Category Archives: Spiritualité

N’attendez pas de miracles de la part d’un kabbaliste

Dr. Michael LaitmanQuestion: Vous avez mentionné à plusieurs reprises que les personnes qui ont étudié la Kabbale depuis de nombreuses années semblent être comme tout le monde et ne peuvent être différenciées. En même temps, les gens dont les désirs ont été corrigés changent la réalité autour d’eux et possèdent un pouvoir d’attraction complètement différent. Y a-t-il des signes extérieurs permettant d’identifier un kabbaliste?

Réponse: J’ai rencontré et ai passé quelque temps avec plusieurs étudiants de Baal HaSoulam. J’avais 35 ans, et ils en avaient 75. Je me sentais comme un enfant dans leurs bras. Je ne les ai jamais vu faire un seul miracle, ni n’ai entendu de conversations spéciales. Ils essayaient tous d’être des gens très ordinaires, et en réalité ils l’étaient.

Un kabbaliste ne fait pas de vagues autour de lui. Une personne qui commence à écouter un kabbaliste, le comprend, applique correctement ses mots et ses pensées, et réalise ses suggestions en lui-même, commence à se percevoir lui-même et le monde d’une manière différente. Ce n’est pas parce qu’un kabbaliste l’influence. Les kabbalistes n’ont pas d’influence sur d’autres personnes. Ce n’est pas permis ! Ce serait tuer la liberté de choix d’une autre personne.

Comment apprenons-nous à un enfant ? Nous lui fournissons constamment des exercices et lui disons comment faire les choses, mais il doit les faire lui-même. Sinon, il ne se développera pas. C’est pourquoi les kabbalistes ne changeront et ne pourront jamais rien changer autour d’eux. Il n’y a pas d’astuces. Rien ne peut changer si l’homme ne change pas.

J’ai beaucoup de parents, amis et étudiants bien-aimés, et je n’ai aucun moyen de les aider à part en leur expliquant cela encore une fois, le dire d’une autre manière. Il n’y a aucune autre façon. Et quand une personne se détourne de moi, il n’y a aucun moyen pour moi de lui faire faire demi-tour. Je la quitte aussi. C’est tout. Il n’y a rien que je puisse faire, même si ça fait mal.

Ne pensez pas qu’un kabbaliste soit capable de quelque chose de surnaturel, qu’une personne ordinaire ne peut pas faire. Non, il ne peut pas. Bien sûr, il révèle ce monde en fonction de la correction de son désir, mais il ne révèle que pour lui-même.

Au cours de l’histoire, il y avait de nombreux kabbalistes qui étaient incapables d’enseigner. Ils ont atteint la spiritualité, dans le monde supérieur, ils ont effectués des corrections dans le réseau des âmes entre nous, et ont préparé tout ce système pour se rapprocher de l’humanité, mais pas plus que ça. C’est de la même manière que nous préparons le monde actuel pour nos enfants et petits-enfants, et pas autrement.

Ne cherchez pas de trucs dans la Kabbale. Il n’y a pas de miracles. C’est une tâche énorme et ardue, pour chacun d’entre nous, que de nous corriger contre notre nature. C’est ce que l’humanité toute entière doit réaliser à notre époque.

De la leçon 3ème leçon du 11/06/11 à la Convention de Moscou

La formule de la vie

Dr. Michael LaitmanQuestion: Qu’est ce que le don sans réserve?

Réponse: Le don sans réserve est appelé l’état lorsque j’accepte que vos désirs soient les miens et que je commence à les remplir. En d’autres termes, mon désir existe uniquement pour générer l’accomplissement de votre désir. Cela signifie que par rapport à vous, je réalise l’action de don sans réserve, parce que je vous aime.

Dans la Sagesse de la Kabbale, nous étudions que dans toute la réalité il y a seulement deux éléments: le désir et l’accomplissement. Ainsi, là encore, la nature végétale, et animale sont créées. Nos cellules, molécules, atomes, pensées et champs de force agissent à partir du désir (le besoin d’accomplissement) pour son accomplissement.

Cela se manifeste à différents niveaux: biologique, physique, dans les pensées et les désirs. Il n’y a rien dans la nature en dehors du manque et de l’atteinte Donc, si je me transforme en un dispositif de vos accomplissements, cela signifie que je vous donne sans réserve.

Ainsi, nous nous unissons: je me connecte avec vous, et vous pouvez faire la même chose avec à moi. Nous construisons l’endroit entre nous dans lequel nous pouvons révéler la Lumière supérieure, l’accomplissement ultime: vous de moi et moi de vous. C’est ce qu’on appelle la sensation de la vie spirituelle.
De la leçon 1, la convention en Espagne, 03.06.2011

Le besoin d’unité est propulsé au sommet

Dr. Michael LaitmanLe thème de notre Congrès est «l’union – l’avenir du monde. » Je suis très ému parce que, après de nombreuses années d’étude de la Kabbale, l’unité du monde et le besoin pour celle-ci commence enfin à se manifester.

Au cours des milliards d’années de développement de notre monde, ainsi que dans le processus de nombreux événements avant sa conception, tout a progressé précisément vers ce point-le point de réaliser le besoin d’unité. Cette idée ne fait que commencer à s’éveiller, à s’exprimer et à montrer sa nécessité. Et vous et moi sommes au centre de cette réalisation.

Tout a débuté lorsque la seule force de la nature, la force du don, ou le Créateur, ce qui est la même chose, a commencé à agir, en émanant, et en créant la matière. D’abord, il fit la matière spirituelle, c’est-à-dire le désir: le désir d’être rempli, le désir de se développer, le désir de se percevoir soi-même et tout autour.

Ce désir se développe sous l’influence de la force initiale, la force de la nature. Les phases de son développement sont appelées «les quatre phases de l’expansion de la lumière directe. »
Le seul but du développement de la création ou du désir, est de rendre la créature semblable à toute la nature, en la faisant parvenir à une harmonie complète, ou en d’autres termes, en la faisant atteindre l’équivalence avec le Créateur et l’union avec Lui, car l’union est atteinte grâce à l’équivalence de forme. La matière, c’est-à-dire un désir qui est opposé à la Lumière, opposé à l’attribut du don, doit passer par toutes les phases de son développement et doit réaliser que l’état optimal, est un état similaire à la lumière, similaire à la nature parfaite, un état d’harmonie et d’union avec elle.

Cependant,  afin de parvenir à cet état, il faut d’abord sentir que vous lui êtes totalement opposés, ce qui signifie que vous fassiez l’expérience d’avoir une qualité complètement opposée à la Lumière, l’expérience de l’égoïsme, de la cruauté, du désir de ne penser qu’à vous-même, de l’unique sensation de votre propre ego, de l’incapacité de sentir quelqu’un d’autre ou de penser à quelqu’un d’autre, si ce n’est pour votre propre intérêt, à moins qu’il ne vous apporte un avantage personnel, ou qu’il s’agisse d’utiliser les autres. C’est ainsi que les qualités les plus opposées à la lumière doivent être exprimées dans la création.

Dans notre monde, cette création est l’homme, qui passe par un très grand nombre de phases de développement tout au long de l’histoire jusqu’à ce qu’il atteigne la sensation, et surtout, la réalisation qu’il est complètement opposé à la force de la nature. Il s’agit d’un processus très long et difficile. Sur des centaines de milliers d’années nous avons progressé, et l’égoïsme a graduellement augmenter à l’intérieur de nous. Extérieurement, nous voyons comment l’homme s’est développé dans le domaine social, jusqu’à son état actuel. Dans l’ensemble, cet égoïsme, ce désir, nous a poussé sans cesse vers l’avant jusqu’à l’instant présent.

Et maintenant, finalement, nous commençons à être convaincus que cet égoïsme, cette nature que nous avons, est en fait notre ennemi, et notre seul ennemi. En nous séparant les uns des autres, il nous a littéralement privé de la possibilité d’exister normalement, même au niveau de ce monde matériel.

Nous sommes de plus en plus fermés, cruels, séparés, et effrayés, et nous prenons une position défensive, ce qui nous prive d’une vie normale et nous fait perdre le sens de l’existence. Et en effet : Pourquoi devons-nous vivre ? Dans le seul but de nous défendre et de nous protéger? Dans le seul but de nous fixer des limites et d’exister en elles pour un certain temps avec un certain niveau de confort et de sécurité ? Serait-ce là tout ?

Voilà comment l’homme par nature se sent devenir, dans ce monde, de plus en plus cruel avec le temps. Nous le faisons l’homme de cette façon. Notre égoïsme nous pousse à cela.

A la fin, tout cela s’exprime en une énorme crise. La crise se fait sentir plus dans certains pays, et moins dans d’autres, mais elle monte à la tête. Peu importe combien nous le cachons, nous ne pouvons rien faire contre elle. Elle s’exprime dans l’économie, dans la structure sociale, dans la diminution du rôle de la famille, et dans tous les problèmes qui surgissent dans notre société, tels que la crise de l’éducation, la drogue, le terrorisme, et ainsi de suite.

Dans tous les domaines d’activité de l’homme, celui-ci se heurte à de nombreuses crises, mais en fin de compte, il s’agit d’une crise due à notre opposition à la nature. Et naturellement, elle ne peut être corrigée qu’à la racine.

Nous ne pouvons pas la corriger autrement. Nous voyons comment les chefs de gouvernement s’y attellent, comment les autorités sont incapables de faire quoique ce soit, et même les tyrans,  utilisant l’argent et les armées à leur disposition, sont incapables de changer quoique ce soit. Le monde s’oriente sans repos vers une grande rupture. La force et la puissance essaient encore de tenir le monde dans les limites précédentes, mais ne sont plus en mesure de le faire.

De la 1ère leçon à la Convention de Moscou 10/06/11

Comprendre le Créateur

Dr. Michael LaitmanQuestion: Dans la sagesse de la Kabbale, vous parlez de l’ego de l’homme, de l’unité avec tout le monde, et ce dont nous avons  besoin pour atteindre l’équilibre avec la nature. Mais comment est-ce lié à la connexion avec Dieu (Elohim)?

Réponse: Dans la sagesse de la Kabbale, nous parlons de la nature. En Gematrie (la valeur numérique du mot), «nature» et «Elohim» sont la même chose. Autrement dit, si nous parlons de la force supérieure, de la nature, de Dieu, ou du Créateur, quelque soit la façon dont  vous voulez l’appeler, tout ce qui est autour de nous n’est qu’une manifestation de cette force.

Si nous parlons de la force supérieure, quelle est donc la différence dans la façon dont nous l’appelons: «Elohim» ou «nature»? Il est la force supérieure (vraiment supérieure!) qui donne naissance à des règles et avant tout, nous voulons savoir comment communiquer avec Lui, comment Le révéler, et Le comprendre.

Ainsi, si je sors de moi-même, de mon ego, et que je commencer à révéler la réalité en dehors de moi, au-dessus mon ego, c’est ce qu’on appelle la compréhension, la réalisation, et la révélation du Créateur. Naturellement, tout ceci se passe en moi et seulement par rapport à moi.

Peu à peu, j’organise mon désir, ma structure spirituelle, ce qui signifie l’attribut de don sans réserve et d’amour envers les autres: Keter, Hokhma, Bina, Hessed, Guevoura, Tifferet, Netsah, Hod, Yessod, et Malkhout. Selon cette structure, je connais que les liens entre eux et ainsi je révèle le Créateur.

Elohim est aussi appelé le «Créateur » (Boreh), à partir des mots hébreux « viens » (Bo) et «vois» (Reh) parce que nous devons Le «voir», atteindre l’état dans lequel nous Le comprenons, en le voyant de façon originelle. Nous sommes créés par Lui à cet effet.

 
De la conférence de Rome 20/05/2011

Reshimot: les souvenirs du futur

Dr. Michael LaitmanLe but de la création est de devenir semblable au Créateur. Tel est le sens des mots «faire du bien à Ses créatures ». Comment la créature peut-elle devenir semblable au Créateur? Qu’est-ce que cette similitude implique? 
Tout d’abord, vous devez le vouloir. Comment pouvez-vous commencer à vouloir? Vous devez être face au Créateur et souhaiter devenir semblable à Lui. Il s’agit d’un désir: je n’ai pas ce que je veux, mais je désire fermement obtenir ce que je n’ai pas.
Le Créateur est bon et fait du bien aux méchants et aux bons; Il est amour et don sans réserve, la propriété de Hessed, Guevoura, Tifferet, Netsah, Hod, Yessod …. Il y a beaucoup de qualités que je ne comprends pas, mais j’ai l’occasion, la nécessité et la volonté qui correspond à chacune d’elles, de les vouloir.
Le Créateur a 613 propriétés du don sans réserve. J’ai (bien que je ne l’ai pas encore découvert) 613 désirs qui me permettent de vouloir les mêmes propriétés que les 613 attributs ou Lumières du Créateur. Je dois atteindre ces désirs, je veux devenir semblable au Créateur dans chacun d’eux. Il est dit à ce sujet: «Comme Il est miséricordieux, alors vous êtes miséricordieux. »
Toutefois, pour vouloir cela, je dois savoir de quoi je manque. Mais comment puis-je connaître ce que je n’ai pas? Pour comprendre ce que c’est qu’être adulte, je dois le devenir. Pour comprendre la façon d’être fort, riche, ou sage, je dois en avoir des connaissances de première main. Pourrais-je souhaiter ce qui m’est inconnu ?
Dans notre monde, un enfant veut grandir instinctivement, sans savoir pourquoi, c’est parce que la nature l’oblige à se développer, sans passer par sa compréhension. Cette évolution a lieu au niveau animé, mais, dans la spiritualité, je dois moi-même savoir pourquoi je veux et dans quel but. Il s’agit d’un réel désir.
Comment puis-je commencer à désirer la similitude avec le Créateur? Pour ce faire, je dois atteindre le statut du Créateur, afin de vérifier ce que c’est, si cela vaut la peine ou non, et puis le désirer. Comment puis-je obtenir le statut du Créateur, afin que de vouloir devenir semblable à Lui?
A cet effet, la brisure des récipients a eu lieu. Grâce à elle, nous nous efforçons d’être semblables au Créateur, de plus en plus, et devenir comme Lui par le biais de Sa force. C’est pourquoi la destruction du premier et du second Temple ont été nécessaires, que la science de la Kabbale étudie dans le contexte spirituel de la brisure des récipients. Nous parlons de la chute du niveau de la réception pour l’amour du don sans réserve (le Premier Temple)au niveau du don sans réserve pour l’amour du don sans réserve (Second Temple), puis au niveau de la réception pour le bien de la réception, dans ce monde.
En conséquence, nous avons un enregistrement de tous les états que nous avons vécus, en commençant par le niveau du premier Temple, de la hauteur de l’amour, et notamment du Second Temple, qui est beaucoup plus faible que le premier Temple, mais il est encore grand. Toutes les impressions qui ont été acquises dans cette voie sont ancrées en nous et sont appelées «Reshimot ».
Quand ils se réveillent en moi, je dois les réaliser. En d’autres termes, un Reshimo ne suffit pas; à travers lui, je dois imaginer ce que cela signifie d’être un donneur. Pour ce faire, j’ai le groupe et l’étude: en eux, je réalise mon Reshimo et de là, dans la mesure de mes forces, je forme une réalité.
Les relations avec les amis, avec l’environnement, avec la Lumière qui ramène vers le Bien deviennent un «chantier de construction ». J’ai du « matériel », ce qui signifie le désir ainsi qu’un Reshimo, et maintenant je veux inclure ce Reshimo dans le matériel de sorte qu’il se réalise ui-même et acquière une forme matérielle. Ensuite, j’ai besoin de la force d’En-Haut, la force de la Lumière, qui m’aidera et réalisera cette opération.
Le Rabash écrit à ce sujet dans l’article n° 940 de la collection Dargot HaSoulam (Les barreaux de l’échelle): Il est dit sur la destruction du Temple: « Ils me feront un sanctuaire, et je résiderai parmi eux » Cela signifie : construisez -moi un temple à partir de votre désir, construisez une telle maison qui deviendra la maison de la sainteté, du don sans réserve et de l’amour. Si vous avez un tel récipient du don sans réserve et d’amour, « je pourrais résider parmi eux » ce qui signifie que la Lumière supérieure va venir s’installer en lui.
« Nous parlons du point dans le cœur qui doit devenir le lieu du Temple afin que la Lumière du Créateur y fasse Sa demeure. C’est pourquoi une personne doit essayer de construire sa maison de sainteté ». De tous mes désirs qui sont originaires de l’Infinité avec l’aide des Reshimot intégrés en moi lors de la brisure, je dois construire la forme adéquate, à chaque fois en réalisant mon Reshimo à partir de matériel plus lourd.
Cela va me donner tous les détails nécessaires de la perception parce que j’ai toujours la forme opposée au Créateur. Ainsi, connaissant ma forme, je suis en mesure de percevoir Sa forme, opposée à la mienne, et aller de l’avant.
De cette façon, dans notre monde une personne a déjà des formes qui correspondent et s’opposent au Créateur. Dans cet écart entre les états souhaités et réels, une personne a toujours la possibilité de construire son désir, sachant ce qu’elle veut. C’est possible car une fois, avant la brisure des récipients, nous avons existé en un parfait état à partir duquel les Reshimot furent laissés en nous.
C’est la réponse à l’éternelle question: « Comment puis-je devenir semblable au Créateur? Comment puis-je savoir ce que cela signifie? » Nous pouvons le deviner à cause des enregistrements gardés en nous dès les premières étapes que nous avons traversées.

De la 4e partie du cours quotidien de Kabbale du 07/06/2011, Écrits du Rabash

Du don de la Torah au Donneur de la Torah

Dr. Michael LaitmanShamati (« J’ai entendu ») n°161, « La question du don de la Torah » : En ce qui concerne le don de la Torah sur le mont Sinaï: cela ne signifie pas que la Torah ait alors été donnée et que maintenant elle ne l’est pas. Au contraire, le don de la Torah est une chose éternelle que le Créateur donne toujours. Cependant, nous sommes inaptes à la recevoir. Mais alors, sur le mont Sinaï, nous avons reçu la Torah. Et le seul mérite que nous avions alors, c’est que nous étions comme «un homme dans un seul cœur ». Cela signifie que nous n’avions tous eu qu’une seule pensée: la réception de la Torah.Cependant, du point de vue du Créateur, Il donne toujours, comme il est écrit … « l’homme doit entendre les dix commandements sur le Mont Sinaï chaque jour ».
Cela signifie que la Torah nous est donnée maintenant et l’a toujours été, mais alors nous avions été comme un seul homme dans un seul cœur. C’est pourquoi nous avons pu recevoir la Torah, mais maintenant nous ne pouvons pas parce que nous sommes séparés. Une fois que nous serons unis, le don aura lieu à nouveau.
Les dix commandements reçus du Créateur sont toujours devant la personne, et il y a toujours la possibilité d’utiliser la Lumière appelé Torah dans son intérêt ou à son détriment. Le travail correct et le grand désir de parvenir à un état plus avancé attirent à nous la Lumière environnante. C’est ce qu’on appelle étudier la Torah et aspirer à apprendre ce qui y est écrit, de ressentir ce qui est dit sur son utilisation, sur nos états et nos qualités.
Je dois les ressentir quand j’étudie et devenir semblable à eux. Je veux entrer dans cette image qui parle de moi et commencer à y vivre, à laisser se réaliser à l’intérieur de moi cette histoire que je lis maintenant. Ce sont les efforts que nous devons faire valoir, vouloir devenir des adultes. Si nous acceptons ces conditions et que nous les utilisons correctement, cela signifie que nous avons fait les efforts, comme il est écrit: «j’ai travaillé et j’ai trouvé ».
Ensuite, ma réalité change, parce que mon désir change. Il commence à se construire à partir de la Lumière Environnante et à percevoir en lui-même l’image du Dieu de la Torah, l’image du Créateur. La lumière corrige mon désir, et donc je commence à réaliser l’attribut du don sans réserve ; je vais du don de la Torah à la réception de la Torah et de là, au Donateur de la Torah.

De la 1ère partie du cours quotidien de Kabbale du 07/06/2011, Shamati # 161

Offrir une solution au monde

Dr. Michael LaitmanQuestion: Des millions de personnes dans le monde entier souhaitent grandir spirituellement. Mais qu’en est-il du reste?

Réponse: Tout le monde souffre, tout le monde se sent mal. Regardez comment l’agitation se développe partout dans le monde. N’est-il pas évident que nous sommes sur le versant de l’adversité? Ce processus s’accélère à une vitesse remarquable. J’ai récemment reçu une lettre d’Espagne où les gens ordinaires sont confrontés à des problèmes graves. Le chômage est vertigineux.
C’est ainsi que le Créateur est en train de pousser et de tourner tout le monde à Lui faire face. Qu’ils le veuillent ou non, les gens commencent à se demander: «Que faisons-nous? ? Comment pouvons-nous sortir des difficultés ? » Tout d’abord, voici la clé pour éviter la crise : si une personne n’a rien à manger et pas d’argent pour payer le loyer, si il ou elle n’a pas les premières nécessités, les choses spirituelles ne l’intéresseront guère. Mais vous pouvez leur montrer quelle est la solution.
Lisez ce que les analystes écrivent, cherchez où vous voulez: aujourd’hui, personne n’a de solutions aux problèmes auxquels le monde est confronté. Au moins, c’est déjà bien évident. Ceux qui sont encore au pouvoir ainsi que les commentateurs politiques sont pleinement conscients que nous sommes arrivés dans une impasse. Personne n’a le courage de lever la main pour offrir une solution venant de lui. Il est effectivement bien évident que tout ce qu’il pourrait offrir est irréaliste et impraticable. Dans ce type de situation, c’est à nous de parler. Et nous devons nous dépêcher de le faire.

De la 4e partie du cours quotidien de Kabbale du 25/05/2011, «Préface à la sagesse de la Kabbale »

Le degré de l’homme ne se fane pas

Dr. Michael LaitmanLe Baal HaSoulam a dit qu’il était heureux d’être né dans la génération où il a été possible de révéler la sagesse de la Kabbale. La Kabbale nous enseigne la manière de combiner les deux forces du don sans réserve et celle de la réception en une seule, comment les ajouter l’une à l’autre de sorte que leur somme (Σ) devienne un «Homme».


C’est vraiment une science, une sagesse. Ce n’est pas facile; c’est difficile. Nous avons l’habitude d’aller avec le courant, et tout à coup apparaît une autre force, qui nous emmène quelque part. Où?

L’intégration des deux forces conduit à un résultat unique. Dans notre monde que nous voyons et ressentons, il y a les formes minérales, végétales, et de la nature animale. Nous appartenons au niveau animal et n’avons pas encore atteint quelque chose de plus. Le niveau de l’homme que nous commençons à découvrir en nous-mêmes est un degré spirituel qui nous ouvre un nouveau monde.

Dans la nature, un niveau donne la vie à un autre. Les animaux se nourrissent de plantes, et les plantes absorbent les forces minérales de la nature. Cependant, le niveau minéral ne sait pas ce que signifie grandir, se développer, vivre, consommer et excréter, et sentir l’environnement. Le niveau végétal, à son tour, ne comprend pas ce que signifie être un animal, bouger, porter des petits, et rester dans le peloton, sans parler des subtilités de l’existence pour les « animaux développés » les gens qui ont une vie très compliquée.

Un degré inférieur n’est pas en mesure de comprendre un autre plus élevé, c’est un monde complètement différent. Pour le moment, nous existons au degré animal et sommes régis par nos désirs. Nous ne comprenons pas ce qu’est le degré humain. Il est impossible de le montrer ou de le démontrer, tout comme un animal ne peut pas démontrer son point de vue du monde à une plante.

En outre, une personne qui a intégré les deux forces, le point dans le cœur et le cœur, le désir pour le plaisir et le désir de donner sans réserve, et s’est élevée au degré humain du développement ne peut pas transmettre ses sensations à ceux qui ne l’ont pas encore atteint. Il est possible de dire une chose: elle se sent au-delà de toutes les limites du corps physique, car elle est passée à un niveau différent. Elle existe dans le cadre de tous les niveaux antérieurs, et est nourrie par eux; cependant, elle est elle-même sur son degré.

Nous devons donc, après être montés au niveau de l’homme (espérons-le, dès que possible), préserver le lien avec ce monde, avec toutes les formes de vie en lui. Cependant, en plus, nous allons avoir des sensations et des intentions complètement différentes. Nous ressentirons l’éternité et la perfection sur le premier degré spirituel.

Notre problème dans son ensemble est que nous voulons recevoir le plaisir, la partie supérieure de la Lumière, alors qu’il ne peut exister en nous, et il disparaît immédiatement en raison d’un « court-circuit » lorsque le plus et le moins s’annulent. Ainsi, nous devons travailler correctement dans la troisième ligne entre ces deux forces.

Nous créons une bonne combinaison: nous avons mis une sorte de « résistance » (R) au milieu, par laquelle le plus et le moins fonctionnement correctement. Cela nous donne les résultats de leur travail, et nous obtenons de la force de leur part. Dans le langage de la Kabbale, la résistance entre le point dans le cœur et l’égoïsme est appelé un « écran » (Massakh). C’est notamment en ce lieu que nous recevons et que nous ressentons le sens d’une vie nouvelle à la mesure de l’homme, Adam.

Alors, nous nous libérons de la mort. Chaque fois que je veux recevoir la Lumière, je ne peux pas m’y adapter. Le plaisir disparaît avec le désir, et je goûte un peu de la mort. Je ne profite de rien d’autre et je tombe dans le désespoir. Je ne veux rien et bats en retraite. En fin de compte, une personne est «asséchée» à cause de ce travail, et elle voit qu’elle n’a pas réussi. Elle commence à « disparaître ». Les natures animale, végétale, et minérale diminuent progressivement en elle jusqu’à ce que la personne meure.

Cependant, si nous comprenons comment unir la force du don sans réserve et la force de la réception correctement en nous-mêmes, le plus et le moins, nous allons atteindre un sens de la vie au degré humain, une vie éternelle et parfaite.

Du 1er cours de la Convention en Espagne, du 03/06/2011

Découvrir le lien entre tout

Dr. Michael LaitmanLa Kabbale est essentiellement la méthode de correction de l’homme, de la nature humaine. Et ainsi, dans le cadre de nos études, nous sommes impliqués en diffusant largement cette information.
Nous avons environ deux millions d’étudiants à travers le monde; nous enseignons en 26 langues dans de nombreux pays. Nous voyons que tous les différents types de personnes et de représentants de nombreux pays expriment leur besoin de cette sagesse, et ils commencent à comprendre que le monde n’a pas d’avenir sans elle.
En plus de cela, nous enseignons aux enfants et voyons comment ils deviennent beaucoup plus développés, combien ils s’ouvrent. Nous publions des livres, diffusons à la télévision, et travaillons activement sur Internet. Nous faisons la promotion du développement.
Nous étudions la sagesse de la Kabbale dans les groupes. Il ne s’agit pas de croissance en dehors des autres, mais plutôt une personne se développe individuellement quand elle est dans le groupe, dans l’environnement, et se change constamment elle -même par la dynamique du groupe. Essentiellement, une personne s’adapte à l’environnement qui doit lui montrer, à chaque fois, la nécessité de s’élever au-dessus de l’égoïsme et la sortie de soi-même vers l’amour des autres. Une personne met en pratique ceci dans le groupe.
En établissant des contacts avec l’environnement, une personne ressent la nécessité de s’unir avec lui. Puis, un réseau de connexion est révélé entre tous ; c’est au-dessus de l’égoïsme personnel, et quelqu’un ressent des liens communs, une force commune qui réside entre les personnes. Par conséquent, c’est comme si tout le monde sortait de soi-même et commençait à se connecter à cette force collective.
Grâce à cela, nous constatons qu’au-dessus de la réalité que nous connaissons, il y a une réalité supérieure. Nous percevons notre réalité actuelle à l’intérieur, dans notre récipient, et donc nous sommes limités. Nous voulons recevoir du plaisir, et quand le plaisir entre dans le désir, ils s’annulent l’un l’autre en raison de leur opposition mutuelle.
Il s’avère que chaque fois que nous obtenons quelque chose, nous en profitons un instant -et le plaisir disparaît immédiatement. On court après le prochain plaisir, on le touche, et il disparaît ainsi. Dès que le plaisir entre dans le désir, il neutralise d’un seul coup le dernier : un court-circuit entre le pôle positif et le pôle négatif conduit à l’anéantissement.
D’autre part, quand une personne sort elle-même et commence, au- dessus de son égoïsme, à se joindre au groupe, avec d’autres personnes, elle crée un récipient au-dessus d’elle, un désir externe. Maintenant elle ressent en dehors d’elle à la fois le désir et le plaisir, et ils ne disparaissent pas. Au contraire, la réalité se transforme en flot de vie infinie au- dessus du temps.
Le plaisir qui entre et disparaît encore et encore crée pour nous la sensation du temps. Mais si le plaisir n’est pas éteint, si nous le sentons comme coulant sans cesse, nous nous élevons au-dessus d’une sensation du temps et commençons à percevoir la force générale de la nature, ce qui nous entoure et nous organise ensemble.
Nous commençons à distinguer les connexions entre toutes les parties de la réalité, ressemblant à des fils entrelacés au dos d’un canevas. A l’extérieur, nous voyons un «schéma» de notre monde, mais si nous regardons derrière sa surface, nous allons voir les fils qui lient les parties de cette image. C’est ce que nous découvrons avec l’aide de la science de la Kabbale: la connexion et l’influence mutuelle entre nous.
Cela produit un grand impact sur les gens, et ils changent. Après avoir vu cette réalité, ils comprennent que nous ne pouvons pas gérer sans connexion et sans compréhension mutuelle car ils peuvent voir le mal qu’ils peuvent causer à autrui.
Ainsi, nous n’avons pas besoin de la foi, mais de la réalisation. De cette façon, une personne devient libre et commence à voir le monde clairement. Ensuite, en fonction de son degré, elle détermine les actions correctes pour se corriger elle-même.

De la conférence de Rome du 20/05/2011

La Kabbale, sans trace de mysticisme

Dr. Michael LaitmanQuestion: Comment les premiers maîtres de la sagesse de la Kabbale ont-ils reçu ces connaissances? Où est leur origine? Les gens pensent que la Kabbale est quelque chose de proche de la magie, et de nombreux mythes l’entourent.

Réponse: Adam a été le premier kabbaliste qui vécut il y a 5772 années. Il fut le premier de toute l’humanité qui a découvert qu’il existe un système intégral de la nature et qu’il est possible de le révéler.

Des gens avaient vécu avant lui, mais il a été le premier homme dans l’histoire qui a eu ces questions: « pour quoi vivre? Quel est le secret de la vie? Où est sa source » Il a écrit un livre à ce sujet; Il a atteint notre époque et est appelé l’Ange Secret (Raziel HaMalakh). Un ange est une force. «L’ange secret» signifie «force cachée ». C’est un petit livre, d’une dizaine de pages seulement.

Le livre suivant a été écrit par Abraham il y a près de 3700 ans et est appelé Le Livre de la Création (Sefer Yetsira). Ce livre explique pour la première fois sous une forme systématique, les «Sefirot », les 32 forces qui descendent vers nous et sont reliés entre elles.

Dans le même temps, plusieurs kabbalistes ont écrit ensemble un livre kabbalistique supplémentaire, Le grand Midrash (Midrash HaGadol), ce qui signifie explication ou commentaire. Beaucoup de livres ont été écrits plus tard, jusqu’à l’apparition du plus grand livre de la Kabbale, le Livre du Zohar, qui a été écrit il y a environ 2000 ans.

Après cela, beaucoup de livres ont été écrits, jusqu’à l’époque du Ari qui a vécu au 16ème siècle. Le livre principal du Ari était L’Arbre de Vie (Etz Chaim), qui parle des Sefirot et des mondes et il est rempli de dessins et schémas.

De l’immense quantité de livres qui sont apparus après lui, les plus importants pour nous sont les livres du Baal HaSoulam, écrits au 20ème siècle.

Tous ces livres n’étaient pas connus du grand public. Ils ont été mentionnés qu’occasionnellement, comme des «fuites». Il s’est formé une aura mystérieuse autour de la Kabbale comme si elle impliquait le mysticisme, les forces secrètes, des miracles, et la prédiction de l’avenir par les cartes du Tarot. En réalité, cela n’est pas du tout lié à la Kabbale !

Bien sûr, la Kabbale utilise des symboles, des diagrammes, des graphiques, des dessins, et la Guématria (la valeur numérique des lettres). La Kabbale étudie l’âme et ses stades de croissance. Mais il n’y a rien de mystique en elle. Je dirais que c’est tout simplement la physique de la dimension supérieure.

La Kabbale n’est pas associée à la religion ni à aucune pratique mystique. C’est une science pour les gens qui veulent savoir. Naturellement, ils doivent travailler et se corriger eux-mêmes. Je comparerais cela avec le réglage de la radio qui est entourée de nombreuses ondes radio de diverses fréquences. Si je règle la radio et que je crée l’onde qui correspond à l’onde existant à l’extérieur, je reçois cette onde extérieure et peut entendre le signal.

La science de la Kabbale nous aide à créer ces ondes à l’intérieur de nous-mêmes, et on commence à sentir la force existant hors de nous, à la percevoir, et à l’étudier. Nous développons le sens intérieur de l’ouïe et le sens intérieur de la vue. Le sens profond de l’ouïe est appelé le degré de Bina (Sefira Bina), et le sens intérieur de la vue est appelé le degré de Hokhma (Sefira Hokhma).

De la conférence de Rome du 20/05/2011