Daily Archives: 9 mai 2010

Amour illimité

Laitman_104Une question que j’ai reçue: Comment peut-on maintenir intérieurement le besoin de donner sans réserve? 

Ma réponse: Le besoin de donner qui provient de l’amour ne meurt jamais. Vous ne pourrez jamais dire:  »Assez! » Au contraire, plus vous donnerez, plus votre besoin de donner sera grand. Cela n’est toutefois pas de l’amour, si l’amour rencontre une quelconque limite au-delà de laquelle vous n’irez pas, si vous pensez que votre amour à des limites, alors cela n’est certainement pas de l’amour.

Votre épouse peut très bien vous l’expliquer. Les femmes peuvent ressentir ces choses naturellement. Un homme tend à limiter son amour parce que sa racine spirituelle est la force de l’écran anti-égoïste qui lui dicte: «Voici la limite et je ne suis pas prêt à aller plus loin. » En revanche, une femme qui veut faire l’expérience de l’amour d’un homme ne peut pas comprendre comment l’amour peut avoir des limites. Ceci est inculqué dans notre nature.

Le plaisir ne peut jamais éteindre le désir d’aimer: l’amour réveille seulement un désir encore plus grand. Quand vous donnez à vos enfants, vous ne leur dites pas: «Assez, je ne vais pas te donner plus. » Peut-être que vous ne pouvez pas donner plus en raison de circonstances extérieures, mais vous ne pouvez pas restreindre volontairement le fait de donner à vos propres enfants.

L’amour annule toutes les frontières. Nous ne comprenons pas ce qu’est l’amour véritable. Nous pensons qu’il est comme de nous remplir l’estomac, mais l’amour est l’accomplissement du désir de quelqu’un d’autre. C’est une aspiration à satisfaire une autre personne. Je sens que cela concerne une autre personne (pas moi), je sens la distance entre nous. Pourtant, je tiens à réaliser le désir de cette personne.

 

Nous parlons ici du Kli spirituel et de la science de la Kabbale plutôt que des caresses et des baisers. La nature en entier agit en fonction de ce principe de manque et de sa satisfaction, l’amour règne au-dessus de tout. Tout dans la nature s’unit, se rapproche, ou, au contraire, s’éloigne selon ce principe. Cette force unique agit dans la nature depuis que le Créateur est la puissance de l’amour. C’est pourquoi il n’y a rien d’autre que l’amour et la haine (qui est, de l’amour avec un signe négatif.)

« Tu aimeras ton prochain » n’est pas seulement un beau slogan, mais plutôt une loi de la nature. Pour remplir le désir d’une autre personne signifie de nous le sentir hors du temps, hors du mouvement, ou de l’espace, au-delà de toutes les limitations de ce monde. Cela est d’entrer dans la spiritualité. Ce faisant, nous avons la vie éternelle. Si non, nous vivons comme des animaux et nous sommes limités par notre corps matériel dans ce monde.

Don véritable ou égoïste?

Laitman_167Une question que j’ai reçue: Dans ce monde, nous éprouvons un plaisir égoïste dans le don. Quel est l’avantage d’être dans le monde Supérieur si nous recevons notre plaisir dans la qualité du don là aussi?

Ma réponse: Si on était capable d’apprécier le don dans ce monde, alors nous donnerions tout le temps. La question qui se pose est pourquoi nous donnons dans ce monde? Nous donnons dans le but de recevoir du plaisir. Ceci est la différence entre ce monde matériel et le monde spirituel.

Dans ce monde les gens sont prêts à tout abandonner pour un simple moment de plaisir. Le plaisir représente tout et l’action elle-même nous importe peu. Quand nous aimons quelqu’un d’autre, nous sommes prêts à lui donner tout incluant notre propre vie. Ceci est parce qu’il y a un mécanisme en nous qui sécrète une  »drogue » de l’amour et du plaisir à l’intérieur de nous. Mais si nous ne ressentons pas l’amour, alors nous ne sommes pas disposés à donner parce que nous n’éprouvons aucun plaisir.

Maintenant, la question qui se pose est celle-ci: Avons-nous besoin d’amour pour donner ou pour atteindre la satisfaction? Ceci est la différence entre les deux mondes.

Comme une mère aime son enfant

Laitman_057Le Créateur est un pur désir de don. Il reçoit du plaisir à donner. Il créé la créature, le désir de recevoir, de manière à lui donner sans réserve. Est-ce que le Créateur éprouve du plaisir à donner? Il en ressent! Est-ce qu’Il donne dans le but d’éprouver du plaisir? Non! Il reçoit son plaisir par le fait même qu’Il désire donner. Nous disons qu’Il souffre à cause de notre répugnance à recevoir Son plaisir, mais ce n’est que parce que notre perception est limitée à travers elle nous percevons Sa  »souffrance » en relation à nous-mêmes.Nous, d’un autre côté, sommes le désir de recevoir, et nos joies résident seulement dans la réception. Ce désir ne peut-être effacé en nous; il a seulement besoin d’être corrigé. Le désir corrigé participera au plaisir de sa satisfaction, mais sa satisfaction viendra en réalisant les désirs d’un autre.

Comment est-ce possible? Vais-je être moi-même rempli? Oui, mais seulement en raison du fait que je m’acquitte du désir de quelqu’un d’autre, et, ce faisant, je sentirai que je suis moi-même l’accomplissement. Je serai comme une mère avec son enfant et je prendrai plaisir à cet acte même. Une mère aime son enfant, et il s’ensuit que, moi aussi j’ai besoin d’acquérir cet amour. Si je parviens à l’amour le désir d’un autre, alors tout ce qu’il reçoit sera mon épanouissement. L’amour sera notre désir uni en un seul. Par ailleurs, l’amour rendra le désir d’un autre plus important pour moi que mon propre désir inhérent.

Par conséquent, tout ce que j’ai besoin, c’est la puissance de l’amour. Et ce pouvoir ne peut être reçu que du Créateur, car Il est celui qui aime. L’amour est sa qualité intrinsèque. Demandez-Lui et Il va le partager avec vous. Vous serez capable d’aimer aussi, alors l’amour se lèvera sur l’ensemble de votre haine.

C’est là que réside le don de la Torah (la Kabbale): un pouvoir vient d’en haut, qui unit votre désir avec ceux des autres, et vous commencez à les aimer comme vous-même. « Comme vous » signifie encore plus que vous. Votre amour est si grand qu’il vous oblige à prendre soin des autres avant même de prendre soin de vous-même. Vous devenez comme une mère qui est prête à donner à son enfant tout au monde.

Au degré animal un tel comportement est contraint par la nature (le Créateur). Mais au degré humain, nous devons parvenir à cet état de notre propre chef.