie mutuelle. Le résultat du Congrès est le premier coup porté à Pharaon – notre amour-propre, nos espoirs égoïste de « briser la Machsom » et recevoir le monde supérieur, ainsi que ce monde intérieur de nous, à l’intérieur de nos désirs, à l’intérieur de notre accomplissement.
Baal HaSoulam écrit que quand une personne atteint la limite spirituelle, elle est convaincue que le monde spirituel ne lui appartient pas et c’est alors seulement qu’elle brise la Klipa, la limite, et acquiert la qualité du don.

La révélation de notre refus a eu lieu immédiatement, à ma toute première conférence, lorsque j’ai dit au début que, plutôt que des actions extérieures, nous avons à fouiller à l’intérieur de nous-mêmes, dans la connexion entre nous, dans la garantie mutuelle. Immédiatement, tout a tourné à la glace! Notre égoïsme est arrivée, mais cette révélation du mal en nous est aussi un grand accomplissement qui a été provoquée par nul autre que notre unité (la sainteté de la journée).

Au cours de notre Congrès, nous avons découvert que Pharaon est en nous et non en dehors. Il a obtenu son premier coup par le fait que nous sommes déçus des résultats du Congrès. Nous avons pensé (nous étant Pharaon) que nous allions recevoir quelque chose en nous, mais nous n’avons rien reçu. C’est le premier coup de Pharaon, dans notre égoïsme. Nous avons découvert que nous ne recevrons rien à l’intérieur de notre désir égoïste.

Nous avons maintenant une plus grande capacité de dire dans quelles qualités la spiritualité doit devenir révélé l’intérieur de nous. Nous avons une meilleure compréhension que cela ne se fera pas à l’intérieur de Pharaon, et sur ce que cela signifie de penser au Supérieur. Cela signifie ne pas penser à soi-même. Pour l’instant, chacun de nous tremblait tout simplement par impatience: Quand le miracle se produira-il et recevrons-nous tout dans ce monde avec le monde spirituel – à l’intérieur de nous! Maintenant, nous avons un nouveau sentiment de la nécessité de se séparer de la chose qui nous apporte cette déception, et c’est le début du rejet de l’égoïsme.

Nous avons payé un prix élevé pour cette leçon, mais il en coûte beaucoup plus que cela. C’est précisément la déception, le coup porté à notre amour-propre, notre égoïsme, nos espoirs de recevoir, qui est la plus grande acquisition que nous pourrions souhaiter, et je suis heureux en voyant les égoïstes qui sont déçus.

Maintenant, vous devez seulement réaliser ce qui s’est passé pour vous. En fonction de la préparation de chaque personne, une partie d’entre vous le réalise mentalement, et une autre partie expérimenteront encore plusieurs déceptions dans vos sensations, et puis vous le réaliserez. En tout cas il y aura une seule conclusion: Une personne ne sera plus liée indissolublement à son égoïsme. C’est précisément ce coup à notre espoir injustifiée, égoïste, qui nous aidera à commencer à s’en éloigner (Pharaon)!

Il est possible que nous ayons encore besoin de faire l’expérience de plus de coups, mais ils seront déjà dirigés dans la même direction que nous avons acquis à ce Congrès. Peut-être que nous serons en mesure de passer par eux, non seulement à des Congrès, mais à l’intérieur de notre connexion virtuelle quotidienne, dans la sensation que nous venons d’acquérir ensemble. Pour l’instant, nous désirons vraiment une seule chose: rejeter notre égoïsme, qui est le seul mal qu’il y a, et à monter à partir de notre «moi» dans la qualité du don.
Le Créateur nous a présenté ce grand cadeau! Il n’y a rien hormis Lui! Écrivez-moi et posez des questions sur pendant les cours. Je ne vous ai pas menti, mais à votre égoïsme.

À vous avec Amour,
Dr. Laitman

De la haine à la perfection

Dr. Michael LaitmanQuestion: Pourquoi avons-nous besoin de la haine?Réponse: Bien que je ne suis pas familier avec toi, il n’y a pas d’inclusion mutuelle entre nous, le lien entre nous n’est pas révélé, et je ne ressens pas la haine envers toi. Tu peux vivre quelque part en Alaska, et tu ne me préoccupes pas. Cependant, plus tu es proche de moi, plus tu entres dans mon champ de vision.

Si tu es mon voisin, je te regarde attentivement:Tu as laissé trainer des ordures quelque part, hier il y avait beaucoup de bruit venant de ton appartement, et ainsi de suite. De cette manière, nous révélons combien nous sommes connectés les uns aux autres. Cependant, nous sommes tous égoïstes. Par conséquent, notre ego, plus le lien entre nous donne naissance à la haine.

Question: Mais quand cette haine disparaîtra-t-elle?
Réponse: Elle ne va pas disparaître! Nous n’avons nulle part où aller et nulle part où fuir les uns des autres. C’est le problème! Nous devons parvenir à la paix et l’entente entre nous au-dessus de notre haine sans la détruire, mais en nous haussant au-dessus. Ceci constitue la réalisation de la perfection, comme il est écrit: «l’amourcouvrira tous les péchés! » Le mot « Shalom » en hébreu signifie la perfection (Shlemout).

Maman, je veux aller avec eux!

Dr. Michael LaitmanUne personne a besoin d’un facteur externe afin de pouvoir se regarder de côté. S’elle est inclue dans le groupe, alors elle joue le rôle de ce facteur dans un esprit positif, transportant une personne en avant et le soutenant. Toutefois, si une personne a une faible connexion avec le groupe, elle aura besoin de nombreux troubles intérieurs pour la pousser à sortir vers l’extérieur parce que, quand l’égoïsme souffre, il veut s’échapper de lui-même.D’une façon ou une autre, le discernement doit être fait de l’extérieur. Le plus sûr moyen de le faire est d’organiser un environnement qui me laisse toujours à l’intérieur, qui me sera utile et m’élèvera si je suis capable de revenir à l’analyse correcte de la manière la plus simple et rapide.

Il ne faut pas sombrer dans les sensations et les pensées de son propre égoïsme, mais toujours de les regarder d’en-haut, du point de vue de la Lumière. L’égoïsme est très simple. Tout comme les voitures jouets qui fonctionnent avec des piles, elles se déplacent entre les obstacles et lorsqu’elle cogne un objet elle change de direction. Je suis toujours à la recherche de l’endroit avec moins de négatifs et plus de positifs. Mes actions sont entièrement soumises à un double système où il n’y a que «zéro» et «un».
Toutefois, si une plus intense pensée me vient sur le motif et le but, cela signifie que j’ai été réveillé d’en-haut, à partir du niveau suivant qui n’appartient plus au désir pour le plaisir. C’est ainsi que je reçois une explication dans ma propre langue, en me disant qu’il y a quelque chose de mieux là-bas, quelque chose d’une qualité différente ou d’une classe supérieure.
Néanmoins, on me parle en des mots que je comprends, « Tu te sentiras mieux là-bas. » Et je réponds: «Je vais me sentir mieux? Ensuite, je le veux! » C’est idemtique à la façon dont nous nous comportons avec les petits enfants, nous descendons à leur niveau de compréhension. Il n’y a pas d’autre moyen de procéder jusqu’à ce que nous acquérions le mental supérieur du nouveau niveau, la logique de nos parents spirituels. Et le groupe nous aide à le faire.

Parfois, un enfant refuse absolument d’aller quelque part. Mais soudain, il voit d’autres enfants allant gaiement dans cette direction. Puis il court aussi après eux parce que s’ils y vont, cela signifie qu’il y a quelque chose de bien là-bas. La nature a fait cette démarche inhérente en nous depuis la rupture des Kelim, de notre relation à l’autre. Même si nous n’écoutons pas notre mère (le niveau supérieur), nous écoutons nos amis dans le groupe.

Cependant, ce n’est pas seulement un groupe parce que la Force Supérieure réside à l’intérieur, étant l’esprit et le sentiment du niveau des parents. Je ne me joins pas seulement adhérer à un groupe d’enfants dans le quartier, mais je m’annule devant le groupe, puis, à l’intérieur de ce rejet de soi, je trouve le Créateur.

Enseigner aux enfants à surmonter les défis

Dr. Michael LaitmanQuestion: Lorsque vous travaillez avec les enfants, comment pouvez-vous dire que l’approche que vous avez choisie est correcte ?

Réponse: Tout d’abord, vous devez vous assurer que le groupe d’enfants passe par tous les états ensemble. Si des difficultés communes affectent le groupe et enveloppent tous les enfants dans la classe, alors les enfants ont besoin d’un certain type de sortie, comme dans les sports. Ils ont besoin d’aide pour traverser les états difficiles plus aisément.
Cependant, de toute évidence, il est inévitable que chaque nouveau niveau nécessite un saut de l’égoïsme et un manque de compréhension, suivis par des clarifications et la réalisation d’une meilleure compréhension qu’avant. Les enfants doivent apprendre à surmonter les états de l’obscurité dans leurs sentiments et dans leurs esprits.

Notre âme ne vieillit jamais, et une personne ainsi qu’un enfant (qui est aussi une personne) ne reçoit jamais les états où il n’a pas « le bout de la corde » auquel il peut s’accrocher afin de sortir de tous les désordres, la descente, la faiblesse, et le brouillard. Avec toutes les choses qui ressemblent à des « raisons objectives » pour se sentir mal, nous avons toujours la possibilité de nous élever au dessus de cet état. Cette technique doit être enseignée aux enfants. C’est ainsi que nous leur donnerons les instruments qui leur permettront d’y arriver tout au long de leur vie.

La porte de la prière

Dr. Michael LaitmanAfin d’atteindre un nouveau degré j’ai besoin d’acquérir un désir additionnel, la lourdeur du cœur. Je peux ensuite l’examiner et faire un appel avec une prière complète pour se rendre compte que je ne peux pas rester dans cet égoïsme, que ce que je manque, c’est la qualité du don sans réserve. Je ne dis pas au Créateur que je me sens mal et je ne lui demande pas de rendre les choses meilleures pour moi. Ma prière ne peut être que celle-ci: «Il est bon que vous m’ayez donné ce mal pour que je puisse comprendre comment désirer le don sans réserve et l’élévation à l’amour des autres. » 
Je ne demande pas pour que le mal soit enlevé, car il est le seul fondement que je puisse utiliser sur lequel construire, ou bien je resterais une bête. Au lieu de cela, je dois examiner ce mal, cette sensation de vide, de manière à le reconnaître comme une aide contre mon égoïsme, me forçant à me connecter aux autres.

 

Je remercie pour le « mal » et j’espère qu’il reste parce que sinon je retomberais dans mon égoïsme. Mais par-dessus le mal je veux construire une attitude de don envers tout le monde. Et donc je vois le mal comme un assistant qui me libère de mes désirs égoïstes car le sentiment de déplaisir me permet de me déconnecter d’eux.

Si une personne se brûle, alors il ne veut plus toucher à l’objet qui l’a brûlé. De même, je commence à ne plus vouloir de ces désirs et, au-dessus, je construis une attitude de don. Cela nécessite un nouveau départ, Rosh Hachana (Nouvel An), un état où je ne désire plus les satisfactions passées parce que je les sens comme un mal. Au contraire, au-dessus je veux construire une attitude de don aux autres. Cette transformation, le passage de l’un à l’autre, est appelée le début d’une nouvelle année.

 

Et puis, après avoir vérifié que je suis incapable de le faire moi-même, j’arrive à Yom Kippour, en ayant seulement le désir mais le sentiment que je n’ai pas la force. C’est ainsi que j’arrive à la prière, et c’est ce qu’on appelle le Jour du Grand Pardon. Dans cet état, je ne juge pas le Créateur, mais moi-même plutôt parce qu’il me manque la force de donner, et c’est là mon péché.

 

C’est à ce sujet que je crie lors de Yom Kippour, quand j’expie tous mes « péchés. « Le vrai sens du Jour de l’Expiation est la révélation du Kli qui est prêt pour la correction. Il s’agit d’un tournant après Rosh Hashanah, quand je décide de rejeter l’ancien désir et son approche, et que je suis déterminé à lutter pour atteindre la qualité du don sans réserve. Mais dans les 10jours à compter de Roch Hachana jusqu’à Yom Kippour, j’ai vérifié que je suis incapable de donner. Et maintenant, pour la première fois, je me tourne vers le Créateur avec un appel sincère et j’obtiens un contact avec lui.

Cet appel lui parvient enfin parce que je ne demande pas l’exécution, seule la force de correction. Et ainsi j’arrive à la porte de la prière.

Entre ombre et lumière

Dr. Michael LaitmanUne personne a besoin de la force de la Torah, afin de révéler lui-même et la réalité en ce qui concerne le Créateur. La proximité avec le Créateur, c’est être semblable à Lui, à la qualité de don et d’amour. Cette qualité se révèle à une personne par son attitude envers le prochain, c’est à dire à quelqu’un qui est proche de lui en ayant le même objectif dans la vie. Tel est le bon critère à l’auto-analyse et la mesure de votre attitude à l’égard du Créateur.
L’objectif (proximité avec le Créateur, la révélation du Créateur, et l’union avec Lui) est atteint en deux étapes:

  1. Les qualités d’une personne lui sont révélées comme le mal parce qu’ils ne lui permettent pas d’atteindre l’objectif.
  2. La force de la correction, la Lumière, se révèle à l’intérieur de l’unité entre les personnes qui aspirent à l’objectif. Ensuite, le mauvais penchant, la nature de l’homme, l’aide à s’unir avec le Créateur.

Au début, les défauts de l’égoïsme (Klipot) ont des allures de grands obstacles. Toutefois, à mesure qu’on avance on découvre la capacité de les transformer en bonté. Elles deviennent toutes notre point de l’indépendance (Klipat Noga), ce qui nous permet de croître..

 

Sur le côté droit, nous avons le Créateur, et sur le côté gauche Klipa. Nous sommes nous formons des deux d’entre eux, créant notre forme indépendante de similitude avec le Créateur. Lorsque la force de la lumière et la force de l’obscurité se connectent les unes aux autres correctement, elles donnent lieu à la forme d’Adam, un être humain, en nous. L’être humain en nous, c’est le degré de notre ressemblance avec le Créateur.

 

Tout est fait par la Lumière. Il révèle la force de l’inclinaison du mal en nous, ainsi que sa propre force en vue de développer l’égoïsme. En conséquence, nous révélons leur source unique, le Créateur, et la distinction entre le bien et le mal ou de lumière et l’obscurité disparaît. Toutes les forces et les qualités forment l’image de la seule réalité, la Source.

 
Ceci constitue l’ensemble de la science de la Kabbale: la révélation du Créateur à la créature, ou plutôt, à l’intérieur des créatures.

Poussé en avant par la langue du serpent

Dr. Michael LaitmanQuestion: Pourquoi tous les plaisirs disparaissent-ils immédiatement ? Je suis tellement heureux quand j’achète une nouvelle voiture, mais une semaine plus tard, je m’y habitue et je ne m’en soucie plus. Quelles est la cause du départ du plaisir ? Si la Lumière et le récipient sont tout ce qui existe, alors le plaisir ne devrait-il pas être éternel? Pourquoi faut-il qu’il disparaisse ? 

Réponse: C’est parce que le Kli (récipient) change. La voiture ne disparaît pas, mais mon désir devient plus grand et le plaisir reçu de la possession de la voiture ne le comble plus. Le changement du désir est quantitatif et non qualitatif. Dans la spiritualité, la croissance est qualitative plutôt que quantitative.
La voiture garée près de ma maison est encore belle et neuve, mais elle ne me passionne plus comme avant, même si à peine une semaine s’est écoulée. Cela se produit car un désir supplémentaires (la «langue du serpent primordial») s’est formé l’intérieur de vous, obligeant l’être humain en vous à se poser la question : «Qu’est-ce que cet achat me donne? » Vous ne vous rendez même pas compte que vous avez cette question, mais néanmoins elle s’éveille en vous et détruit tout votre plaisir.

Après la brisure ou la chute de l’Arbre de la connaissance, un point de connexion avec le Créateur a émergé dans toutes sortes de plaisir. Quand le désir est comblé, ce point demande si vous avez atteint le plaisir éternel. Il vous oblige à vous mettre immédiatement à chercher un autre moyen de vous combler. Nous avons progressé de cette manière dans toute l’histoire, et nous ne nous serions pas développés pour autre chose. C’est ce qui distingue une personne d’un animal: la naissance de nouveaux désirs.
Un besoin inconscient de devenir semblable au Créateur n’a cessé de nous pousser en avant à partir du moment nous sommes sortis des cavernes jusqu’à ce jour, ce qui est le résultat du péché originel. Nos désirs (Adam et Eve) seraient restés comme des animaux, si l’être humain qui est en nous n’avait cessé de croître. Nous commençons à ressentir de la honte par rapport au Créateur, car nous nous rendons compte combien nous sommes différents de lui. La honte est ce qui nous amène à poser la question, « Qu’est-ce que je gagne de cela ? » Inconsciemment, nous pensons à nous-mêmes, «Pourquoi ai-je besoin d’une voiture si je suis en train d’essayer d’atteindre le Créateur? » Même si nous ne sommes pas au courant de notre connexion avec le Créateur, ce vide qui nous ronge à l’intérieur vient de Lui.

De l’amour à la haine et retour à l’amour

Dr. Michael LaitmanQuestion: Si la brisure de l’âme collective est un processus naturel et nécessaire, pourquoi est-ce appelé «tomber dans le péché? »Réponse: Nous appelons toutes les déchéances «péché», mais avons-nous vraiment péché? Dans notre monde, quand je pense que je ne peux résister à un acte que je sais inacceptable c’est considéré comme un péché, mais je le fais quand même. Mais ce n’est pas vraiment le cas parce que si je savais pertinemment que c’est interdit, je ne le ferais pas.

En fait, le péché, c’est quand je suis surpris et accablés par les forces de la séparation. Le péché est l’état lui-même, mais non sa cause. La cause a toujours un lien avec le Créateur. C’est Lui qui a créé notre mauvais penchant égoïste.

Sinon, comment le mauvais penchant aurait-il pu être créée si ce n’est à travers « tomber dans le péché? » Tout d’abord, il est nécessaire de remonter au plus haut degré, de tomber de celui-ci, de recevoir les impressions de tous les degrés de l’ascension et de notre état actuel, et de cultiver le désir égoïste au moyen de la brisure de l’âme. En fait, si ce n’était pas pour la brisure, l’égoïsme serait resté au niveau animé. Inversement, à travers la brisure, il pousse à être une «créature», «le mauvais penchant ».

Avant la brisure, c’était juste une volonté de recevoir du plaisir, comme un animal. Si un lion, par exemple, veut tuer une gazelle, nous ne considérons pas qu’il s’agisse d’un mauvais penchant, un lion est tout simplement mû par l’instinct, un désir d’être rempli.

Alors, quand le mauvais penchant apparait-il ? Il apparaît lorsque l’on monte, que l’on y reçoit des forces de l’amour et de l’unité, puis nous tombons avec elles et les forces se transforment en leur contraire: la haine gratuite. Maintenant, le désir d’éprouver du plaisir, qui comprend toutes les données d’information (Reshimot) qui nous pousse vers cette haine sans fondement, est appelée le mauvais penchant. A partir de ce moment, il souhaite utiliser tout le monde à son détriment, car c’est ce dont il jouit.

En d’autres termes, dans un homme apparaît une sensation d’un autre homme (qui n’a pas les animaux), et il se réjouit quand l’autre souffre. C’est de l’égoïsme véritable! En revanche, le bien est lorsque je change cette haine en amour. Pourtant, une relation avec l’autre est nécessaire dans les deux cas.