Daily Archives: 18 juin 2012

Sur la crête des mouvements de protestation

Dr. Michael LaitmanQuestion: Que devons-nous faire pour que notre voix calme, une goutte dans l’océan, puisse être entendue aussi fort que possible afin que les gouttes deviennent des fleuves et que les gens finissent par nous entendre?

Réponse: Je pense que nous devons être sur la crête des mouvements de protestation, parce que le gouvernement les étudie et a peur d’eux. Si nous prenons notre place dans ce mouvement de protestation et que nous nous élevions au dessus de tous en leur montrant et les convaincant que la solution n’est pas de détruire, voler, casser des vitrines et mettre le feu aux magasins, alors tout d’abord  le gouvernement va nous voir comme un facteur positif et en deuxième lieu des psychologues, des sociologues, politologues, et d’autres vont étudier ce phénomène. Nous devons entrer dans ces mouvements de protestation et agir en parallèle, en montrant à tout le monde notre idéologie, notre méthode.

J’espère que grâce à la puissance des grands mouvements de protestation et de leurs millions de personnes, nous seront connus.

Bien sûr, les mouvements de protestation eux-mêmes ne veulent pas utiliser les méthodes douces que nous offrons, mais d’autre part, ils n’ont pas de méthode à eux-  dévaliser les banques comme les bolcheviks ou les Français pendant les révolutions?

Alors, comment pouvons-nous agir? Si ce sont des pays démocratiques, nous devrions utiliser les systèmes parlementaires et leur demander de voter pour un membre ou un autre, car les manifestations dans la rue n’ont jamais vraiment abouti à rien.

En fait il y a ici une image totalement différente. Si à toute époque les mouvements de protestation étaient une sorte de catalyseur des processus sociaux, économiques et sociopolitique, aujourd’hui, ils ne peuvent rien faire parce que nous avons atteint un état qui n’a pas de place pour être catalysé.

Le gouvernement ne peut rien faire. Vous ne pouvez pas le pousser à prendre des décisions. Il peut couper la tarte politique un peu différemment pour vous jeter une petite aumône, pour acheter les dirigeants des mouvements de protestation, ou quelque autre action comme ça ; il ya de nombreuses méthodes qu’ils peuvent utiliser ici.

La chose principale est que ni le gouvernement ni les mouvements de protestation ne peuvent offrir quelque chose de réel, même si ce n’est pas encore mûr pour que les mouvements nous conduisent rapidement à un point où quelque chose de nouveau va naître. Ici, rien ne peut naître. Alors qu’ils comprennent que, sauf pour crier: «Donnez-moi! » Il n’y a rien qu’ils puissent faire et le gouvernement n’a rien à prendre ni à donner.

Nous avons atteint un état dans lequel tous les pays sont profondément endettés. Où vont-ils prendre l’argent ? Il n’y a pas suffisamment de fonds pour donner à tout le monde. Que signifie partager ? Cela signifie réduire les dépenses sur d’autres besoins. Supposons que les fonctionnaires volent, d’accord, alors ils vous donnent ce qu’ils volent. Même si vous les mettez en prison, si vous prenez ce qu’ils ont volé, et supposons qu’à partir de maintenant, personne ne vole, cela ne va rien changer. Je ne parle pas de la corruption dans certains pays, mais au sujet des pays démocratiques normaux. Peu importe comment vous calculez le budget, rien ne vous aidera, parce que nous sommes dans un tel état que les gens sont licenciés de leurs emplois, car ils ne sont pas nécessaires. On n’a pas besoin d’eux !

Ce n’est pas seulement une autre crise qui peut être surmontée, comme dans le passé, en introduisant une nouvelle technologie ou par la guerre. Nous comprenons qu’aujourd’hui ce n’est pas la solution au problème. Par conséquent, nous ne prenons pas le rôle de préconiser des réductions, mais le rôle des enseignants, qui enseignent la source de la solution que personne n’a.

Cela signifie que nous devrions montrer à la population générale qu’ils n’ont pas de solution. Nous voyons ce qui se passe avec les mouvements de protestation: leurs tentatives d’apporter des modifications en apparence positives conduisent à des résultats opposés, après un certain temps. Qui plus est, cela arrive à chaque fois. Donc, il vaut mieux ne rien faire. Lorsque l’Etat essaie d’aider et commence à chercher des réserves et à donner plus aux gens, finalement cela conduit à des prix plus élevés et à un déséquilibre encore plus grand.

Personne n’a de solution, et nous ne devons tout le temps, constamment, constamment, et obstinément qu’offrir notre méthode jusqu’à ce qu’elle soit entendue-la méthode selon laquelle une personne va changer par elle -même et devenir une partie intégrante de la société intégrale. Ensuite, nous serons en mesure d’équilibrer : nous-mêmes, la société, et la nature, pour atteindre l’harmonie générale.

D’une  «Discussion sur l’éducation intégrale », 21/05/12.

L’homme est-il un être rationnel?

Dr. Michael LaitmanQuestion: après tout l’homme est-il un être rationnel ?

Réponse: C’est une grande question. A notre époque, la conscience de l’humanité est destinée à l’autodestruction. Aujourd’hui  à aucun égard nous ne sommes rationnels.

Nous appelons cela une «  crise », mais je dirais que c’est quelque chose d’autre. Ce sont des étapes séquentielles vers l’autodestruction, tout comme un lapin qui se déplace directement dans les mâchoires d’un serpent comme si il était hypnotisé, sans rien qu’il puisse faire. L’hypnose le tire vers l’avant, et il doit y venir. Je ne considère pas que cela soit une approche rationnelle de la vie.

Aujourd’hui, nous sommes tout simplement des esclaves de notre  égoïsme. Il a atteint son maximum, et il règne sur nous sans aucune subtilité ou d’autres calculs et nous conduit vers l’autodestruction si nous atteignons finalement la réalisation du mal.

Je ne peux pas dire si cela sera atteint grâce à d’énormes souffrances. Cela dépend des gens, de  la diffusion de la méthode de la formation intégrale et de l’éducation.

Mais notre développement actuel n’est pas rationnel. Nous ne voyons rien de rationnel dans notre consommation, la communication, les arts, les sciences, ni dans leur utilisation.

Nous voyons que l’argent gouverne tout.  Les médias de masse sont au-dessus de la politique, du gouvernement, du système judiciaire, récompense et punit: tous sont gouvernés par l’argent. Et ce n’est absolument pas rationnel! Il s’agit d’une catégorie purement égoïste, qui n’existe pas dans la nature!

Nous pourrions le comprendre si cela était fait pour le pouvoir, la connaissance, et la gloire. Si la richesse était synonyme de pouvoir, de gloire, et de connaissance, alors ce serait une autre histoire, mais c’est tout simplement la richesse pour la richesse. C’est au-delà des limites des valeurs corporelles et des catégories. Cela devient quelque chose de virtuel.

D’une «Discussion sur l’éducation intégrale »

Tout est dans le désir

Dr. Michael LaitmanIl y a un être créé et c’est le désir de recevoir. Ce désir de recevoir reçoit des impressions différentes de la Lumière qui l’a créé comme «quelque chose à partir de rien ». Cela signifie que différents phénomènes sont imprimés dans le désir, qui le divisent en cinq parties « la racine, la première partie, la seconde, la troisième et la quatrième ». Le désir ressent seulement ce qui se passe au sein de ces parties et les relations entre elles, et rien de plus que cela.

Tous les changements ne peuvent avoir lieu que dans ce désir de recevoir, selon la façon dont il ressent ses parties: dans quelle mesure elles sont connectées, combien ou comment elles sont étendues, etc. Par conséquent, la réalité perçue par le désir est stabilisée et est faite de ce qui se passe à l’intérieur du désir.

Le désir peut exister, mais ne se ressent même pas  lui même, comme si seul le subconscient était actif en lui. Il se pourrait qu’il se sente déjà comme ressentant  la réalité. Il se pourrait qu’il se considère lui-même comme ressentant la réalité et les autres aussi.

En outre, le désir peut ressentir lui-même et les autres et ils se ressentent également eux-mêmes et les autres. Ainsi, cela leur attribue un certain sentiment  et ressenti de soi. Les petits enfants et les prsonnes  non développées ne peuvent pas parler de cela.

Mais d’une manière ou d’une autre, tout se passe à l’intérieur du désir de recevoir, et ce désir a plusieurs niveaux de ressenti.

Sur le plan de «ce monde», il  ressent sa propre existence et aussi sa proximité  aux autres ou sa distance par rapport à eux. L’image est représentée en lui par les cinq sens: vue, ouïe, goût, odorat et toucher. Si on retirait ces cinq sens, le désir ne ressentirait rien.

Ici, nous devrions mettre l’accent sur le sens du toucher, ce n’est pas juste sur la question de toucher quelque chose, mais  au sujet d’une sensation physique de soi qui est faite de certaines parties qui entrent en contact avec l’air, etc. Donc, si nous retirons ces cinq sens, l’être créé disparaît. De son côté, il semble que le désir existe, mais qu’il ne sente rien, ce qui signifie qu’il n’a aucun sentiment, pas d’accomplissement, et en fait pas d’existence.

Donc, tout notre travail se trouve réellement dans le désir. Nous ne pouvons pas atteindre quelque chose de plus que ses cinq parties, mais nous pouvons les améliorer. La chose principale est de comprendre-ce que nous ressentons est notre  ressenti de nous-mêmes et les phénomènes qui passent à travers nous.

De la 4 ème partie du cours quotidien de Kabbale du 15/06/2012, « L’essence de la sagesse de la Kabbale »