Category Archives: Spiritualité

Celui qui nous gêne nous aidera

Dr. Michael LaitmanQuestion: Si nous devons nous élever au dessus de notre égoïsme, alors plus on le renforcera, plus ce sera difficile de s’élever au-dessus de lui. Ainsi, paradoxalement, l’épanouissement de la culture nous prive de la possibilité de surmonter notre ego, n’est-ce pas?
Réponse: Oui, c’est vrai. Mais pourquoi nous développons-nous dans la forme égoïste et, qui plus est, de façon exponentielle? Il s’agit pour nous de voir l’intérieur de notre ego, combien il finit par nous détruire et qu’il est encore à surmonter.
Nous n’avons pas d’autre chose que notre désir! Ainsi, la sagesse de la Kabbale est appelée « la sagesse de la réception» («Kabbale» en hébreu signifie «réception»). Cette sagesse explique comment réaliser son désir plutôt que de le détruire. De notre question égoïste, nous construisons la forme d’un homme (Adam), «semblable» (Domeh) au Supérieur, le Créateur.
Ainsi, d’une part, l’ego doit se développer jusqu’au point où nous sommes déçus de notre véritable forme égoïste qui veut toujours saisir pour elle-même. Ensuite, je vais commencer à utiliser mon ego dans sa forme inverse et à chaque fois le transformer en don sans réserve. Dans la mesure où je peux faire cela, je vais acquérir les forces de mon âme.
Aujourd’hui, nous avons atteint un certain «plafond», une «satiété», qui signifie l’égoïsme maximum possible qui reçoit pour soi-même, jusqu’à ce que nous consommions le dernier fruit de la Terre. Ceci nous conduira à la réalisation de notre mal. De toutes les manières, soit bonne soit mauvaise, nous comprendrons que nous devons agir dans le sens inverse et utiliser notre égoïsme pour le don sans réserve.

De la conférence de Rome du 20/05/2011

« Qui a créé ces» ?

Dr. Michael LaitmanQuestion: Comment une personne peut-elle révéler son rôle dans cette vie?

Réponse: Cela vient après la question sur le but de la vie: «Quel est le but de ma vie ? » Cette question devient de plus en plus aigüe à chaque fois, s’élevant au-dessus les autres questions du cœur.
Il y a beaucoup de questions (désirs) dans mon cœur, et je dois les traiter, les organiser dans l’ordre, et prendre le plus haut de sorte qu’il ne soit pas obscurci. Je dois aller avec cette question particulière, et le reste ne fait que me soutenir pour parvenir à répondre à la demande de renseignements la plus importante.
Chaque personne choisit son objectif pour cette question cruciale, que ce soit l’argent, l’honneur, la puissance, ou la connaissance. L’un voudrait devenir un scientifique, un autre : membre du gouvernement, et le troisième rêve seulement de réussite pour profiter de la vie. Et il y a aussi des gens qui s’interrogent sur le sens de la vie.
Cependant, pour trouver son sens, il est nécessaire de communiquer avec la racine dont cette vie est issue. Il s’avère que cette recherche est plus élevée que la vie ordinaire terrestre. Ce n’est pas à l’intérieur de la société, mais au-dessus, là d’où cette vie descend. Il est impossible de trouver une réponse à cette question au sein de la société humaine.
Il y a longtemps, je pensais naïvement qu’il était possible d’approcher la solution à cette question grâce à la science, de comprendre comment cette vie a commencé, de créer artificiellement la vie végétale, la vie animée ou celle de l’homme à partir du degré minéral de la nature, pour résoudre le mystère de la vie : d’où vient-elle, et pourquoi existe-t-elle ? En fin de compte, j’ai réalisé que notre science ne répond pas à de telles questions, et mon intérêt pour elle a disparu d’un coup comme si c’était quelque chose de frivole.
Une personne devrait tenter de clarifier sa question la plus importante, sa plus haute exigence, et aller avec elle. Ensuite, elle va progressivement découvrir comment elle est tirée vers des questions de plus en plus en plus exaltées. En conséquence, elle en viendra à la question: «Qui est le Créateur qui m’a créé? D’où suis-je venu ? Qui suis-je? Quel est mon but? »
Telle est la question sur le degré de Bina, le don sans réserve, qui demande au sein de Malkhout. Il est expliqué dans le Zohar dans l’article « Qui a créé ces choses ». MI (qui) est Bina, et ELEH (ces) est Malkhout. Quelqu’un doit arriver à cette question: « Qui a créé ces choses » qui signifie « Qui m’a créé? » Quand il atteint « Qui » (MI), il se connaîtra lui-même. C’est ELEH parce ELEH ne devient précisé que dans l’unité avec MI.
Puis, il atteint le nom d’Elohim (Dieu, le nom du Créateur fait d’ELEH et de MI) qui se revêt en Lui, comme il est écrit: « Que le nom du Créateur soit sur vous » Ainsi, il atteint tout.

De la 1ère partie du cours quotidien de Kabbale du 31/05/2011, Écrits du Rabash

Changer sans la Lumière est impossible

Dr. Michael LaitmanBaal HaSoulam, «la Paix»: La résistance difficile et égoïste entre les personnes, le long de laquelle se détériorent les relations internationales, tout cela ne cessera pas de ce monde par un quelconque conseil humain ou une tactique, quelle qu’ils soient.
Ne croyez pas que le monde sera en mesure de se corriger. Même si les gens réalisent que notre égoïsme est le mal du monde, la correction est impossible sans l' »épice », c’est à dire sans la méthode de la Kabbale. Nous devons donner au monde la Lumière qui ramène vers le Bien, mais cela ne peut être fait que par l’étude de la sagesse de la Kabbale sous une forme ou une autre, selon les différents types de désirs, c’est-à-dire, les gens de notre monde.
Dans tous les cas, nous devons leur donner la Lumière. L’égoïsme ne peut être corrigé par aucune autre voie. Rien d’autre ne peut aider ici, ni la psychologie ou la sociologie, ni les efforts merveilleux ou les troubles. La seule chose qui peut aider est d’attirer la Lumière qui ramène vers le Bien. Nous n’avons aucune chance sans elle.
En effet, la Lumière comprend l’objectif et le programme pour y parvenir, toutes les étapes que nous avons à traverser. Sans la Lumière, nous sommes comme des animaux qui ne peuvent pas faire un seul mouvement. La Lumière doit venir et nous influencer. Ensuite, nous allons entrer en mouvement.
Alors, pourquoi faisons-nous l’expérience des troubles et de toutes sortes de changements? En fait, ce ne sont pas des changements, mais nommément des troubles qui vont s’intensifier jusqu’à ce que nous, du moins certains d’entre nous, commencions à attirer la Lumière, au moins une petite partie de Celle-ci.
Le développement est effectué uniquement par la Lumière. Nous devons être bien conscients de cela. Il n’y a aucune chance que le désir égoïste, lui -même, trouve une voie de développement. Tout au long des siècles, cette occasion a été constatée par la Lumière qui est venue sans attendre d’être appelée et qui ne cesse de nous pousser vers l’avant.
Aujourd’hui, nous avons franchi le seuil à partir duquel nous avons à précéder l’arrivée de la Lumière par notre propre désir adressé précisément à la Lumière. A partir de maintenant, tout commence avec « notre initiative», avec «une prière et des bonnes actions ». Cette définition signifie que nous, nous-mêmes, avons envie d’évoluer, pas dans la poursuite égoïste de nouveaux plaisirs, mais au-dessus de l’égoïsme. L’éveil, l’élévation, doivent venir de notre côté.
En outre, nous ne serons pas en mesure d’évoluer à moins que nous ne formions une demande en nous-mêmes, en espérant qu’en retour, la force de la Lumière viendra et nous influencera, nous donnant de nouvelles propriétés d’unité et d’amour afin que nous fusionnions dans un tout global et intégral. Seule cette Lumière porte nos états futurs. Nous ne savons pas ce qu’ils sont, ni comment passer à travers eux, mais notre travail, en substance, est simple: nous sommes à la recherche de la force qui nous développe.
C’est tout, nous n’avons pas besoin de sagesse particulière. Je ne sais pas à l’avance ce qui m’attend. Parfois, je remarque quelque chose de nouveau dans mon esprit et mes sentiments, je révèle une nouvelle couche mince de compréhension et de sensation. Cela ressemble un peu à l’effet de la Lumière qui éveille et corrige nos désirs. Nous ne devons pas interférer dans son travail, mais plutôt accélérer notre développement autant que possible.
La Lumière ne nous affectera pas jusqu’à ce que nous Lui demandions de le faire. Nous devons être les premiers à exiger. C’est ce qu’elle demande. Cette demande, cette nécessité initie une action spirituelle sur la question du désir. Grâce à elle, nous révélons qui nous sommes et qui est le Créateur.
A notre faible degré, nous comprenons à un degré au moins un peu plus élevé, afin de fusionner avec Lui. Nous ne le comprenons pas complètement, mais seulement à l’endroit où nous y sommes attachés. Pour adhérer à un point dans le ventre de la mère, on doit devenir égal en propriétés avec elle.
De cette façon, les êtres créés font un gros travail, désirant fusionner avec le Supérieur dans un petit segment de la perception. Ensuite, ils veulent que le Supérieur les annule, les remplisse avec ses Lumières de développement. Comme un embryon, nous demandons les Lumières qui apportent le développement, pas celles qui procurent du plaisir. De cette manière, nous arrivons à l’équivalence avec le Créateur.

De la 4e partie du cours quotidien de Kabbale du 29/05/2011, «la Paix»

Se laver les « mains » avec la Lumière

Dr. Michael LaitmanToutes les coutumes traditionnelles dans le judaïsme sont une empreinte des actions kabbalistique spirituelles, mais seulement dans le désir corporel égoïste. Les véritables actions spirituelles sont réalisées dans deux domaines: la réception et le don sans réserve.
Après que nous ayons perdu la connexion avec l’amour des autres, avec le don sans réserve et le monde supérieur, ce qui nous reste dans le cadre de ce monde est appelé le judaïsme. C’est la forme sous laquelle la Kabbale existe pour une personne au cours de la période d’exil. Cependant, pour quelques-uns, elle se révèle dans deux sphères: spirituelle et corporelle.
C’est pourquoi, dans la religion, il existe certaines coutumes effectuées conformément à la tradition. Au lieu d’exécuter ces actions à l’intérieur de soi-même, comme des actions spirituelles, elles sont effectuées à l’extérieur.
Le Choul’han Aroukh ( la table dressée ), livre de lois religieuses, décrit les actions spirituelles, mais sous une forme matérielle. Quand on dit « lavez les mains», cela signifie que vous devez prendre votre récipient spirituel de la réception («mains») et le nettoyer par trempage ou lavage dans la Lumière de Hassadim (Miséricorde). Il explique comment faire le dais nuptial, la Houppah, pour la connexion avec le Créateur, comment séparer le désir pur (casher) de l’impur, ou comment abattre un «animal», qui signifie son propre égoïsme, de la bonne façon.
Toute action effectuée tout au long de la journée est le reflet des processus spirituels. C’est pourquoi le Choul’han Aroukh décrit la vie d’une personne en détail à partir du moment où elle se réveille et remercie le Créateur: de quel pied elle doit se lever en premier ens ortant du lit au réveil, comment mettre ses chaussures, et la façon de s’habiller, en mettant d’abord la main droite, un symbole de la volonté de donner, et puis la gauche, un symbole du désir de recevoir.
Tout est décrit dans les moindres détails parce que cela fait suite à la correction de l’âme. Le « corps » est l’âme, et le livre explique comment la corriger, comment l’habiller, la laver, comment la nourrir (ce qui signifie la façon de la remplir et avec quelle Lumière, Hokhma ou Hassadim, et dans quel ordre), et comment bénir différents types d’aliments, les types de satisfaction pour le désir de recevoir. C’est ce dont parle le Choul’han Aroukh.
Avant la destruction du Temple, la nation tout entière avait réalisé ces actions, chacun à son niveau et en travaillant sur son âme. Tout le monde savait ce que cela signifiait en relation avec son âme et la Lumière.
Toutefois, au moment où nous avons perdu une connexion avec le monde spirituel et où nous sommes tombés dans la réception égoïste, nous n’avons plus eu d’âme, il n’y avait donc rien à corriger, en effectuant toutes ces actions. C’est pourquoi les gens ont commencé à effectuer les mêmes actions sur leur corps, avec cette chair corporelle, dans le monde matériel, et à la table matérielle où ils mangent, au lieu de remplir l’âme avec la Lumière.
Si nous ouvrons le Talmud, nous allons voir un ensemble de règles que nous devons suivre par rapport aux autres (par exemple, la façon de payer votre voisin si votre animal l’a blessé), mais cela implique un niveau spirituel. L’ensemble du Talmud parle des actions d’une personne qui travaille sur la correction de son âme, mais elles sont décrites à travers les animaux ou travaux dans le champ, en utilisant le langage de l’allégorie.
Si vous êtes dans le monde spirituel, il est clair pour vous que cela a trait au monde spirituel, à l’âme. Pour vous, c’est comme si ce monde n’existait pas. Vous comprenez qu’il est impossible de corriger quoi que ce soit, en versant alternativement de l’eau sur une main, puis sur l’autre, et que ces actions sont effectuées uniquement comme un signe de la similitude du monde matériel avec le monde spirituel.
Si quelqu’un existe dans le monde spirituel, il ou elle agit ainsi de la même façon dans le monde corporel. Cependant, une action matérielle ne corrige pas l’âme. Il s’agit simplement d’une tradition culturelle, l’histoire d’une nation, un mode de vie auquel on est habitué depuis l’enfance.
En réalité, nous réalisons ces actions dans notre correction interne. En d’autres termes, nous prenons les parties de notre volonté et avec des actions comme celles-ci, nous les sortons du niveau égoïste, les remplissons au niveau du don sans réserve envers les autres et le Créateur. C’est exactement ce dont parlent le Choul’han Aroukh et toute la Torah, qui nous enseigne comment le faire.
Cependant, lorsque nous avons perdu notre lien spirituel, nous avons commencé à traiter cela comme des actions matérielles. La main droite, la main gauche, le taureau, ou un âne, une personne les a compris et les a étudiés comme s’ils étaient des lois corporelles.

De la 1ère partie du cours quotidien de Kabbale du 29/05/2011, Shamati # 40

L’idéal puissant et exalté du don sans réserve

Dr. Michael LaitmanQuestion: Quelle est la «foi» dont parle la Kabbale ?
Réponse: La foi est la Lumière de Hassadim (Miséricorde), la force du don sans réserve ou Bina, la propriété du Créateur, la nature. Si la propriété de la foi commence à surmonter votre désir de recevoir du plaisir, vous en venez à comprendre ce qu’est vraiment le don sans réserve.
Pour recevoir une empreinte du don sans réserve, vous devez d’abord commencer à le sentir et à connaître son goût. Ainsi, vous saurez ce que c’est. Une telle union de contraires inconciliables peut sembler impossible, mais l’intention de donner sans réserve commence régner au-dessus de votre désir pour le plaisir, et il tient à être utilisé pour donner sans réserve.
Une telle propriété est observée même dans un désir égoïste qui ressent un autre en tant que partie de lui -même. Dans ce cas, cela ne peut pas être un don sans réserve authentique. C’est comme une mère que l’on considère comme étant quelqu’un qui donne car la nature la force à sentir que son enfant est une partie essentielle d’elle-même. C’est comme si il était encore en elle, et c’est pourquoi elle donne sans réserve à elle-même. Elle se soucie plus pour lui que pour elle car elle le considère comme la plus précieuse partie d’elle-même.
Par conséquent, même si une mère donne à son enfant, quelqu’un extérieur à elle-même, on ne considère pas qu’elle ait atteint des degrés spirituels et agit dans l’intérêt du don sans réserve. Il s’agit simplement d’un instinct naturel.
Pour que le désir de recevoir commence à travailler avec l’intention de donner sans réserve, il doit recevoir la Lumière supérieure, la force spéciale. Nous disons seulement qu’il provient d’un endroit extérieur. En fait, il se réveille dans une personne et engendre en elle le désir de donner sans réserve à l’autre, l’amour pour lui.
« Un autre » est une personne pour qui j’ai déjà ressenti de la haine, du ressentiment, et de la distance. Je ne l’ai pas ressenti comme relié à moi, mais plutôt l’ai senti comme un extra terrestre, un étranger. Malgré tout cela, je ressens soudain le désir, la capacité et l’aspiration à lui donner sans réserve et à le combler. Je veux le voir comme moi-même, tout en me rendant compte que je n’ai pas besoin de quelque chose en retour.
Si je m’attends à recevoir du plaisir en retour, c’est comme si j’agissais égoïstement. En d’autres mots, le don sans réserve ne devrait m’apporter aucun plaisir. Au contraire, il me fait souffrir puisqu’afin de donner à un autre, je dois me priver. Alors, qu’est-ce qui pourrait bien me donner envie de donner?
Il en est ainsi car nous recevons une force spécifique, appelé la Lumière qui ramène vers le Bien. Je commence à sentir que d’une part, je parle avec un étranger de qui je désire recevoir, prendre quelque chose dont il dispose. Cependant, à la place, je reçois une force extérieure qui me permet de lui donner sans réserve, sans en recevoir aucun plaisir ou en bénéficier directement.
Si je devais profiter du don sans réserve immédiatement et directement, ce serait égoïste. Cependant, je ne le ressens pas naturellement en tant que partie de moi-même et ne profite pas du fait de lui donner sans réserve. C’est dans l’autre sens. Je surmonte mon désir égoïste, qui n’est pas comblé et devient encore plus vide qu’avant, et je transfère tous mes efforts et tout mon accomplissement vers lui.
Si on devait me demander pourquoi je le fais, je n’aurais pas de réponse venant de ma volonté égoïste de recevoir. Il y a une autre réponse, cependant. Ce que je me sens est la grandeur du Créateur, ma connexion avec le Supérieur ; j’accomplis le désir de Celui qui est plus élevé que moi. Je suis motivé par un idéal beaucoup plus élevé. Cependant, les mots ne peuvent pas l’expliquer car l’ego voudra toujours le tourner de manière à obtenir une certaine compensation de cela.

De la 1ère partie du cours quotidien de Kabbale du 29/05/2011, Shamati # 40

Connaître toutes les formes du Supérieur et s’y conformer

Dr. Michael LaitmanLe désir ne se déploie pas avant d’avoir passé les quatre stades de développement sous l’influence de la Lumière et d’avoir atteint un état de conscience, la sensation de soi, quand il est en mesure de prendre des décisions autonomes et de répondre à la Lumière dans une certaine mesure. Cela veut dire que dans n’importe quel point de la création, là où la phase « racine » (zéro) est trouvée, cela signifie le don sans réserve venant du Créateur, qui veut provoquer une certaine réaction dans la créature, dans «l’existence ex nehilo » (Yesh Mi Ain).
Pour partir de la phase zéro, de la «pointe de la lettre Youd » ainsi appelée, il est nécessaire de passer à travers les quatre phases de HaVaYaH (Youd, Hey, Vav, Hey), c’est-à-dire les phases première, deuxième, troisième et quatrième de la Lumière directe. C’est seulement lors de la phase quatre (Behina Dalet) que le désir répond vraiment.

 

À n’importe quel endroit dans la création, peu importe quel point nous prenons dans l’univers entier, nous allons découvrir un stade zéro en elle: la connexion du Créateur avec un certain point « ex nehilo» (Yesh Mi Ain). De là, touchés par la Lumière, un désir de recevoir commence à se développer et doit passer les quatre étapes afin de se former dans un être créé, de commencer à ressentir, et de répondre à l’effet de la Lumière.
Ainsi, tout part de la «pointe de la lettre Youd », « l’existence de l’existence », la Pensée de la Création, Sa pensée. Puis, cela commence à travailler, et les étapes un, deux, trois, et quatre sont révélées, soit : Youd-Hey-Vav-Hey, jusqu’à atteindre la quatrième phase, Dalet qui à ce stade s’expérimente elle-même comme existant.

Know All Forms Of The Upper One And Conform

Il y a deux forces ici, celle qui conduit et celle qui est conduite. Chacune d’elles est active et potentielle en même temps. Les trois premières phases, zéro, un et deux (Kéter, Hokhma, Bina) s’appliquent toujours au Créateur. Les étapes trois et quatre (Zeir Anpin et Malkhout)font référence à la créature.
Une division similaire peut être observée plus tard dans tous les entités spirituelles, les Partsoufim, les mondes. Les trois premiers degrés (GAR) ont trait à la pensée ou au programme du Supérieur. ZAT (Zeir Anpin et Malkhout) se réfèrent à l’inférieur, la créature, où ZA sert d’adaptateur entre le Supérieur et l’inférieur.
Le Supérieur est Kéter. Son attribut de don sans réserve est Hokhma (la Sagesse). La forme sous laquelle il veut donner sans réserve est Bina. La forme sous laquelle Il se rapporte à l’inférieur est Zeir Anpin. Il s’agit d’une relation multidimensionnelle: Hessed, Guevoura, Tifféret, Netsah, Hod, Yessod, Malkhout. Quant à Malkhout, c’est la matière qui absorbe toutes les formes précédentes, car elle veut les connaître et les construire en son sein afin d’obtenir la forme des phases précédentes.
Ainsi, Malkhout met en œuvre la présente loi intérieurement. Par conséquent, il faut faire l’expérience de l’ensemble des phases précédentes, recevoir une impression de leur part, se conformer, et développer le désir d’être comme eux. Ainsi, en réponse, cela crée une connexion identique à la racine, devenant la racine elle-même.
La créature ne peut pas se déployer avant que toutes les quatre phases soient venues avant lui. Ce n’est qu’à la dernière phase, Dalet, du développement, quand j’ai à la fois le désir et l’intention (ce qui signifie que tout vient de moi), à partir de là, que nous pouvons parler de la créature. Jusque-là, il n’y a que les propriétés du Créateur par lesquelles Il fonde la création.

De la 3e partie du cours quotidien de Kabbale du 26/05/2011, Talmud Esser Sefirot

Un point qui contient l’Infini

Dr. Michael LaitmanTout commence par un point noir « créé à partir de l’absence», sur lequel travaille la Lumière supérieure qui développe ainsi la créature. Tout développement, à l’exception de ce point de «Yesh Mi Ain » (existence ex nehilo) se fait par la Lumière, la force qui agit dans la créature, dans la partie qui est «dirigée».D’où a-t-on donc reçu ces différentes propriétés en tant qu’individus? De la Lumière! Le moment de la création « de l’absence » est un simple point. Mais le Créateur partage Sa relation à des milliards de créatures et ensuite les reconnecte en les attachant ensemble par toutes sortes de moyens pour que chacun devienne connecté avec les sept milliards d’autres. Ainsi, Il souhaite se manifester à l’intérieur de la matière de «l’existence ex nehilo »

Il ne serait pas capable de l’exprimer d’une autre manière, sauf par un tel nombre de multiples petites créatures, dont chacune est créée de façon spéciale, unique, à nulle autre pareille. Chaque créature vient à sa correction individuelle, ayant renoncé à la partie de «Yesh Mi Ain » (l’existence ex nehilo ) en elle-même en gagnant un désir, composé des propriétés de «Yesh Mi Yesh » (l’existence qui existe ), ce qui peut l’aider unifier avec les autres. Et de ce fait, il augmente son « Yesh Mi Yesh » à partir d’un petit point fourni par le Créateur à l’Iinfini, vers le statut élevé du Créateur Lui-même.

Comment puis-je, ce petit point qui est apparu à partir de rien qui a été créé avec une connexion quasi nulle avec le Créateur, venir à Sa révélation? Je m’unifie avec tous les autres points (désirs) en annulant mon « existence ex nehilo», qui permet à mon « existence de l’existence » d’augmenter la taille de la création tout entière que je joins à moi-même.

En d’autres termes, en me connectant, je fabrique à partir de ce point, le récipient spirituel entier, « Yesh Mi Yesh », rempli par la connexion infinie avec le Créateur, «Yesh Mi Yesh », avec tout. Cela peut être fait seulement en multipliant ces minuscules parties, dont chacune s’unifie avec le reste, et ainsi, toutes se lient étroitement les unes aux autres comme des couches multiples.

L’un s’unifie avec l’autre , puis, les deux précédents, qui sont devenus un s’unifient avec le troisième et s’entrecroisent à l’intérieur, tandis que les trois nouveaux se connectent avec un de plus, et ainsi de suite. Donc, ce n’est pas seulement ma connexion avec tous les autres, mais il s’agit plutôt d’un système multi-dimensionnel de connexion. Et c’est le seul moyen pour le Créateur de s’exprimer au sein de la création en général en terminant ce travail à la fin de la correction (Gmar Tikkoun).

De la 3e partie du cours quotidien de Kabbale du 26/05/2011, Talmud Esser Sefirot

Décoder chaque instant

Dr. Michael LaitmanQuestion: Il est écrit que lorsque vous perdez la pensée de la spiritualité, vous devez rendre grâce au Créateur. Comment peut-on Le remercie pour cela?

Réponse: Nous savons que tout notre travail est uniquement basé sur le désir, et sauf pour la forme juste du désir, nous n’avons besoin de rien d’autre. Afin de révéler l’attribut du don sans réserve, le Créateur, nous avons seulement besoin de continuer à nous préparer pour le prochain moment  à venir. Tout ce que nous avons à faire est de le décoder correctement: De qui ai-je reçu la sensation de vivre, et pourquoi est-elle venue sous cette forme?

Je ne sais rien à ce sujet. Toutefois, si je l’ai reçu de la Lumière, de la force supérieure qui me mène vers le but de la Création, alors la seule chose nécessaire provenant de moi est ma conscience et la bonne réponse. C’est, dans chacun des états que je traverse, que je dois être capable de Le voir et de voir Son attitude bienveillante envers moi, malgré le fait de ressentir le contraire.

Ainsi, un écart survient entre la façon dont je Le vois, faisant le bien à l’intérieur de moi, et le monde que j’expérimente à cet instant qui ne reflète pas la bonté et le bien. C’est à ce moment là que m’est donné un espace pour travailler car la différence entre ce que je désire et ce qui est réel, entre la pensée de comment il est censé être et mon expérience actuelle, est le fondement de la prière.

Si je ne sens pas la perfection à un moment donné, cela signifie que je sens l’écart qui me sépare de Lui – ma propre insuffisance. Par conséquent, je sais déjà comment aller de l’avant à partir de ma sensation d’éloignement du chemin, de l’objectif.

 

Le bon chemin est l’endroit où tout devient unifié: « . Israël, la Torah, et le Créateur » C’est, soi-même, l’entendement interne du groupe, notre unité, et la révélation du don sans réserve en lui, qui est le tout. Si je ne peux pas tout lier ensemble correctement, je considère l’attitude du Créateur envers moi comme mauvaise.

En d’autres termes, je sens que je suis corrompu, vivant dans un monde corrompu. A en juger par ce que le Créateur m’a donné, je découvre qu’Il n’est pas bon ni celui qui fait du bien, et je ne vis pas dans le monde de l’Infini. En raison de ma perception erronée, je suis incapable de ressentir la perfection.

Par conséquent, je dispose d’informations précises sur la façon dont je suis censé être (si je vise l’objectif) et en quoi ces informations diffèrent de ce que je suis vraiment. Dans chacun des ces états, J’ai un ensemble complet de données, et tout ce que j’ai à faire est de les utiliser correctement pour déterminer ce que je veux vraiment.

Il deviendra clair qu’il me manque toujours le don sans réserve, qui complèterait autrement ma perception et me ferait  passer du mauvais sentiment au sentiment de la perfection qui m’a été donnée par le Créateur.
Le Créateur m’offre la perfection, alors que je me sens comme étant défectueux et vivant dans un monde imparfait. La différence entre ce qu’Il m’a envoyé et ce que je ressens est, en fait, mon défaut interne. Maintenant  si j’étais capable d’ajouter le don sans réserve à tous mes désirs, je passerais instantanément d’un mauvais état à un état corrigé. Cette lacune que je ressens est la prière avec laquelle je me tourne vers Lui maintenant  pour demander l’attribut du don sans réserve, la force de Bina ou de la correction.

Dès que le bon appel est formé, je reçois une réponse immédiate qui peut effectivement devenir un état encore pire. C’est, mon sentiment d’éloignement du Créateur à partir du véritable don sans réserve qui devient encore plus profond. J’utilisais pour évaluer mon éloignement un dispositif de mesure approximatif, et maintenant j’en utilise un très précis, qui est la façon dont je suis capable de voir un plus grand éloignement.

Toutefois, cela ne veut pas dire pas que mon état ait empiré en lui-même. Je change en mieux, mais en même temps, j’en suis venu à comprendre l’amélioration de mon état. J’ai acquis une plus grande réceptivité.

De la 1ère partie du cours quotidien de Kabbale du 29 mai 2011,Ecrits du Rabash

Les nombreux visages du désir

Dr. Michael LaitmanIl n’y a qu’un seul désir de recevoir, mais il se manifeste sous différentes formes, y compris le désir actuel, la forme finale que nous ressentons aujourd’hui. Toutes nos sensations ne sont rien, mais le désir de recevoir revêt une multitude de facettes différentes. Je vois un monde plein de personnes, moi-même, et beaucoup d’autres choses, actions, causes et conséquences. Toutes ces perceptions viennent du même désir de recevoir c’est ce qui existe dans le monde spirituel.
Ce n’est que lorsqu’il revêt une forme matérielle que nous appelons un corps humain. La forme supérieure est ce que nous appelons une âme, mais dans tous les cas, nous parlons strictement du désir de recevoir.
Tous les degrés sont identiques dans leur raison d’être (le désir) et dans leur réalisation (la lumière). Seul le dernier degré, le plus bas diffère, en ce qu’il donne à l’homme un sentiment de séparation de tous les autres degrés ou le laisse sans ce sentiment complet dans la réalité de ce monde. Ce degré a ses propres détails de la perception, mais faut-il encore que les hommes le perçoivent  par rapport au désir de recevoir et de la Lumière qui existent dans leur état ​​le plus bas

Il n’y a pas de piston

Dr. Michael LaitmanChercher la façon de s’attacher à l’enseignant est le travail de l’étudiant. Et ce n’est certainement pas sur l’adoration et le respect de l’enseignant, mais plutôt sur l’adhésion à son point de vue. C’est quelque chose de totalement différent et se rapportant à la spiritualité.

Pourtant, c’est un peu dangereux, car vous pourriez penser que vous suivez l’enseignant alors qu’en fait, vous écoutez plutôt votre ego. Par conséquent, vous devez faire une évaluation interne: Quelle est votre opinion et celle de l’enseignant, et comment déterminez-vous et évaluez-vous l’une par rapport à l’autre ?

Vous examinez alors avec quelle opinion vous êtes en accord ou non. Et là où évidemment, vous êtes en désaccord avec le professeur, vous l’acceptez avec bonheur et commencez à l’appliquer dans votre vie. C’est ce que veut dire accepter le point de vue des enseignants.

Si vous n’avez rien qui diffère de votre avis et rien à réprimer, il n’y a alors pas de véritable choix. Vous devez être conscient de ce qui vous tient en désaccord et de ce que vous feriez différemment !

S’il n’y a pas ces deux versions, quand vous voulez faire quelque chose d’une façon, mais que vous êtes absolument obligés de faire le contraire, il n’y a pas de foi au-dessus de la raison. Ce n’est que lorsque vous savez avec certitude comment l’enseignant aimerait que vous agissiez, et que vous souhaitiez encore faire le contraire, que vous avez une chance d’agir au-dessus de votre propre raison.

Après tout, pour arriver à l’équivalence de forme, vous devez connaître son contraire. C’est alors seulement que vous pourrez savoir avec certitude à quoi cette équivalence ressemble. En fait, l’équivalence est toujours opposée à ma forme et va à l’encontre de ma perception.  Comme si en campant sur ma propre position, je me trouvais en même temps au-dessus. Je suis ma propre résistance et cultive un nouvel esprit plus élevé en moi.

Il n’y a rien que nous puissions faire à ce sujet : c’est la loi de la nature. Le supérieur reste à son niveau et l’inférieur au sien. Afin de monter à un degré plus élevé, vous devez accepter la pensée du degré supérieur avec la foi au-dessus de la raison. Bien sûr, vous pouvez penser qu’il agit étrangement et qu’il ne comprend pas tout. Mais est-ce vraiment important pour votre progrès spirituel de bien comprendre comment ce qu’il fait ?

Vous n’avez aucune autre chance de vous élever au degré suivant, sans l’aide de l’enseignant, le supérieur, que le Créateur a mis en opposition à vous. Et il n’y a aucune place pour un quelconque compromis ni de piston.

De la 1ère partie du cours quotidien de Kabbale 25/5/11, Shamati # 25