Daily Archives: 19 mai 2010

Peut-on étudier l’espagnol comme le Zohar?

Dr. Michael LaitmanUne question que j’ai reçue: Dans la Kabbale, l’avancement dépend de l’intention et le désir d’apprendre la matière. Est-il possible d’étudier une nouvelle langue en construisant la bonne intention? Supposons que je veuille apprendre l’espagnol. Je ne comprends pas, mais je veux un manuel pour m’influencer. Je fais des efforts pour maintenir mon désir d’acquérir des connaissances de celui-ci. Vais-je apprendre l’espagnol de cette façon? Ou est-ce cette méthode s’applique uniquement aux livres kabbalistiques, comme Le Zohar? 

Ma réponse: Le Livre du Zohar n’a pas besoin de votre compréhension, ce qui signifie que vous n’avez pas besoin de le comprendre pour devenir un kabbaliste. Vous ne comprendrez vraiment rien jusqu’à ce que vous deveniez un kabbaliste; quoique décrive Le Livre du Zohar cela vous sera caché.

Vous lisez Le Zohar seulement pour attirer la Lumière Supérieure. Lorsque Lumière Supérieure commencera à vous influencer et à vous élèver à un nouveau niveau, vous obtiendrez une vision de ce que vous lisez. C’est alors seulement que vous le comprenez. Jusqu’à ce que la Lumière Supérieure vous élève, Le Zohar restera un mystère pour vous.

 

Question (suite): Donc je ne vais pas apprendre l’espagnol sans le comprendre? En d’autres termes, je ne peux pas mettre un manuel en espagnol en face de moi et attendre jusqu’à ce qu’il m’influence. Cela ne se produira pas.

Ma réponse: Non, un manuel en espagnol ne vous influencera pas, mais Le Zohar oui. Quand il s’agit du Zohar cela ne dépend pas de la connaissance, mais seulement de l’impact de la Lumière Supérieure sur vous.

La honte qui donne naissance à la création

Dr. Michael LaitmanUne question que j’ai reçue: Qu’est-ce qui force la créature à prendre la décision d’exécuter la restriction (Tsimtsoum)?

Ma réponse: C’est la honte! La créature a honte de tous ses désirs. La décision de réaliser la restriction vient de ce sentiment plutôt que d’une décision délibérée de l’esprit. La restriction se produit lorsque je sens que je suis incapable de rester en tant que receveur . Lorsque la Lumière me remplit et tourne le plaisir de recevoir en mort pour moi, cela me fait sentir que je perds toute la Lumière, tout contentement.

La lumière est un plaisir. A l’instant où je la reçois, je ressens l’imprresion de recevoir quelque chose de grand. Je me sens comblé et j’expérimente, un plaisir énorme et infini. Cependant, ensuite je découvre tout de suite que j’ai reçu ce plaisir de quelqu’un, ce qui me fait honte. Je suis englouti par le feu de la honte. Je ressens un malaise considérable, car cela annule mon individualité. Je brûle de ma honte et je hais moi-même et Lui.

 

C’est ce qu’on appelle la disparition de la Lumière, et cela ne nécessite pas de conclusions ni de décisions intelligentes. Toutes les sensations sont expérimentées à travers les sentiments parce que quand le plaisir disparaît, je ne reçois plus de satisfaction. La honte de la réception est une sensation très élevée. Je souhaite à chacun d’y parvenir.

La honte comme sensation élevée

Dr. Michael LaitmanUne question que j’ai reçue : Comment pouvons-nous en venir à ressentir de la honte et à faire une restriction sur notre ego ?

Ma réponse : La honte est une sensation très élevée, qui ne vient pas au début de notre chemin. C’est une honte à l’égard du Créateur, le Donateur. C’est précisément parce qu’Il est le bienfaiteur et que je suis le receveur.

Dans notre monde nous restreignons toujours notre réception afin d’éviter de nous sentir honteux. Nous devons justifier la réception, nous sommes obligés de conserver le sentiment d’auto-dignité car notre « moi » est encore plus important que notre vie même. En fait, nous sommes prêts à mourir pour éviter l’humiliation. C’est la base de notre nature. Les gens sont prêts à affronter la mort, afin de renforcer leur « moi », leur estime d’eux-mêmes.

La honte est lorsque je ressens que mon « moi » s’annule et disparaît. Si je perds mon désir et mes satisfactions, je ne pense pas que je cesse d’exister. Une personne meurt et ne ressent pas qu’elle disparaît complètement de la réalité. Elle ressent seulement qu’elle perd une partie d’elle-même, comme si quelque chose se perdait de son passé.

Toutefois, lorsque la sensation de honte vient à moi, elle annule mon existence spirituelle. C’est une sorte de sentiment intérieur comme si rien ne restait de moi. C’est au-dessus de notre vie et de notre mort, la façon dont c’est profond. Et il est impossible de résister. L’homme est prêt à se suicider pour sauver le point de son « moi ». Le corps est simplement un animal, et nous ne sommes pas particulièrement effrayés de le perdre. Nous voyons comment les gens risquent leur vie.

Le Créateur joue en permanence un jeu avec nous de façon cohérente et méthodique en offensant le point de notre « moi », et nous n’avons pas d’autre choix que de prendre des mesures afin de préserver notre individualité. Le sentiment que je dois m’élever au-dessus de cette vie, au-dessus de la mort, me permet d’acquérir une seconde nature. Je suis prêt à l’accepter. On me dit de donner sans réserve, et je suis prêt à le faire. Dois-je me perdre à partir d’aujourd’hui ? Bien sûr, je suis prêt ! Tant que le point de mon « moi » est conservé.

Cette sensation ne peut pas être accordée par la Lumière qui répare. La Lumière agit sur nous et réveille en nous ce point qui est au cœur même de notre être, le point initial appelé « Esh Mi Ayin » (créé à partir de rien, l’existence de l’absence). Ce n’est pas le matériau du désir de plaisir, mais quelque chose d’encore plus profond.

La seule façon d’y parvenir, c’est par l’étude de la Kabbale dans un groupe kabbalistique. Dans le groupe, nous nous efforçons de construire un modèle d’unité spirituelle semblable à ce qui existe dans le monde de l’Infini. En étudiant les conditions de cette unité, nous attirons la Lumière qui nous élève à cet état même. Il n’y a pas d’autres moyens en dehors du groupe et de l’étude dans le groupe.

La honte est une sensation terrible, mais c’est précisément la honte qui nous apporte le salut.