Monter les barreaux de l’échelle par la Lumière du Zohar

Dr. Michael LaitmanQuestion: Il est connu que le groupe de Rabbi Shimon a atteint l’unité entre ses membres à travers l’écriture mutuelle du Zohar. Est-ce aussi une bonne méthode pour nous, à notre époque? Devrions-nous essayer de nous unir en formant des petits groupes et, ensemble, prendre un article et essayer de le développer? Ou est-ce que cela risque de nous confondre puisque chacun de nous est à son propre stade d’avancement, différent de tous les autres ?

Réponse: Les auteurs du Zohar étaient également à différents stades d’avancement, ils n’étaient pas tous égaux. Chacun des dix auteurs du Zohar correspondait à l’une des dix Sefirot, selon leur nature et la racine de leurs âmes. Pourtant, chacun d’eux a complètement annulé son ego et ils ont été capables de s’unir avec les autres dans toute la mesure de leur nature.

C’est pourquoi chacun a pu atteindre les 125 degrés de l’échelle spirituelle, ce qui signifie sa propre correction finale individuelle (Gmar Tikkoun). Et ensemble, ils ont été en mesure de se connecter au plus haut niveau possible de l’unification des âmes, c’est pourquoi ils ont révélé toute la Lumière, l’illumination supérieure qui descend vers nous à partir de Arikh Anpin dénommé « Zohar» (Une forme particulière de la Lumière).

De toute évidence, nous ne sommes pas près d’être à proximité de ces degrés, nous sommes tous « morts », c’est-à-dire, immergés au sein de nos désirs égoïstes. Nous ne sommes pas prêts et nous n’avons pas le désir de nous connecter l’un avec l’autre. Nous sommes confrontés à de nombreuses luttes et corrections jusqu’à ce que nous atteignions une certaine forme d’unité.

Mais si nous essayons d’imiter les adultes comme des enfants à travers leurs jeux, alors nous attirons la Lumière de cet état parfait qui existe déjà. Ces âmes, les auteurs du Zohar, l’ont révélée et formée par leur ascension de bas en haut.

Une échelle des mondes(cinq mondes, chacun contenant cinq Sefirot, avec chacune contenant cinq Sefirot, totalisant 125 degrés) descend de haut en bas, du monde de l’Infini. De cette façon, la lumière descend vers nous du haut en bas: Yekhida, Haya, Neshama, Rouakh, Nefesh (NaRaNHY dans l’ordre inverse). C’est ce qu’on appelle une dissimulation, la réduction de la Lumière ou des mondes (le mot «monde», «Olam » en hébreu, vient du mot « Alama»,« dissimulation »). En d’autres termes, au-dessus il y a 100% de la Lumière, et en dessous 0% de celle-ci. C’est le système des mondes (dissimulations).

Il y a des âmes dans notre monde où le désir dénommé «homme» ou «Adam» (semblable au Créateur) se réveille, c’est le rudiment de l’homme dans la spiritualité. Ensuite, ce désir commence à se développer. Comment pousse-t-il ? Il doit communiquer avec neuf autres comme lui, même au moindre degré d’unification. De cette manière, ils continuent de se connecte encore plus fortement, jusqu’à ce qu’ils atteignent le plus haut degré d’unité entre les âmes.

Tout au long de l’histoire, il y eut des âmes qui ont atteint l’union avec l’autre et elle sont tous connectées avec d’autres à différents niveaux de cette échelle de degrés. Tous les auteurs du Zohar ont atteint le plus haut degré ensemble, et pour cette raison, la Lumière qu’ils ont apportée à ce livre est si grande qu’elle influence et brille pour tous les gens. C’est parce qu’ils prennent la Lumière de l’Infini et sont en mesure de nous l’apporter à condition que de notre part, nous voulions au moins nous élever un peu vers eux.

Le Zohar, l’ensemble de la Lumière ou une partie d’elle, est toujours révélé dans la mesure du degré d’unification, le degré du don sans réserve, et la similitude entre le désir (Kli) et la Lumière. C’est pourquoi nous avons besoin de communiquer autant que possible, tant quantitativement que qualitativement. Nous allons recevoir cette Lumière en fonction de notre capacité à atteindre au moins le premier échelon des 125 degrés.

Après tout, qu’est-ce que représentent tous les 125 degrés ? Le degré de Nefesh contient également toutes les cinq Lumières : Nefesh, Rouakh, Neshama, Haya, Yekhida (NaRaNHY), et chacune d’elles possède son propre NaRaNHY. D’où (NaRaNHY) Х (NaRaNHY) Х (NaRaNHY) = 5х5х5 = 125 degrés.

Puisque la Lumière est divisée en fonction du degré de l’Aviout (épaisseur) du désir, nous pouvons réaliser notre connexion, c’est-à dire nous élever au-dessus de cette épaisseur et communiquer en dépit de notre ego. La lumière nous influencera, nous corrigera, puis nous comblera dans la mesure de notre capacité à annuler cet Aviout, en même temps que notre désir de l’utiliser pour nous connecter.

Il n’y a rien ici à côté de ces deux composantes, la Lumière et le Kli, et le degré de connexion entre eux s’appelle l’«écran» ou une «intention».

Mensonge de l’extérieur ou vérité de l’intérieur

Dr. Michael LaitmanQuestion: Pourquoi le réseau de communication Internet Facebook est-il si incroyablement populaire?

Réponse: Notre ego est en développement non seulement quantitativement mais aussi qualitativement. Si une personne a été précédemment satisfaite d’avoir cinq ou dix amis ayant des intérêts similaires dans son cercle afin qu’ils puissent aller à la pêche ensemble, visiter des bars, jouer aux cartes, promener les chiens, et ainsi de suite, aujourd’hui, cela ne les satisfait plus. Une personne veut rencontrer d’autres gens par autre chose que par le biais des chiens ou des poissons, c’est à dire, en ne se fondant pas sur les intérêts matériels et la proximité géographique, mais plutôt, elle cherche des similitude internes, un endroit où, il ou elle, peut s’exprimer au maximum.

Une personne cherche un moyen de communiquer où elle pourrait même mentir. Mais, pour l’essentiel, ce faisant, on exprime son «moi» encore plus. Après tout, quand nous mentons, nous exposons notre vérité intérieure! Ce mensonge témoigne de ce que nous voulons être, mais que nous ne pouvons pas être.

C’est très en phase avec le principe sur lequel est fondé Facebook : une personne affiche uniquement ce qu’il ou elle veut montrer, ses « meilleures photos ». Mais elle parle de son monde intérieur. En fait, en raison de leur nature égoïste, les gens peuvent être gourmands, paranoïaques, lâches, ou primaires, mais ils se présenteront comme ils se voient dans leur idéal. En d’autres termes, une personne montre ce qui, à ses yeux mérite d’être montré, en tant que forme plus attrayante, plus profonde et plus intime.

Il s’ensuit donc que d’une part, je sais ce que je suis (bien que je puisse ne pas le réaliser moi-même), mais pour les autres, je me présente dans un déguisement plus attrayant. Et parfois, c’est l’inverse: je tiens à paraître pire que je suis, en jouant au dur et je me présente comme un Don Quichotte belligérant.

Pourtant, cela n’a pas d’importance de savoir si cette image est meilleure ou pire que la vérité, parce que ce mensonge montre finalement à une personne ce qu’est son essence, et il ou elle vient à connaître son mal. Une personne est confrontée à une question: que suis-je par rapport à l’image sous laquelle je me présente sur Internet ? Après tout, tout le monde me voit comme je me dépeins sur l’Internet, mais je commence à réaliser que je suis loin de ce que j’ai peint pour les autres.

Cette amène les gens à la prise de conscience de leur mal, à la nécessité de changer, et de se rapprocher de l’image qu’ils souhaitent donner à voir aux autres. Puisque si je ne suis pas en contact physique avec vous et que vous ne me voyez pas, je peux faire semblant d’être ce que je veux pour vous: un nouveau moi, mon idéal intérieur, qui n’a rien à voir avec ma corporéité. Et cette image est une image plus authentique!

Par conséquent, notre développement vers la communication virtuelle va nous conduire dans la direction de la communication spirituelle, aux changements spirituels. C’est pourquoi je suis si heureux d’entendre parler de l’élaboration et la popularité croissante de Facebook et autres réseaux de communication.

Je suis certain que dans ce réseau social il y a des psychologues et des sociologues qui font des recherches sérieuses. Après tout, c’est désormais un phénomène mondial qui s’étend à toute l’humanité.

Garder un relevé de tous mes mouvements

Dr. Michael LaitmanQuestion: Nous subissons beaucoup d’états différents. Quelle est l’importance de garder une trace ou un enregistre ment afin de passer consciemment à travers chaque étape ?

Réponse: C’est une très bonne question. Au tout début de mon chemin j’ai posé à mon professeur cette question ainsi: dois-je garder une trace de tous mes états? « Aujourd’hui, je ressens de cette manière et je vois les autres de cette façon ».- Cela m’aidera-t-il si j’ écris chaque état où je suis: moi, mon point de vue sur moi-même et les autres, comment je comprends, comment je suis conscient de moi dans ce monde et du monde lui-même. Dois-je mettre en place, disons, dix facettes et essayer de les passer en revue une fois par jour ou peut-être une fois tous les quelques jours (selon les changements de mes états)?

Mon professeur m’a dit que ça vaut la peine de le faire au stade de débutant. Cela aide une personne. Par exemple, si je regarde en arrière et que je vois que j’avais déjà vécu quelque chose de semblable, et rien de terrible n’est arrivé: je m’en suis sorti. Ou bien j’utilise les enregistrements pour m’y référencer dans le futur.

En quoi cela aide-t-il en soi dans l’avancement ? Il est impossible de revivre tous les détails du passé, peu importe quoi. Après tout, vous vivez actuellement l’état suivant et ne pouvez pas vous sentir comme dans le passé. Vous ne le comprenez pas comme cela était; c’est une personne complètement différente.

Nous descendons de haut en bas le long de 125 degrés spirituels, et nous sommes habités par des centaines de milliers de Reshimot (enregistrements informatifs). Chaque Reshimo est un état spirituel qui contient tous les mondes, les univers, et tout ce qu’il y a dans son ensemble.

Donc, lorsque ce Reshimo travaille en moi, je peux sentir et penser seulement de la façon dont il l’impose. Un Reshimo est parti, et moi, comme après avoir appuyé sur le bouton « supprimer », je ne sais pas ou je ne comprends rien. Un nouveau Reshimo apparaît, et j’agis selon lui.

Nous sommes un système qui expérimente en permanence un Reshimo, un gène de l’information, qui se déroule en nous. Nous vivons ce gène. Une séquence de ces gènes nous donne une sensation de vie, de flux, de mouvement.

Par conséquent, étant dans un état aujourd’hui et en relisant les états où vous étiez il y a une semaine ou deux, vous ne pouvez pas les comprendre du tout puisque vous ne les vivez pas à l’heure actuelle. Essayez et voyez par vous-même. Mais il est toujours utile, au moins pour que vous puissiez comprendre que même vous, vous ne vous comprenez pas vous-même.

Le monde binaire

Dr. Michael LaitmanQuestion: Vous dites que notre désir de donner, c’est de « faire croire ».

Réponse: Bien sûr que c’est de « faire croire » maintenant. Pourquoi voudrais-je quelque chose qui soit d’ «un autre monde? » Qu’aurais-je en retour?

Par exemple, serais -je capable de ressentir la faim d’une autre personne en devenant affamé moi-même? Non, je ne le serais pas si un tel calcul n’est pas «en phase» avec mes Kelim (récipients). Une personne agit toujours sur la base de son désir. Comment puis-je vouloir quelque chose au-delà de la portée de mon désir? C’est impossible, ce n’est pas inscrit dans la nature.

Un arbre est un arbre, une pierre est une pierre, et le désir est un désir. L’esprit est à côté de lui, en l’aidant à se remplir avec la chose désirée. Il n’y a rien d’autre.

En fin de compte, nous parlons des «pierres de construction » très simples de l’univers, qui fonctionnent sur un principe binaire: oui ou non. Il n’y a pas de multiplicité, ni de complication. Tout ce qui est complexe est une somme de ces composants binaires qui représentent l’existence ou l’absence. Il n’y a pas d’entre-deux, seulement l’obscurité totale ou la lumière totale. Ensuite, les mêmes éléments binaires génèrent, bâtissent tout un système de relations nuancées entre eux.

Donc, si je veux quelque chose, je ne pense qu’à ce que je veux. Si je veux vraiment quelque chose de spécifique, comme une carotte, cela signifie que je ne ressens pas de manque pour une banane. La banane n’existe pas pour moi à ce moment-là, je suis obsédé par ce que je veux. Ceci peut être observé clairement avec les enfants. Les composants de la mémoire d’un ordinateur fonctionnent selon le même principe, comme le font nos neurones: oui ou non, un «clic» ou son absence.

Par conséquent, cela ne se peut tout simplement pas que dans le désir de réception je ressente en lui le désir de donner. Je ne comprends pas ni ne ressens ce que les autres veulent. Je peux sentir à l’intérieur de moi seulement une forme intitulée «l’autre», mais elle se manifeste à l’intérieur de mon désir.

De la 1ère partie du cours quotidien de Kabbale 26/01/2011, Écrits de Rabash

Les kabbalistes sur la Torah et les commandements, Partie 30

Dr. Michael LaitmanChers amis, s’il vous plaît poser des questions sur ces passages des grands kabbalistes. Les commentaires entre crochets sont de moi.Qu’est-ce qu’une prière?

Nous devons comprendre ce que nos sages ont dit: «L’homme ne doit pas se trouver avoir une dette» (Shabbat, 119). Par conséquent, on ne peut pas corriger ses actions, car on ne verra jamais que ses actions sont corrompues et exigent une correction. Ainsi, il faut toujours rester corrompu.

Le fait est que l’on sait que l’homme a été créé avec une nature de vouloir seulement du plaisir. Par conséquent, dans tout ce qu’il apprend, il souhaite savoir comment il peut avoir du plaisir. Ainsi, si une personne souhaite du plaisir, elle évitera naturellement d’apprendre d’autres choses que ce que son cœur désire, car c’est sa nature.

Pour cette raison, celui qui souhaite se rapprocher du Créateur et apprendre des choses qui montrent les moyens par lesquels donner sans réserve au Créateur, doivent prier le Créateur de lui donner un cœur différent, comme il est écrit, « Crée pour moi un cœur pur, ô Dieu ». Cela signifie que quand il a un autre cœur, lorsque le désir dans le cœur est un désir de donner sans réserve, alors dans tout ce qu’il apprend, il va naturellement voir les moyens qui ne montrent que la façon de donner sans réserve au Créateur.

Toutefois, il ne verra jamais contre le cœur. Il est dit à ce sujet, « Et je vais enlever le cœur de pierre en vous, et je vous donnerai un cœur de chair. »
– Rabash, les barreaux de l’échelle, « L’homme apprend uniquement où son cœur désire »

Pris dans l’illusion

Dr. Michael LaitmanQuestion: Si nous sommes égoïstes, cela signifie que tout désir de donner sans réserve est une illusion, n’est-ce pas?

Réponse: C’est une illusion totale, un mensonge absolu. Si je pense à quelqu’un, je pense à moi-même, en ajoutant une pseudo-connexion avec une autre personne. En vérité, cela n’existe pas, il n’y a personne d’autre. Toutes mes perceptions et mes impressions restent dans mon désir, et c’est le principe sur lequel je peux faire un calcul.

Question: Pourquoi, alors, sommes-nous assis ici et espérons-nous que nous voudrons donner sans réserve ? Comment un tel désir peut-il sortir de nous?

Réponse: Cela se produit parce que notre volonté est capable de s’expérimenter de cette façon au plus profond à l’intérieur d’elle-même, tandis qu’à l’extérieur, elle peut se sentir comme si elle n’était pas elle-même, mais quelqu’un d’autre. Rien n’a été brisé, sauf a pensée, l’intention, l’idée que nous sommes tous fragmentés et déconnectés. Le désir lui-même ne peut pas être cassé, c’était l’intention qui a éclaté, la conscience de l’unité.

Par conséquent, nous tombons dans l’illusion qu’un désir créé par le Créateur est divisé, fracturé, et brisé en plusieurs morceaux. Cette illusion apparaît dans le désir lui-même.

Nous avons des Kelim internes (récipients, désirs), la «racine», l’«âme», le «corps», dans lequel j’expérimente mon «moi». En outre, j’ai des Kelim extérieurs, un «vêtement» et une «chambre», que je perçois comme pas mon « moi. » Si je déchire mes vêtements, je ne vais pas hurler de douleur. Je ne ressens pas dans les environnements, en dépit du fait que cela est aussi mon désir. Simplement, de telles particularités, comme le manque de sensibilité y est apparu.

Imaginez, si vous voulez, que vous pourriez ressentir toutes les Kelim dans leur forme authentique. Puis, toute la réalité serait votre propre « chair » pour vous. Plus que cela, quelqu’un grattait le mur avec un clou, et vous hurleriez de douleur.

Notre difficulté est l’absence d’intention. L’intention est devenue corrompue, et maintenant nous ne voyons pas les désirs des «autres» de façon aussi pertinente pour nous. Tout dépend de ce qui est révélé à une personne. Notre seule tâche est d’y intégrer les désirs. Bien qu’ils restent inchangés, c’est l’intention qui compte: que ce soit pour recevoir ou pour donner sans réserve.
De la 1ère partie du cours quotidien de Kabbale 26/01/2011 Écrits du Rabash

Conférence du Rav Laitman à Paris

Conférence-signature présentation de son livre le mardi 1er février 2011 de 19h30 à 22h30 à « L’Univers d’Esther », Paris.

13 rue des Tournelles
75004 Paris
. M° BASTILLE.
Réservations : 01 42 74 22 26
info@luniversdesther.com

 

La perception de la réalité: de Newton à la Kabbale

Dr. Michael LaitmanNous vivons dans un monde assez confus. Et les gens se posent des questions sur où ils vivent, où ils existent. En général, nous n’avons pas posé ces questions au cours de milliers d’années. Nous avons pensé que le monde dans lequel nous vivons est ce monde. Cette conception est appelée la «perception du monde en fonction de Newton. »Puis, alors que nous avancions dans notre étude de la nature, nous avons découvert que d’autres êtres, qui sont différents des humains, perçoivent le monde d’une autre manière: les serpents le perçoivent sous la forme de taches de chaleur; les chiens le perçoivent comme un nuage d’odeurs; les abeilles le perçoivent divisé en de nombreux secteurs, et ainsi de suite. En d’autres termes, chaque être perçoit le monde de différentes façons et est guidé en fonction de ses sensations. Et cela ne nous empêche pas d’exister dans une dimension, où nous percevons tous le monde d’une manière absolument différente.

Ensuite, un paradigme différent a vu le jour. Einstein est venu et a prouvé que tout est relatif: temps, espace, mouvement, et il n’y a rien d’absolu. En d’autres termes, notre perception de la réalité est seulement nos habitudes, et nous pourrions le percevoir d’une manière complètement différente.

Si nous devions bouger à une vitesse très rapide, si nous étions en orbite autour de grandes masses célestes, le temps et l’espace se déformeraient, et nous sentirions, verrions et nous percevrions de manière absolument différente. C’est la perception de la réalité selon Einstein, la théorie de la relativité: Tout est relatif à l’homme. Le scientifique suivant, Hugh Everett, a prouvé que le monde que nous percevons est par rapport à nous, c’est-à-dire, ce qui dépend de nous pratiquement n’existe pas; nous le construisons dans nos sensations.

Et puis la sagesse de la Kabbale est apparue, qui a été cachée pendant presque 6000 ans, et il était toujours écrit dans ses livres que ni nous ni le monde n’existons comme nous le percevons, tout n’est que relatif à nos sens. Si nous devions changer nos sens, le monde changerait.

En d’autres termes, selon la théorie d’Einstein il y a un observateur et l’objet de l’observation. Selon la théorie de Hugh Everett il y a un objet et un observateur, les deux changent constamment, et nous sommes en mesure de percevoir quelque chose de moyen entre eux. Mais on peut aussi même percevoir sur demande, en fonction de nos qualités intérieures. C’est ce dont la Kabbale parle.

Pourquoi avons-nous besoin de toutes ces connaissances? Nous en avons besoin pour que nous puissions enfin comprendre où nous vivons, le monde où nous existons. Des films comme « Matrix » et « Que savons-nous » apparaissent, qui véhiculent les hypothèses et les idées que la dimension que nous percevons par nos sens physiques n’est pas la dimension dans laquelle nous vivons

Nous avons la vue, l’ouïe, le goût, l’odorat et le toucher. Nous percevons tout ce qui tombe dans le champ d’application de ces cinq sens. Notre image du monde est sur cette base.

Mais si nous devions commencer à nous désengager de ces sens, l’image du monde commencerait à diminuer et disparaître. En d’autres termes, ce que nous percevons n’est pas ce qui existe réellement en dehors de nous, mais nos réactions, nos influences intérieures, que l’on appelle «troubles» pour des choses que nous ne comprenons pas.

Mais quel monde percevrions-nous si nous devions nous libérer de nos cinq sens? C’est là que la Kabbale vient et nous dit comment nous pouvons surmonter ces cinq sens et commencer à percevoir le monde comme étant différent, complémentaire. Nous pouvons commencer à percevoir la nature, le monde, la façon dont il existe en dehors de notre corps, en dehors de nos cinq sens, en plus du monde où nous existons maintenant dans nos corps comme tout organisme vivant.

Nous avons un rudiment de cette perception, que l’on appelle le «point dans le cœur ». Ce n’est ni un cœur, ni un point en lui. Il s’agit simplement d’un nom pour un sentiment rudimentaire et dormant que nous avons. Nous pouvons le développer et l’utiliser pour commencer à percevoir le monde que nous pouvons imaginer en dehors de notre corps.

Ainsi, la Kabbale parle du monde qui existe en réalité en dehors de nous, en dehors de nos cinq sens, en dehors de la circulation de l’information qui nous pénètre. C’est pourquoi elle est appelée « la Kabbale » (« réception »), un guide pour l’acquisition d’une réelle perception de la véritable réalité

Vivre dans les autres

Dr. Michael LaitmanQuestion: Quel est le rôle de l’ami dans le système intégral ?Réponse: Le rôle de l’ami est énorme et inestimable. Une personne monte dans la mesure où elle permet à tous les autres de s’unir. Une personne ne travaille jamais pour elle-même directement, mais toujours à travers les autres.

Dans notre monde, j’ai toujours poursuivi mon propre but : je me place et tous les autres de manière à calculer ce qui est le mieux pour moi. Même après dix personnes, le bénéfice doit encore me revenir.

Dans le monde spirituel, ce n’est pas le cas. Là, je calcule combien je peux apporter aux autres de sorte que cela reste en eux, non pas en moi. Mon « moi » égoïste meurt au loin, et ce que j’ai investi dans les autres reste (comme je le ferais dans la banque, sauf qu’il s’agirait d’autres comptes plutôt que le mien). En fin de compte, quand je me lève au dessus de mon «moi», tout ce que j’avais investi dans les autres devient mien. C’est comme si je vivais en eux, comme une mère qui vit dans ses enfants dont elle prend soin.

Le monde spirituel est fondée sur cet attribut de la mère: le don, l’amour, le déplacement de soi-même vers l’extérieur. En conséquence, nous commençons à nous expérimenter en vivant dans les autres, et cet état est considéré comme éternel, complet. Il n’est pas dicté par mon propre état d’existence, y compris mon corps. Le corps peut même mourir, mais « je » vis déjà dans d’autres désirs, d’autres propriétés.

Une âme est ce que j’ai donné

Dr. Michael LaitmanEn sortant de mes sensations et en essayant d’être en quelqu’un d’autre, je n’entre pas dans ses propriétés égoïstes, mais plutôt j’entre en contact avec ce qu’il n’est pas encore: avec son âme, avec son potentiel spirituel. Je ne remplis pas leur partie corporelle égoïste, mais je me forme moi-même en eux, je forme mon image spirituelle (Partsouf).En vérité, mon âme est tout ce que je peux remplir dans les autres. Une âme ne réside pas dans la personne. «Une âme», c’est le désir, et le désir n’est pas matériel, il ne peut pas être pesé sur la balance. Il s’agit d’un terrain, une force, une force de désir que je dirige vers les autres, qui va se lier avec eux et demeurer en eux comme un enregistrement, comme une information que j’entre en eux, en désirant les combler.

Mon désir est réparti entre toutes les âmes, les désirs individuels et communs des gens. Au début, je ne m’en rends même pas compte, et seulement plus tard, quand je monte à des degrés spirituels élevés, je commence vraiment à les remplir. Ainsi, une telle aspiration extérieure forme-t-elle une âme humaine.

Le corps meurt, car c’est un organisme simplement animé qui n’a pas de substance. Ce qui importe est de savoir combien de moi-même j’ai réussi à transférer dans d’autres avec mes désirs. Il ne s’agit pas ici d’actions nécessaires, ce n’est pas non plus de l’argent ou des forces, mais seulement des désirs. Après tout, le désir est la plus grande force au monde. C’est la seule chose qui fait interagir une personne avec une autre.

Par conséquent, le rôle de l’ami dans le groupe est défini par ce que chacun d’eux déposera dans les autres. Que je le veuille ou non, mais ce que les autres plantent en moi commence à m’influencer. La crise mondiale révèle notre interconnexion égoïste; de la même manière, nous sommes liés entre nos âmes.

De façon générale, une âme est quelque chose de collectif. Il y a une seule âme, un seul être humain, Adam. Et nous, ses particules, n’avons pas encore compris que nous sommes complètement liés les uns aux autres, en tant que parties de son organisme spirituel, un système spirituel.

Par conséquent, l’impact de chacun sur tous les autres est direct, naturel, exposé, de l’un directement à l’autre. Si nous comprenons cela, nous obtenons une occasion remarquable d’influencer sélectivement les gens et chacun par rapport à l’autre : tirer, pousser, élever, et aider tout le monde. Si nous employons ce principe, nous ferions certainement un bond énorme tout de suite.

Si chaque membre du groupe, homme et femme pareillement, s’en rendait compte, alors avec leurs aspirations intérieures ils peuvent nous élever tous en ce moment. Cela dépend uniquement de nos désirs internes, ou plutôt, de l’intention. L’intention est un désir inassouvi qui doit encore devenir véritable. C’est la force la plus puissante de l’univers.

On en voit l’exemple dans notre monde: Plus la force physique est grande, moins elle est tangible. Qui peut sentir la force de l’interaction atomique? Et pourtant, elle peut produire une explosion d’une énorme puissance à partir de deux kilos de matière. Les ondes immatérielles et les émanations jouent un rôle considérable dans notre vie. Et la force de la pensée, la force du désir est la plus grande de toutes.

Par conséquent, la clé sur notre chemin c’est nos intentions: combien nous pouvons les former et les connecter les unes aux autres. Cela signifie que chacun de nous s’efforce de vivre dans les autres, en sortant de soi-même, de son corps, et en commençant à ressentir l’âme.

C’est un sentiment incroyable quand une personne n’est pas liée à son corps matériel. Après être sorti de celui-ci, on commence à le traiter comme un «consort animé »: un cheval, un âne, une vache, un chien, et ainsi de suite. On s’occupe de leur corps, mais on ne s’associe absolument pas à la vie à l’intérieur de ce «mammifère». Il ou elle ressent déjà que la vie continue en dehors d’elle, dans l’énorme champ de force de l’esprit suprême.