Daily Archives: 20 janvier 2012

Racontez-moi des mensonges, de sorte que je ne puisse m’empêcher de croire

Dr. Michael LaitmanSelon votre attitude envers votre corps, vos désirs, vous pouvez évaluer vos progrès. Vous ne pouvez mesurer votre ascension vers les degrés spirituels que par rapport à ce travail. Mais nous savons que le corps ne peut pas faire le moindre mouvement, s’il ne reçoit pas de plaisir compensant l’énergie dépensée, justifiant les coûts, et fournissant le carburant. Comment est-il possible de forcer le corps sans  plaisir ? L’esprit ne commencerait même pas à penser dans cette direction et à calculer. Aucun mouvement interne n’apparaît dans les désirs du cœur.

Le corps humain lui-même ne peut bouger parce que tout est déterminé par le désir qui doit voir une satisfaction future. Comment pouvons-nous faire des mouvements qui n’apportent aucune satisfaction à notre égoïsme, ce qu’on appelle «donner» (Lishma)? C’est impossible!

Comment pouvons-nous au moins nous en approcher ? Il est impossible de s’en approcher, sauf en trichant ! Pour ce faire, nous pouvons utiliser l’influence de l’environnement ou d’autres influences extérieures, ce qui suscite en nous «l’envie, la luxure, et l’honneur tirent une personne hors monde matériel » et apporte une satisfaction égoïste pour le corps. Ainsi, il n’a pas d’autre choix que de se mouvoir.

Toutefois, tout changement n’est possible que par la Lumière environnante. Cette lumière vient à nous, même lorsque nous agissons pour des motifs égoïstes. Il est clair que nous ne pourrions pas faire un seul mouvement autrement. Mais si néanmoins, je veux agir soi-disant pour le bien de mon plaisir, alors la Lumière environnante vient et me rapproche de cela.

De la 1ère partie du cours quotidien Kabbale du 18/01/12, Shamati # 108

Quand aller dans le désert aura-t-il un sens?

Dr. Michael LaitmanIl est possible qu’une personne ne travaille que parce qu’elle reçoit du plaisir. Supposons que je vienne au congrès parce que c’est pour moi un événement heureux et que j’aime rencontrer des amis, me connecter à des gens, la musique et la danse. J’aime ressentir la connexion, les chansons les leçons, et tout le reste.

La question est : Si tout cela ne m’apportait aucun plaisir, y viendrais-je encore ? Si j’en souffrais, serais-je là ou pas ? Dans quelle mesure ?

Est-ce important pour moi d’être avec des amis, bien que je souffre ? Ou est-ce que je reste parce que je ne peux m’enfuir nulle part ou parce que j’ai honte devant les autres, mais qu’à l’intérieur je maudis tout cela ? Ou se peut-il que j’y vienne juste pour profiter d’une compagnie si agréable ?

Serait-ce que je ressente que cela me rapproche du Créateur et que je serai ainsi capable, dans le futur, d’atteindre la révélation, l’éternité, la plénitude, et quelque chose au-dessus de ce monde et alors, je fais de tels efforts ?
Suis-je prêt à souffrir pour atteindre le monde spirituel, même sans avoir le sentiment d’avoir du plaisir ? Suis-je prêt à abandonner le monde matériel pour le monde spirituel ? Il y a de nombreux calculs ici.

Si une personne vient au congrès et en retire du plaisir : C’est aussi bien. Mais elle doit bien comprendre ce qu’elle apprécie. La spiritualité est mesurée par la capacité de se séparer du plaisir, de se limiter, et de sortir des limites de l’intérêt égoïste.

Donc, il y a une condition : d’abord, je dois recevoir beaucoup de plaisir à me connecter aux autres, à les aimer, et dois prendre plaisir à l’action elle-même. Mais je sacrifie tout ce plaisir et suis prêt à ne pas le recevoir.

Supposons que j’aie une grande descente et que je ne reçoive aucun plaisir de la rencontre, et que même, j’en souffre. Je déteste le groupe et les amis ; je déteste la connexion, les chansons, les danses – tout autour de moi. Mais je suis toujours influencé et ai toujours la même attitude, avec le même carburant, et je prendre part à tout, seulement parce qu’ainsi je fais plaisir au Créateur ou aux amis. 

Maintenant nous nous réjouissons du congrès d’Arava. Mais pouvons-nous mesurer nos progrès, afin que chacun vienne sans aucun calcul personnel, mais que chacun aie un seul compte général concernant tout le monde.

Cela signifie que je ne devrais pas me soucier de comment je me sens: si je me sens bien ou mal, ou si c’est important pour moi que je me sente bien ou mal, afin de m’élever au-dessus de ce sentiment.

Il est important de s’attendre à un résultat souhaitable de ce congrès: que nous sortions ensemble, que nous atteignions ensemble, que nous découvrions ensemble ! Ou peut-être que je ne pense pas à tout le monde, mais seulement à ​​moi, et que je me connecte aux autres à contre cœur, de sorte qu’ils m’aident à atteindre l’objectif.

Il se pourrait que je sacrifie tout cet avenir pour les amis, afin qu’ils puissent eux le découvrir et non pas moi, de sorte que je ne le sache même pas et ne le ressente pas, pour que je ne puisse pas en être fier.

Il se pourrait aussi que je le fasse pour le Créateur, mais en faisant en sorte qu’Il ne sache pas que c’est moi qui Lui ai donné du plaisir, et moi non plus, je ne veux pas le savoir.

Donc la question est : Comment pouvons-nous nous séparer de tout intérêt personnel, afin que nous ne sachions rien de ce sujet et que nous n’ayons rien d’autre que la capacité de faire des efforts, sans aucune récompense supplémentaire ou carburant, et que la seule récompense soit l’effort lui-même?

Si l’on peut se rapprocher d’une telle demande, il sera utile d’aller dans le désert.

De la 1ère partie du cours quotidien Kabbale du 18/01/12, Shamati # 108

Réjouissez-vous de travailler deux fois plus dur

Dr. Michael LaitmanIl y a une règle : «Si vous Me quittez un jour je vous quitterai deux jours. » Celle-ci est similaire à la règle  « parlez à mots couverts » … c’est une condition préalable à la création du récipient.

Une personne a volontairement la possibilité d’échouer, ce qui est appelé « si vous me quittez un jour», elle devra alors travailler à se corriger pendant deux jours. Cela signifie qu’elle quitte le niveau sur lequel elle était, elle chute, et pèche. Mais elle tombe à un niveau encore plus bas : non pas au niveau égoïste, qui est l’inverse du niveau de don qu’elle avait atteint, mais à un niveau encore plus bas. Non à moins un (-1), mais à moins deux (-2), et elle doit alors monter au deuxième niveau, au plus deux (2).

Quand il arrive enfin à deux, elle tombe à -3 et doit alors s’élever à +3. Nous progressons ainsi ; toutes ces actions sont bénéfiques pour notre avancement. Quand nous tombons, nous devons travailler deux fois plus durement.

La chose principale est de rester persistante, de ne pas rester immobile, lorsque vous voyez que vous n’obtenez aucune récompense. Chaque fois, nous devons trouver une plus grande récompense, qui est de plus en plus détachée de la vie corporelle. Nous devrions apprendre à mesurer la récompense par rapport au bien commun : dans quelle mesure puis-je travailler et les autres recevoir ?

Je dois faire des efforts pour que la Lumière qui corrige me rapproche de cette attitude, dans laquelle je recevrai de plus en plus de carburant, qui me permettra de travailler pour le bénéfice de tous les autres et non du mien. Voilà comment mon avancement se mesure.

De la 1ère partie du cours quotidien Kabbale du 18/01/12, Shamati N°108

Des bonbons pour les diabétiques

Dr. Michael LaitmanSelon la sagesse de la Kabbale, un «juste» est une personne qui justifie le Créateur, comprend les raisons et l’essence de son état, et peut clairement discerner son état en tranches de causes à effets.

Dans le même temps, il peut être dans un état de double dissimulation de son Créateur. Comment est-ce possible? Le fait est que la dissimulation et la révélation sont déterminées seulement par son attitude envers le Créateur comme étant «bon et bienveillant ».Ce n’est pas grave si je me sens bien ou mal; ce qui est important est de savoir comment le Créateur se révèle à moi. Il est important pour moi de Le révéler aussi bon et bienveillant, et de ne pas profiter de sa bonté égoïstement, parce que ce sont deux choses totalement différentes.

Supposons que je sois diabétique et que vous me donniez un bonbon. Plus j’aime naturellement les bonbons, plus c’est bon. Mais selon votre attitude, c’est mauvais. Donc tout dépend d’un critère interne avec lequel je l’évalue. Ce qui est doux pour l’égoïsme peut être amer si l’on regarde votre attitude.

Par conséquent, découvrir la double dissimulation c’est ressentir tous ces discernements: je m’élever au-dessus de mon désir de recevoir et je regarde de côté. Puis je vois qu’il y a en cela une intention égoïste qui se sent bien, tandis que dans le désir de donner sans réserve, dans l’intention de donner sans réserve, je me sens mal. Ceci est la double dissimulation du Créateur.

De la 3ème partie du cours quotidien de Kabbale du 17/01/2012, «Etude des dix Sefirot »

Les joyeux tourments de la naissance

Dr. Michael LaitmanNous approchons d’une période où il y aura beaucoup de chômeurs. Actuellement, il y a deux cent millions de chômeurs dans le monde. Au cours de l’année prochaine ce nombre va augmenter dramatiquement. Ces personnes représentent un énorme problème pour elles-mêmes ainsi que pour la société dans son ensemble et pour les gouvernements, les difficultés vont de la dépression à de potentielles révolutions sanglantes et des guerres.

C’est pourquoi notre organisation est en train d’explorer les possibilités d’éducation intégrale et a préparé un cours destiné à former des personnes sans emploi. Nous espérons que nos cours les aideront à ouvrir leur cœur à l’évolution du monde et leur permettra de détecter et de mieux comprendre leur place personnelle parmi leurs amis et leur famille, dans toute la société humaine, dans leur pays, et dans le monde contemporain.

Nous croyons fermement que de telles conversations sont indispensables et que sans elles le monde se déploierait rapidement dans un cataclysme. Supposons que nous ayons déjà convaincu les gouvernements des pays et du monde entier de la nécessité de commencer à enseigner ce cours sur une base obligatoire. Imaginons que certains pays aient approuvé ce projet, car ils apprécient ses avantages pratiques et ne voyaient aucune autre issue. Donc, voici le premier groupe d’environ 30-40 personnes sans emploi qui ont reçu des bourses du gouvernement pour étudier. Que  leur dirais-je à notre première réunion pour les aider à identifier les changements qui se produisent autour d’eux? Comment puis-je leur apprendre à comprendre et à reconstruire leur vie?

Tout d’abord, je dirais: «Je suis très heureux de vous rencontrer. Peut-être que vous considérez votre chômage comme un événement tragique causé par des facteurs défavorables, et peut-être que vous ne seriez pas venu pour apprendre à moins d’avoir été forcés par les circonstances. Mais nous devons considérer cet état comme joyeux, plutôt que comme une crise. »

Je dirais: « Imaginons que vous ayez été amené ici non pas par les difficultés que vous rencontrez, mais plutôt parce que nous sommes tous au seuil d’une nouvelle  vie heureuse et joyeuse. Pour cela, nous devons comprendre ce qui se passe avec chacun d’entre nous en particulier, et avec le monde entier en général, et discerner pourquoi ça arrive.

« Est-ce que la situation que vous vivez résulte de quelques erreurs malheureuses que vous auriez faites? Peut-être que c’est un processus normal que vous ne pouviez pas éviter? Deviez-vous passer par ces troubles en raison de certaines lois inéluctables de la nature? Est-ce le résultat d’une tendance générale du développement qui finira par nous amener à de grands résultats?

« Nous appelons notre situation une « crise », mais en fait c’est une partie d’une situation fâcheuse générale, globale, intégrale, qui se déroule dans l’économie, l’éducation, la culture, la science, les finances et dans toutes les couches de la vie matérielle humaine. En fait, le mot «crise» n’a pas une connotation négative. Il signifie une nouvelle étape qui est similaire à la naissance.

« Sur la base de notre expérience de la vie, nous savons que la transition d’un état à un autre est difficile car nous devons quitter notre zone de confort, que nous soyons en train de changer d’emploi ou de modifier toute autre sphère de notre vie. Nos habitudes nous attachent. Rester dans un système opérationnel qui fonctionne en douceur ne nous oblige pas à faire beaucoup d’efforts, ce qui nous rend heureux parce que, par nature, nous résistons au changement.

«Notre ego nous pousse à rechercher l’ordre stable et fiable. La transition vers quelque chose de nouveau est toujours désagréable. Eh bien, sauf si nous sommes absolument sûrs que cela promet un avenir plus agréable et facilement réalisable. Mais si c’est une transition difficile et dangereuse, et si l’avenir est incertain et imprévisible, alors c’est un état tragique.

« Par conséquent, nous allons voir si notre situation est vraiment terrible et tragique, et si nous sommes sur le point d’avoir de gros problèmes, de graves inondations, séismes, tsunamis, éruptions volcaniques, émeutes, guerres, coups d’Etat révolutionnaires, et le carnage dans les rues- le chaos complet, ou bien si c’est juste un nouvel ordre et tout ce qui se passe pour nous maintenant, c’est comme la naissance de cet ordre, que nous ne voyons pas encore. Peut-on considérer  que tout autour de nous contraint l’humanité à faire d’énormes efforts et à verser de la sueur comme pour la naissance d’une nouvelle forme? Et comme un enfant pendant l’accouchement, nous traversons une condition difficile.

«Avant la naissance, un enfant grandit paisiblement dans le ventre de sa mère, un endroit sûr et protégé. Puis la naissance est déclenchée par un processus très «déplaisant». La mère ressent une tension immense et expérimente les contractions. L’enfant ressent également une pression énorme. Ils commencent à pousser l’un et l’autre dans la mesure où il semble qu’ils ne peuvent plus tolérer d’être ensemble.

«L’enfant sent qu’il doit sortir du ventre de sa mère. Si nous traduisons cette situation à nos sentiments, nous dirions qu’il est intolérable pour cet enfant de rester dans l’organisme de sa mère plus longtemps, et elle ne peut pas non plus le garder en elle. En raison de la répulsion mutuelle, le processus de délivrance est lancé et l’enfant naît vers un monde merveilleux lumineux qui lui répond avec un grand amour. Ainsi, il obtient une nouvelle vie et arrive à une nouvelle étape de son existence.

« Au lieu d’être un morceau de viande pesant plusieurs livres, il cesse d’être une créature qui vit à l’intérieur de  l’organisme de quelqu’un d’autre et se transforme en un être humain! Ce n’est pas important qu’il  soit encore très petit et ne comprenne pas ce qui se passe, ce qui compte est qu’il soit né dans une nouvelle vie. Cela ressemble beaucoup à ce qui se passe avec nous en ce moment. Notre état ​​actuel est similaire à la douleurs de l’enfantement d’un nouveau monde ».

De KabTV «Une nouvelle vie » Episode # 1, 27/12/2011